Vivre le plaisir et prendre plaisir à vivre

Vivre le plaisir et prendre plaisir à vivre

Cet article se veut volontairement redondant pour imprégner votre cerveau.

Je veux vous parler de l’enjeu actuel pour nous « êtres spirituels ». Il s’agit de redescendre dans nos corps physiques plutôt que de nous percher dans les étoiles ou dans notre mental ; ceci afin de vivre l’expérience du plaisir de la matière, du plaisir sensoriel… Juste pour le plaisir de le vivre, de le ressentir dans toutes nos cellules, dans l’instant présent, hors de la sphère mentale ; en dehors de toute attente particulière. Juste expérimenter et ressentir. En se détachant du regard des autres ou de ses peurs. Juste vivre parce que nous sommes venus là pour cela.

Ne pas saboter l’expérience en la vivant dans le mental ou en se disant que l’on pourrait espérer mieux, que les choses seraient différentes si, ou encore qu’elles seront mieux quand…. Comprendre que tout est déjà là et que la vie nous offre déjà tout ce qu’elle peut nous offrir en fonction de notre propension à recevoir et que nous avons juste à en jouir.

Ne pas tenter de combler notre illusion de manque/vide par l’expérience vécue. Ne pas se remplir de plaisir sensoriel par sensation de manque d’amour, d’affection, de tendresse. Ne pas se remplir pour combler le vide existentiel dans lequel on croit être embourbé. Se savoir aimé sans conteste, sans recherche de preuves.
Juste vivre comme un nouveau né qui découvre ce plaisir d’avoir un corps de chair. Prendre soin de ce corps et lui faire expérimenter toute la gamme des plaisirs possibles dans le domaine des sensations corporelles.

Le rire lui-même nourrit le corps d’une expérience formidable. Rire aux éclats, s’émerveiller et s’amuser comme un enfant. Lâchant toute pression, tout jugement, toute interprétation mentale, toute recherche de résultat. C’est un véritable shoot de bonheur d’un point de vue neurochimique. Mais rappelons nous à quel point le bonheur est dans chaque moment et ne devrait être une quête irréfrénée.
Sortir de cette ère cérébrale pour entrer dans l’ère de la matière, du vécu à travers le corps, en toute simplicité, en connexion avec la vie et la nature.

Se vivre dans son humanité en découvrant la vie et les gens qui la constituent. Dans un véritable intérêt, dénué de concepts prédéfinis.

Nous nous sommes perdus dans nos recherches de théories et de stratégies pour essayer d’éviter la vie, de fuir la vie, de trouver un remède à la vie et finalement ne pas se sentir pleinement en vie alors que c’est ce que nous sommes : la vie.
Nous sommes la vie qui s’expérimente sur un terrain de jeux dense, vaste et immense, permettant tant de possibles de part les trésors que recèle cette planète. Ces possibles promettent de nous faire vibrer dans toutes nos cellules, de nous faire ressentir toute la gamme des émotions propres à l’être (amour, paix, joie, gratitude) par le biais de la sensation. Ces émotions parcourent tout notre corps et nous rappelle à quel point nous sommes la vie traversée par la vie. La vie qui s’expérimente elle-même.

Nous avons créé des drames pour enrichir l’expérience du mental. Nous nous sommes lassé de l’expérience terrestre et avons voulu y donner un enjeu, nous racontant à quel point elle est imparfaite. Nous nous sommes perdus dans l’expérience de ce mental souffrant.
Nous n’avons pas compris la richesse de notre contexte d’incarnation, nous avons oublié d’y puiser nos forces pour aller nous transcender en tant qu’êtres.

Au lieu de manifester davantage d’amour envers nous-même nous avons douté de ce droit d’être aimé inhérent à notre nature qui est l’amour.

Nous avons oublié ce puits d’amour qui réside en nos cœurs pour se pencher sur des notions telles que le mérite, la dignité, la légitimité ou la question de sa valeur personnelle (pourquoi se poser la question de sa valeur personnelle quand on comprend que nous sommes le Tout, que tout est en nous et que par conséquent nous choisissons (consciemment ou non) ce que nous voulons manifester en nous ? Tout est donc possible).
Nous avons préféré créer et enrichir les notions de souffrance et douleur. Les peurs naissant de la surproductivité du mental ont pris tellement de place en nous qu’elles nous ont éloignées de notre état naturel d’êtreté. Nous nous sommes cachés derrière elles, nous nous y accrochons et déployons toute notre énergie pour rester dans cette émotion de façon latente. Comme si nous n’avions que ça de sûr, de fiable, c’est devenu notre zone de confort. De fait toute tentative d’écouter nos besoins fondamentaux est perçue comme douloureuse. On parle d’effort à fournir et on se laisse dévier de nos objectifs et envahir par une flemme devenue presque pathologique tant elle est la réponse à tout. Cette flemme n’est autre qu’un mécanisme d’évitement dû à la peur d’échouer, la peur de ne pas être aimé, la peur de ne pas être assez.

A nous de lâcher la volonté de vouloir que les choses soient différentes, d’arrêter de nous vouloir différents. A nous de nous rappeler notre perfection en se détachant des programmes que nous avons érigés en valeurs immuables. Détachons nous de tout référentiel pour nous sentir simplement heureux d’être nous, d’être là. Lâchons le mental et redonnons sa véritable fonction à la matière. L’expérience terrestre est de se vivre dans la densité à travers la sensation et non à travers le mental.

C’est aussi cela l’ascension. Se rappeler que nous sommes complets et l’expérimenter dans toute sa quintessence. Laissons descendre totalement la lumière en nous, laissons-la circuler librement dans notre corps et rayonnons-la à chaque instant.

La spiritualité ne devrait pas être un ultime moyen pour refuser ce qui est, de renier la matière et l’expérience terrestre que l’on est venue vivre.

Nous sommes des êtres divins venus vivre une expérience humaine et non l’inverse. Ne passons pas à côté de notre but, devenons des êtres humains.

Tendons les bras à la vie, à la Terre, abandonnons nous à elles pour nous ouvrir à toutes les possibilités

par Aurore Sovilla

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