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Notre droit le plus souverain est de pouvoir choisir par nous-mêmes comment nous voulons vivre, mais qu’est-ce qui nous en empêche ? Pourquoi ne pouvons-nous pas choisir ?
Si nous n’avons plus ce droit, nous ne sommes plus souverains, puisque c’est l’autre qui choisit alors à notre place. L’autre prend ainsi sur nous notre pouvoir de choisir, et sans ce pouvoir, nous ne pouvons que nous laisser faire.
Qui a le choix ? Qui choisit à notre place ? Avons-nous réellement une place dans notre existence ? Si non, où sommes-nous ? Sommes-nous présents et conscients de ce qui se passe dans sa vie ?
Peut-on concrètement choisir ? Si je n’ai pas de place dans ma vie, je ne peux pas concrètement choisir. Mais alors, qui choisit en moi ? À qui profite ce choix ?
Ainsi, ce qui nous empêche de choisir, c’est que nous ne sommes plus là. Nous sommes devenus absents, puisque totalement inconscients de ce qui se passe en soi. Sans conscience, il ne peut y avoir de choix possible.
C’est pour cela qu’il est important de comprendre pourquoi nous laissons les autres choisir à notre place. Sans cette compréhension, nous resterons alors inexorablement absents à notre vie et laisserons d’autres êtres choisir à notre place.
Pour pouvoir retrouver la possibilité de choisir à nouveau, nous devons prendre conscience de ce qui se passe en soi afin de percevoir tout ce qui agit en nous, sans nous. C’est le seul moyen de pouvoir commencer à reprendre sa vie en main.
Grâce à notre conscience, on ne peut plus laisser à autrui la possibilité de choisir à notre place. Et c’est là que l’on peut commencer à choisir. Le choix, il ne peut être que conscient, car s’il reste inconscient, c’est que ce n’est pas nous qui choisissons.
Donc ce qui nous empêche de choisir notre vie, c’est notre inconscience, comme notre absence qui donne l’opportunité à d’autres de prendre notre place. Cette place est la base de tout ce que nous vivons, et comprendre tout l’enjeu de pouvoir la reprendre est essentiel pour la mise en œuvre d’une vie issue de soi et non plus d’autre personne.
Nous ne pouvons avoir le choix seulement quand nous prenons conscience que ce choix ne nous appartient plus. S’il ne nous appartient plus, il appartient à d’autres qui l’utilisent à travers nous.
On nous a déportés de soi-même jusqu’à arriver à nous faire oublier que nous n’étions plus là pour pouvoir exister ici-bas. C’est quand même énorme, ce qu’ils ont réussi à faire, et personne ne s’en rend compte, puisque tous pensent réellement vivre leurs vies.
Nous ne sommes plus là ! Puisque nous sommes inconscients de ce qui se passe concrètement en soi. Nous sommes matrixées, subjuguées, illusionnées par le récit que projette notre mental sur le monde tout en nous montrant une réalité totalement fictive.
Nous existons dans la plus incroyable de toutes les fictions mise au point pour nous faire croire que nous avons le choix et que ces choix proviennent constamment de nous. Alors qu’en réalité, nous ne sommes même plus là, nous sommes de simples spectateurs d’une réalité qui se projette en nous et que nous prenons pour nous.
Mais cette réalité projetée, intercalée, interférée ne peut exister, et pourtant, par notre pouvoir souverain et divin, nous la projetons sans cesse extérieurement car nous y croyons. Ainsi, nous validons et adhérons à cette structure narrative mentale qui devient le terreau même d’où nait constamment notre réalité extérieure.
Et comme elle est totalement irréelle, nous sommes enfermés dans ces parois illusoires. Tant que nous croirons à cette illusion, cette illusion sera notre prison.
Cette illusion est et continuera d’être tant que nous n’en prendrons pas conscience ! Quand on en prend conscience, alors on cherche des moyens pour sortir de l’illusion. Comme l’illusion provient du récit mental qui sans cesse nous remplit, on essaye de ne plus l’écouter.
On doit donc d’une certaine manière se battre contre soi-même, et donc contre cette narration, et alors apparait à notre conscience une autre narration qui est là pour la contredire. Cette autre narration émergeant de l’ancienne est l’aurore d’une autre voie/voix, et cette voie, il nous appartient de l’utiliser en toute conscience pour qu’elle soit issue de soi et non plus des autres.
Toute la différence de voix ici provient de l’inconscience de celle dont on sort, tandis que l’autre, on y rentre en toute conscience, et c’est la conscience qui permet de faire la différence entre l’une et l’autre. Donc c’est bien l’inconscience qui reste ce qui nous empêche de choisir notre vie.
Ainsi, c’est toujours une question de conscience, mais en avons-nous vraiment conscience ? Répondre à cela, c’est commencer à reprendre conscience de ce que l’on n’est pas, afin d’émerger peu à peu dans ce que l’on est réellement. C’est tout ce processus qui sert d’exfiltration à l’inconscience généralisée de notre monde dit civilisé. Civilisé, oui, mais par qui ?
