Comment montrer notre Véritable Force
Maintenant, il faut trouver les possibilités de montrer la puissance de l’esprit à travers son savoir, à travers son amour, à travers ses gestes, son comportement. Et c’est cela la véritable force. Pourquoi rester faible, maladif, poltron ? Pour se montrer chrétien ? Eh bien, si c’est cela l’idéal de la chrétienté, moi, je suis le premier à dire que jamais le mal ne sera extirpé de la terre avec ces faibles et ces ignorants-là !
Il faut être fort, puissant, dynamique, actif, impétueux… violent même, mais évidemment pas dans le plan physique. Le christianisme mal compris n’apporte rien. Le véritable christianisme, c’est d’être armé, mais armé avec d’autres armes, bien sûr, et quand on vous attaque, de montrer cet autre côté dont parle Jésus. Cet autre côté, c’est un côté armé, ce n’est pas un côté chétif et impuissant. Mais on n’a jamais expliqué ce qu’est cet « autre côté ».
Ce qui n’a pas été bien compris dans le passé sera maintenant compris, éclairé ; et on ajoutera même beaucoup d’autres vérités nouvelles, parce que rien n’est stagnant, tout bouge, tout évolue. Et d’ailleurs Jésus l’a montré : il a donné une nouvelle morale, une morale qui allait plus loin que celle de Moïse. À plusieurs reprises dans les Évangiles, il répète : « Il a été dit… mais moi je vous dis… » Par exemple : « Il a été dit : tu ne tueras point, et celui qui a tué sera passible de jugement. Mais moi je vous dis : quiconque se met en colère contre son frère, sera passible de jugement. » Et aussi : « Il a été dit : tu ne commettras pas d’adultère. Mais moi je vous dis : quiconque jette sur une femme un regard de convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. »… « Il a été dit : tu ne parjureras point, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de tes serments. Mais moi je vous dis de ne point jurer du tout. »… « Il a été dit : tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Mais moi je vous dis : aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent afin que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux. »
Donc, vous voyez, la morale qu’a apportée Jésus n’était plus la morale donnée par Moïse. Et maintenant, pourquoi ne pas donner une nouvelle morale, encore meilleure ? Les chrétiens seront choqués parce qu’ils ne veulent pas qu’il y ait autre chose après Jésus. D’après eux, on ne peut plus rien ajouter. Et supposons que le Christ lui-même vienne ajouter encore d’autres notions, parce que tout évolue…
Est-ce que les chrétiens peuvent l’empêcher ? Les retardataires, ceux qui se sont cristallisés, seront dépassés. Nous sommes pour l’évolution, pour quelque chose d’encore plus grand, pour la nouvelle vie, pour la nouvelle religion qui sera propagée dans le monde, la vraie religion du Christ qui n’a pas encore pu être réalisée.
Tant que les hommes étaient des primitifs, que pouvait-on leur faire comprendre ? Il fallait, tout d’abord, leur apprendre au moins la justice. Et Moïse a été envoyé pour leur apprendre la justice. Ensuite, le Ciel a envoyé Jésus pour apporter l’amour, le pardon. Oui, mais on ne doit pas non plus s’arrêter là, il y a encore un degré supérieur, car pardonner seulement ne résout pas le problème. Et si, par exemple, quelqu’un vient pour vous battre, est-ce défendu d’être plus fort que lui, de le prendre par une jambe, de le soulever et de lui dire : « Alors, tu veux que je te projette par terre ? » Mais vous ne le projetez pas, vous le replacez doucement sur ses pieds. Est-ce que ce n’est pas mieux ?
Qu’est-ce que c’est ce christianisme où il faut tout le temps être battu et massacré ? Non, on doit être plus fort que son ennemi. Par un geste, par un regard, par une vibration divine, vous lui faites sentir votre supériorité. Alors il se sent petit, tellement petit, qu’il vous dit : « Je t’en prie, laisse-moi la vie. – Ah bon, mon vieux, tu as compris ? » Vous le laissez et il prend ses jambes à son cou. Est-ce que ce n’est pas mieux ? Eh si, c’est beaucoup mieux, mais on n’a encore jamais eu l’ambition de le souhaiter. Moi, c’est justement cette ambition que je veux vous donner. Quand vous la réaliserez, c’est une autre question. Mais au moins ayez ce désir, car vous ne ferez rien dans le monde en étant toujours passif, conciliant, faible, vulnérable, effacé.
Omraam Mikhaël Aïvanhov
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