Donner la vie, le plus bel acte d’amour pour la femme

Donner la vie, le plus bel acte d’amour pour la femme

On dit généralement que donner la vie est comme un rendez-vous à l’aveugle où la mère rencontre enfin celui ou celle qui sera l’amour de sa vie.

Il y a peu de choses aussi douloureuses, sacrées et en même temps remplies d’émotions incroyables que l’accouchement, un moment de la vie qui demande également un traitement spécial.

Si la conception fut un acte d’amour, donner la vie devrait être un acte tout aussi fort et plein de tendresse.

Entre le 16 et le 22 mai, on célèbre la semaine mondiale de l’accouchement respecté.

Voilà quelque chose dont nous devrions tous avoir conscience et que nous fait observer l’OMS(Organisation mondiale de la santé) : ces dernières années, de nombreuses femmes se plaignent d’un accouchement parfois trop protocolaire, peu humain et dans certains cas, même traumatisant.

Il n’existe pas de douleur plus intense que celle d’un accouchement, et pas d’amour aussi profond et pur que celui d’une mère pour ce nouveau-né qu’elle vient de mettre au monde.

Nils Bergman est un pédiatre et néonatologue particulièrement célèbre pour ses études dans le domaine de la neuroscience périnatale.

D’après lui, un des moments les plus importants pour construire un lien normal d’affection entre la mère et l’enfant est sans doute les “mille premières minutes de vie”.

Si la mère et l’enfant ressentent un stress excessif, tout cela pourrait affecter la qualité de cette première empreinte émotionnelle chez le nouveau-né.

Donner la vie doit donc être un acte d’amour dont il faut prendre bien soin. Nous vous invitons à réfléchir sur le sujet.

Accoucher entre la douleur, les émotions et les protocoles médicaux

Donner la vie est un instant sacré à la fois pour la mère et pour l’enfant.

Si l’on prend en compte que ces dernières années, les grossesses ont lieu à des âges plus avancés, on comprend bien que l’attention médicale et les mesures de précaution soient plus importantes pour garantir un accouchement sans complications.

Cependant, en gardant dans notre esprit que l’attention des professionnels dans un centre médical est essentielle, ce dont de nombreuses femmes se plaignent et ce que l’OMS a fait remarquer depuis quelques années, ce sont les aspects que nous allons maintenant vous présenter et dont nous devrions avoir conscience.

Les accouchements sont de moins en moins respectueux

Michel Odent, un obstétricien célèbre défenseur de l’accouchement respecté, nous rappelle que “l’accouchement, c’est l’amour, et il faudrait idéalement faire en sorte que la mère et l’enfant profitent de ce sentiment dès le premier instant”.

Nous observons ces différentes choses, depuis ces dernières années :

* Le nombre de césariennes a augmenté de façon considérable. Selon les données officielles, presque 21 % des naissances sont réalisées de cette façon (nous rappelons que les césariennes remplacent l’accouchement par voie basse à chaque fois qu’il existe un risque de mortalité pour la mère ou pour l’enfant).

* De nombreuses femmes déclarent s’être senties mal à l’aise durant leur accouchement : du fait d’être exposées à trop de professionnels durant les palpations, le monitoring, le rasage, l’accélération du travail grâce à l’ocytocine synthétique ou d’être placées obligatoirement en position de lithotomie pour accoucher, elles ont ressenti un fort taux de stress face à ces protocoles peu tendres.

Il est aussi évident que chaque mère a une expérience qui lui est propre.

Il y en a aussi pour qui ça s’est bien passé, mais d’autres en garderont un souvenir un peu terne ou décevant car on n’a pas facilité, par exemple, quelque chose d’aussi essentiel que le peau à peau entre le nouveau-né et la mère.

Les accouchements respectés ou comment faciliter le lien émotionnel entre la mère et l’enfant

Accoucher est un moment douloureux et magique qui est aussi orchestré par des hormones et des neurotransmetteurs précis qui ont un objectif très spécifique.

Nous devons réaliser qu’au niveau cérébral, se met en place un champ neurobiologique qui aidera la mère à créer cette première empreinte avec son bébé pour construire le lien.

Accoucher ne signifie pas seulement donner la vie à un enfant, car cela suppose aussi la naissance d’une mère.

Si la femme se sent stressée ou apeurée, tout cela peut par exemple affecter la qualité de son lait.

Si le bébé souffre aussi de ce stress et si on le sépare très tôt de sa mère pour le mettre “en couveuse”, cela peut encourager des petits changements métaboliques et cognitifs.

Notre ADN suppose cette union immédiate entre la mère et l’enfant, et si elle ne se produit pas, le bébé peut interpréter le monde “dans lequel il débarque” comme hostile et froid.

C’est pourquoi il est important de prendre en compte une série de règles qui favorisent un accouchement respectueux au cours duquel on pourra construire ce lien basé sur l’amour et sur un accueil affectueux.

Les clés d’un accouchement basé sur l’amour

Il y a de nombreux types d’accouchement, et nous n’allons pas nous demander s’il est préférable d’avoir un accouchement naturel et sans médicaments, avec des sage-femmes, ou d’opter pour un hôpital qui propose aussi de “programmer” la naissance de l’enfant.

Ce qui est important, par-dessus tout, c’est de ne mettre à aucun moment en danger les deux protagonistes de ce merveilleux événement : la mère et le fils.

Chaque famille est libre de choisir de quelle manière elle veut faire naître son enfant, mais il vaut mieux prendre en compte ces points simples :

* L’OMS défend ce qu’on connaît comme “accouchement humanisé“, où la femme a le droit, par exemple, de choisir – s’il n’y a aucun danger – la position dans laquelle elle veut accoucher.

* On doit encourager un traitement attentionné, affectueux et intime pour que la la mère se sente à l’aise à tout moment.

* On ne doit pas couper immédiatement le cordon ombilical (quand il n’entoure pas le cou du bébé). On sait que le cordon renferme des centaines de cellules mères, et de multiples substances bénéfiques pour le futur développement de l’enfant, qui agissent pour lui comme des “vaccins”.

* On ne doit pas non plus percer la poche du placenta qui accueille le bébé, car ce tissu transmet du sang riche en oxygène.
Si on en a la possibilité, il est toujours mieux que la poche se perce naturellement, car de cette façon, on facilite calmement le début de la respiration pulmonaire.

* Le nouveau-né doit être immédiatement mis au contact de sa mère, en peau à peau.
Il doit rester ainsi pendant de nombreuses minutes, car de cette façon, on lutte contre le stress, on facilite le début de l’allaitement, on régule le rythme cardiaque, la température, le taux de glucose dans le sang, on renforce le système immunitaire du bébé…

Pour conclure, accoucher n’est pas qu’un “acte médical” régi par un protocole adéquat pour éviter tous les risques et tous les dangers.

Il faut encourager les accouchements respectueux et tendres qui favorisent le lien entre la mère et le nouveau-né dès le premier instant.

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