Garder les pieds sur Terre

Garder les pieds sur Terre

Bien souvent il m’a a été donné la possibilité de voyager et d’en garder le souvenir, d’explorer d’autres systèmes de ma conscience, dans d’autres plans. Et ce que cela entraîne c’est une grande difficulté à revenir en pleine conscience dans son corps physique, pour vivre pleinement sa vie ici sur Terre, en tant qu’humain.

Je ne peux que saluer le plus grand, le plus haut, car c’est de là que nous sommes issus. Et pourtant il nous est demandé de vivre là dans ce corps, pour suivre un dessein prévu par le plus haut.

Alors consciemment je lui réponds « D’accord je suis à ton service », et une fois dans mon personnage je rechigne et trépigne comme un enfant mécontent des devoirs que l’enseignant lui a donné.

C’est un apprentissage de chaque instant, que d’arriver à rester en place dans sa conscience, sans se laisser influencer par l’égo à l’intérieur de nous qui n’est pas content, par les égos du collectif et des êtres qui nous entourent, par les basses vibrations en tout genre.

Franchement le personnage dit « Oh non, j’étais mieux là-haut, maintenant que je suis là, je n’ai finalement pas envie de me prêter à ce grand jeu ici dans mon corps, au milieu de ce peuple de sauvages. » Et la petite voix intérieure dit  « J’ai envie de servir le plus haut (le plan le plus haut de mon être, Dieu, La Source), la volonté de mon personnage n’est pas la voix à suivre. »

Alors parfois cela me donne envie de rire, souvent de pleurer et quand cela me parait insurmontable et que je suis en résistance, je file me distraire de toutes les manières qui me conviennent, pour me déconnecter de cette dualité intérieure.

Et ce que cela créé, c’est un état de flottement, entre le Ciel et la Terre, ne servant ni l’un, ni l’autre. Car ayant exploré des systèmes où la conscience se situe dans un plan spirituel, l’aspect matérialiste me parait totalement insignifiant, ce n’est donc pas un plan qui m’attire et me donne envie de m’y plonger.

Ainsi cela peut durer longtemps, voire des vies entières si rien n’est entrepris pour s’engager en pleine conscience, dans le grand dessein que Dieu a tracé pour nous.

Voilà pourquoi je partage cela aujourd’hui : nous sommes très nombreux à chercher la fuite dans toutes formes de distractions mises à notre disposition (nourriture, écrans, sucre, rêveries, idéaux, informations mentales, consommations en tout genre, sport, travail, relationnel, obligations sociales et matérielles, le temps, etc.), et cela ne conduit qu’à l’errance. Comme un état de perte de repères, de perte de sens, où nous nous accrochons à une chimère qui passe, un objectif à plus ou moins court terme, puis à un autre et encore un autre, dans une course effrénée, qui ne suit aucune direction qui nourrit vraiment notre âme.

L’égo peut vite se dire : « Oui mais si je ne suis pas là, la Terre s’arrête de tourner, untel a besoin de moi, j’ai tel délai à respecter, les horaires me sont imposés, j’ai telle et telle responsabilité, etc. » Il en vient même à se convaincre de l’urgence d’une situation, par rapport à des listes qui sont des charges mentales, par ordre de priorité, selon un esprit rationnel et logique. Comme : « J’ai des courses à faire, puis ça et ça, et tant de temps pour le faire. La priorité c’est de m’occuper de ça, le leitmotiv c’est payer ce qu’il faut payer, gérer la famille ou les êtres chers, gérer la vie quotidienne, etc. »

C’est une roue infernale, dans une société gouvernée par le temps, l’argent et la volonté de chercher toujours plus, en raison d’une soif profonde, d’un manque de sens, d’une insatisfaction permanente, qui conduit à monter et descendre, s’accrocher et tomber, sans jamais atteindre le centre de la roue, l’équilibre, qui lui-seul est le point immobile, le point d’observation de tout ce qui émane de lui.

La carte X du Tarot de Marseille, la roue de Fortune, représente bien cette répétition de schémas, où la récurrence est le chemin qui permet de comprendre que le seul moyen d’en sortir, de s’élever au-delà de ce mécanisme de causes à effets, c’est d’être le maître de la Roue, celui qui tient la manivelle.

Quand nous devenons celui qui choisit d’incarner son personnage, pour servir le dessein du plus haut, alors nous activons la manivelle et corrigeons ce qui fait défaut au mécanisme de la roue, jusqu’à ce qu’elle tourne en parfaite harmonie, avec le centre, sans aucune résistances, sans aucune part de notre égo qui vient l’alourdir, en s’y accrochant et en tombant ensuite.

L’ancrage c’est être capable de regarder tous ces petits personnages à la surface de la roue, de les aider à s’en dépêtrer en les ramenant au centre, jusqu’à trouver sa vitesse de rotation optimale. Ainsi lorsque nous sommes ancrés, le temps n’est plus dépendant du cadran (le cercle), qui constitue la surface de la roue, car c’est la manivelle qui donne le rythme de rotation et donc d’évolution. Celle-ci étant au centre, le temps devient un point zéro, où seul l’instant présent compte et permet d’enclencher le mécanisme de la roue.

Être ancré en tout état de cause, c’est accepter de sortir de ses petits personnages à la surface de la roue, pour rentrer dans la conscience d’être au service du mécanisme activateur de la roue, son centre, le plus haut.

C’est là que peut se faire sentir un état où la soif s’est étanchée, où le stress s’est apaisé, où le bonheur (bonne heure) se fait sentir.

Merci, Merci, Merci

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