Je suis est l’ultime expérience

Je suis est l’ultime expérience

Tant que c’est moi qui agis ou du moins qui croit agir, il n’y a pas d’espace et donc de place pour tout ce que je suis réellement. D’une certaine manière, je dois disparaître : moi, l’ego, le personnage pour qu’il puisse apparaître : le SOI, le tout, le Un, le véritable être que je suis depuis le début. Quand enfin, il apparait dans ma réalité ordinaire, c’est que je suis prêt pour affronter toute l’illusion de mon monde.

L’illusion de mon monde est ce qui me soumet aux autres, au système et donc à tout ce qui m’oppresse et m’abaisse. Au plus bas, là où je me crois comme un moins que rien, ils peuvent tout faire et même, je leur donne raison puisque je le crois aussi. Tout ce que je crois de moi est ma peine et mon tourment, et pour cela, je dois apprendre à disparaitre pour le laisser apparaitre et qu’il puisse alors me montrer tout ce qui m’assiège et m’illusionne.

La disparition n’est jamais totale, mais c’est plus un mariage, un compagnonnage, un échange qui à force deviendra incessant pour me nourrir de l’essentiel et me transformer à travers la déconstruction de tout ce que je crois. Ce lien est vital pour ce que je suis, car à force de partage, tout le superficiel en moi sera montré et dépassé afin qu’il ne soit plus une charge et donc un poids pour mon être si léger.

Ce lien avec l’être réel est là pour m’acheminer à devenir un peu plus ce qu’il est, mais en restant quand même moi-même. On ne peut se fondre totalement dans l’unité sans garder notre histoire, notre cheminement qui colore notre être de tout ce qu’il a vécu et qui le rend ainsi sans cesse toujours plus singulier.

Nous sommes tous cette singularité, mais pour la vivre réellement, on doit sortir du conformisme de cette réalité comme de l’illusion de notre personnage. Cette singularité apparaît quand nous avons réussi à percer la carapace de notre mental et que nous pouvons ainsi laisser passer un peu de la lumière de notre être authentique.

Sans cette fissure, on ne peut commencer réellement à échanger avec notre être réel. Sans donner un peu d’espace et de silence en soi, on ne peut recevoir autre chose et donc vivre autrement. C’est pour cela que l’on doit apprendre à disparaitre un peu au début, soit faire des choses que l’on n’a pas l’habitude de faire afin d’inviter l’inconnu dans notre vie.

L’inconnu est essentiel, car c’est à travers son expérience que l’on se comprend réellement et que l’on voit tous les stratagèmes du mental qui essayent par tous les moyens de nous remettre sur les railles de toutes nos habitudes. Tant que l’on reste à faire les mêmes choses, on ne peut grandir à soi, mais seulement permettre à notre propre inconscience de prendre toujours plus de la place dans notre vie.

C’est finalement notre conscience qui reste la pierre de voute de toute notre expérience ici-bas et tant qu’elle n’est pas utilisée pour l’édification de sa propre vie, on ne peut construire que ce qui sera anéanti, car issu de l’illusion du système.

Ma réalité ne m’appartient pas et pour cela, elle engendre dans ma vie un duel qui saigne l’énergie nécessaire pour accroitre l’enfer sur terre. Ce duel provient de mon ignorance et de mon inconscience de tout ce que je suis. Tout ce que je suis est là pourtant quand je laisse la porte ouverte de ma conscience et que je ne la remplis plus à ras bord de pensées.

Tant que c’est moi qui agis ou du moins qui crois agir, il n’y a pas d’espace et donc de place pour tout ce que je suis réellement. Tant que je crois agir, ce qui agit en moi ne provient pas de ce que je suis, mais exclusivement de ce que je crois. Ce que je crois est ce qui m’empêche de m’ouvrir à ce que je suis !

Ce que je suis peut émerger de ma conscience seulement quand ce que je crois n’est plus ce qui me définit, mais ce qui me limite. Ainsi, quand les limites sont reconnues, elles deviennent alors, par cette prise de conscience, dépassables, assimilables et donc, c’est à ce moment que l’on peut transcender ce que je crois pour m’ouvrir à l’expérience de ce que je suis.

« Je suis » devient alors mon expérience et me permet de suivre un cheminement de vie qui m’ouvre à ma propre vérité à travers le passage en toute conscience de tout ce que je ne suis pas. Je suis est une expérience et ne peut se penser, s’imaginer ou même se concevoir.

C’EST POUR CELA QUE JE SUIS EST L’ULTIME EXPÉRIENCE !

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