La leçon du professeur de guitare
Les leçons de la vie arrivent parfois lors de moments inattendus, c’est pourquoi il est intéressant d’être toujours vigilant sur ce qui arrive.
Cette histoire très intéressante, en est un beau témoignage :
J’étais ce qu’on appelle un « homme pressé » et, dans mon cas, cela signifiait aussi un « homme stressé » : papiers administratifs, factures, comptes, prospection des clients, le quotidien d’une entreprise est passionnant mais c’est aussi une tâche lourde à assumer.
Souvent le soir, lorsque je rentrais fatigué après une longue journée, je n’étais pas aussi disponible que je le voulais pour ma famille. Mes enfants le sentaient bien : « Papa, détends toi, viens jouer avec nous ». Mais rien n’y faisait, plus j’essayais de me calmer, moins j’y parvenais.
J’ai essayé beaucoup de choses et pas toujours les meilleures pour diminuer mon stress : médicaments, alcool, manger des sucreries n’ont pas d’effets durables et sont mauvais pour la santé.
Bizarrement, c’est mon professeur de guitare qui a résolu le problème.
Je prenais une leçon hebdomadaire. C’est un réel plaisir pour moi de sentir vibrer la caisse de l’instrument comme si elle faisait écho à mes propres sentiments.
Mais la pratique de la guitare demande discipline et disponibilité d’esprit.
Or, ce jour là, je rejouais sans cesse le même passage, mais il n’y avait rien à faire :
les sons ne « sonnaient » pas, ma musique n’avait pas d’âme.
Au bout de quelques mesures, je me suis emporté : « Bon Dieu je n’arrive pas à me détendre ! »
Mon professeur a souri.
Il m’a enlevé l’instrument des mains et s’est mis à triturer les mécaniques en bout de manches
jusqu’à ce que les cordes soient toutes distendues.
Il m’a redonné la guitare en me disant : « Maintenant, joue ! »
J’étais surpris mais j’ai obéi. Évidemment, le morceau était inaudible.
Le professeur a repris la guitare et cette fois-ci, il a tiré les cordes au maximum.
Lorsqu’il me l’a redonnée, celles-ci étaient si tendues qu’il ne m’a fallu que quelques secondes
et un aller-retour sur le manche pour casser le mi et le la.
Tout penaud, je lui lançais un regard interrogateur.
Il me dit alors : « Tu vois, nous sommes tous comme cette guitare :
trop mous, nous ne sommes bons à rien et trop tendus, nos nerfs lâchent.
Crois-moi, la solution c’est LE JUSTE MILIEU.
Chaque fois que tu cherches à te détendre, rappelle-toi la manière dont tu accordes ta guitare :
le son est toujours plus beau quand les cordes ne sont ni relâchées, ni trop tendues. »
Histoire reçue par mail, auteur de la leçon, inconnu et remercié.
© 2015, Le Jardin de Joeliah. Merci de citer la source : lejardindejoeliah.com