La relation avec le monde spirituel d’un enfant disparu
Toute personne ayant reçu un message du monde spirituel voit la vie différemment. Nous sommes tous confrontés un jour ou l’autre à la perte d’un être cher. Recevoir des nouvelles de celui ou de celle que l’on a aimé est un cadeau magnifique, inoubliable, bouleversant, principalement quand ces messages s’accompagnent de preuves irréfutables de survie, de détails que seuls vous et l’être aimé êtes à même de connaître.
La médiumnité ne fait pas totalement disparaître la souffrance de la perte d’un enfant, d’un parent, ou d’un grand-parent, d’un conjoint. Par contre, elle nous transporte dans une autre réalité, elle donne une autre dimension à l’absence et permet au deuil de se faire peu à peu.
L’épreuve la plus douloureuse que l’on traverse sur terre est la perte d’un être cher. Cette épreuve est encore plus difficile à comprendre quand il s’agit d’un enfant qui aurait dû grandir, devenir un adolescent puis un adulte, et peut-être un père ou une mère. Elle va à l’encontre de l’ordre naturel des choses pour l’être humain, à l’inverse de l’Esprit de l’enfant, qui prend conscience à son arrivée dans le monde spirituel que c’était le moment pour lui de quitter ses parents. Il sait qu’il pourra les voir, être parfois auprès d’eux, et que pour lui, commence une nouvelle vie.
Aidé de sa famille spirituelle, il s’adaptera très vite à ce monde nouveau qui l’accueille dans l’amour. Il en est tout autrement pour les parents qui, dans une première réaction de douleur intense, se laissent parfois porter par la colère et l’incompréhension. Beaucoup remettent à cette occasion, l’existence de Dieu et s’en détourne temporairement ou de manière définitive. Ils perdent la fois et se retrouvent dans une situation où le vide qu’ils ressentent est amplifié.
D’un point de vue humain, nous pouvons tous comprendre celui ou celle qui prend la décision de se détourner de Dieu à la suite d’une épreuve aussi difficile. Mais, d’un point de vue spirituel, la personne commet une grave erreur. Il ne faut pas oublier que les esprits des enfants sont présents et voient chez leurs parents le manque de foi, de confiance en Dieu. Ils sont attristés de constater que leur famille sur terre puisse s’en éloigner et penser que les retrouvailles sont impossibles. Fort heureusement, bon nombre de parents se rapprochent du Créateur et trouvent dans la prière un apaisement à la douleur. Ils franchissent une grande étape dans leur évolution spirituelle par la compréhension du véritable sens de leur existence terrestre et de celui de l’épreuve qu’ils traversent.
Les parent sont le libre arbitre de s’élever dans une quête spirituelle ou de succomber à cette expérience douloureuse par une attitude de déni, en prolongeant ainsi leurs souffrances.
Les Esprits des enfants expriment à travers certains le souhait de voir leurs parents se soutenir l’un l’autre dans la période de deuil, mais malheureusement il n’est pas toujours le cas. Le départ d’un enfant peut aussi provoquer un éloignement entre les parents.
Pourtant, dans le moment précédant l’incarnation, alors qu’ils étaient dans le monde spirituel, les parents ont délibérément choisi, aidés par leurs guides, de vivre cette épreuve, de surmonter les conséquences de ce départ, aussi bien dans leur vie quotidienne que dan leur vie de couple. Cette vérité peut parfois être difficile à comprendre. L’expérience du deuil fait partie d’un karma familial nécessitant que les membres d’une même famille apprennent à se soutenir et à s’aimer. Et bien souvent le défunt exprime souvent l’importance de ne pas voir ses proches dans le ressentiment mais dans l’acceptation de son départ et l’amour inconditionnel. La séparation physique de la mort anéantis toute possibilité de réconciliation, pour celui qui ne croit ni en l’après-vie ni en la médiumnité.
Chers parents, lecteur ou lectrice qui traversez cette épreuve, quand vous aurez la conviction que votre enfant vous voit, la certitude de la permanence de son affection, de son amour et de sa présence près de vous, cesserez-vous de pleurer ?
J’en conviens, rares sont ceux qui acceptent la mort comme un fait inéluctable contre lequel ils ne peuvent rien faire et s’arment de courage dans la certitude de revoir un jour l’être aimé. Confronté à l’épreuve du deuil l’être humain a deux choix possibles :
Le premier choix consiste à se rapprocher de Dieu, ou si l’on s’en est éloigné, à retrouver la foi. Le deuil amène aussi souvent l’être humain à se poser des questions sur le sens de sa vie. Il se trouve alors dans une quête spirituelle qui l’amènera progressivement à comprendre que cette séparation temporaire était prévue dans son plan de vie. Le réconfort de la foi lui apportera le courage et la force de vaincre la terrible absence l’Autre . Cette expérience doit lui permettre de faire un grand pas dans son évolution.
Le second choix revient à se laisser submerger par la douleur du deuil et à sombrer dans une profonde dépression sans plus jamais réussir à s’en sortir. Il arrive que la souffrance deviennent à ce point insupportable qu’elle pousse au suicide des personnes animées de l’espoir de pouvoir enfin aller rejoindre l’être aimé. Ces personnes n’ont pas conscience que dans le monde spirituel il existe des lois immuables ne favorisant pas les retrouvailles en pareils cas. L’être humain qui se suicide retarde en effet son évolution spirituelle.
Celui qui a foi en la survivance de l’âme sait qu’il retrouvera ses êtres chers. Il vit dans la croyance d’un monde rempli d ‘amour et espère pour eux le meilleur. Il a la certitude qu’ils sont autour de lui et souhaite les voir en paix, et s’efforce de ne pas les retenir par sa souffrance. Aussi, ce sont des pensées et des paroles aimantes et rassurantes qui pourront aider ceux qui sont de l’autre côté à lâcher prise. Par amour pour eux, nous devons faire des efforts pour aller mieux et finalement admettre que cette séparation n’est que provisoire.
Le désespoir s’explique chez l’être qui ne croit en rien. Il doit être vaincu chez celui qui a la foi et en l’avenir. Le plus beau cadeau que vous puissiez faire à votre bien-aimé serait de lui dire : « Je t’aime et je t’aimerai toujours. Nous nous retrouverons un jour. En attendant, je vais faire mon possible pour être heureux. Il est temps de partir, va en paix vers la lumière ».