La superstition de la Marque de la Bête
Depuis le début du Moyen-Age on a fait de l’or et de l’argent les catalyseurs des passions matérialistes de l’Humain. La sainteté est donc associée naturellement à son opposé : la pauvreté.
Cette habitude mentale vient des premiers cloîtres chrétiens où des jeunes filles vierges étaient enfermées dans des igloos de pierres afin qu’elles prient pour leur communauté monastique. A cette époque reculée il y avait de nombreuses batailles et rapines dans toute l’Europe, des violences étaient faites aux cloîtres nouvellement construits, souvent en bois, les plus pauvres en grains et nourriture se trouvaient épargnés.
Par anticipation, on sacrifiait une jeune fille en l’enfermant dans un cercle de pierre, afin d’épargner le cloître et d’occuper les guerriers, et si la jeune fille avait vraiment la Foi, elle pouvait toujours changer de dimension durant les jours ou les mois durant lesquelles elle était enfermée. Cette façon de cloîtrer les filles ou les jeunes hommes – bien que ce soit plus rare- était une punition pour ceux qui ne respectaient pas les règles de leur ordre monastique, autant qu’une façon d’échapper à des mariages forcés puisque les jeunes filles de la noblesse étaient éduquées dans des écoles religieuses qu’elles quittaient pour devenir l’épouse d’un inconnu pas toujours jeune, ni beau. Certaines préféraient entrer dans les ordres définitivement et leur initiation à l’Appel de Dieu se faisait par l’enfermement et le Silence à l’extérieur de la communauté. Celles qui survivaient à la solitude, l’absence de nourriture et au froid étaient considérées protégées par Dieu, et pouvaient faire les vœux de Chasteté, Pauvreté et Obéissance. C’est-à-dire que ceux qui entraient dans un ordre religieux renonçaient à leur droit d’enfanter, à leur sexualité, à la capacité d’être autonome financièrement et à leur libre-arbitre (les chakras inférieurs étaient bloqués), ils entraient en soumission de leur propre gré ou bien par fatalité. Évidemment cet esclavage ne concernaient pas les femmes ou les hommes de la noblesse qui pouvaient continuer d’administrer des Biens au nom de leur Communauté et certains d’entre eux créaient leurs propres ordres monastiques afin d’en être les dirigeants et de rester en dehors des lois humaines.
Dès cette époque, l’argent et l’or ne sont pas tabous pour les nobles mais ils le sont pour ceux qui sont déjà pauvres.
La pauvreté est simplement la marque d’un manque de possibilité de changement, d’impossibilité de création. Que cette création soit une famille, une œuvre d’art, un édifice ou une vie pleine de voyages et d’aventures : c’est par l’argent que les choses sont possibles sur terre depuis que l’on a renoncé à l’esclavage, car auparavant la force musculaire était la véritable richesse, signe d’une bonne santé génétique et alimentaire, donc de la protection divine ; d’un arbre génétique sain/saint.
Dans les dimensions non-matérielles l’argent est remplacé par l’énergie du Cœur (courage et amour) mais tandis que nous vivons dans des structures matérielles, l’argent n’est ni un péché, ni une tare. Il est un catalyseur d’énergie, un révélateur des véritables structures de l’âme : une bonne âme n’est pas forcément corrompue par l’Argent mais elle le devient par le pouvoir de fascination qu’il a sur les âmes faibles et la déception que cela entraîne. L’argent associé au pouvoir est un moyen de voir les ressorts véritables cachés dans l’âme des gens, il fait ressortir comme une loupe leur caractère, et mieux connaître les gens qui vous entourent n’est pas toujours agréable. On pense avec raison que le pouvoir rend pervers car il met les gens au-dessus des lois et plus spécialement lorsque l’argent accompagne le pouvoir dans les mêmes proportions. Dans les religions il est demandé d’avoir une attitude respectueuse envers les autres. Or, le pouvoir ne rend pas respectueux et l’argent rend tout-puissant. C’est ainsi que l’on a construit mentalement un concurrent du créateur de la vie : on a fini par confondre la puissance temporelle avec la puissance immatérielle et ensuite, on les a opposé pour asservir la conscience. Prise entre la pureté de l’âme et les basses besognes pour gagner de l’argent et nourrir son corps, sa famille, ses créations. Doit-on choisir entre avoir une âme et entretenir son corps ?
La richesse sans conscience crée un grand vide intérieur, la sensation d’isolement et creuse un abîme entre les plus riches et les autres, à cause d’un certain nombre de décalages et d’habitudes différentes : on ne pense pas pareil en étant riche ou en étant pauvre. Les horizons, les rêves, la force vitale et la tranquillité intérieure ne sont pas les mêmes : quand on est pauvre, tout est appauvri, les visions d’avenir, les rêves sont absents. Les visions et les rêves des personnes riches devraient être à la hauteur de leurs possibilités…et c’est là que les choses sont décevantes, au lieu d’investir de manière innovante, ce n’est qu’une longue liste de dépenses idiotes d’une époque à l’autre, rien d’utile à l’ensemble du monde.
L’argent des paris est dans le collimateur des « purs et durs » de la sainteté car Dieu est Vie, il n’est donc pas du côté de ceux qui parient sur la mort d’un combattant : qu’il soit un coq, un chien ou un humain, cela ne fait pas de différence. Les paris entraînant des combats à mort et des blessures handicapantes s’opposent à la douceur de vivre et à l’harmonie, vertus à développer pour entrer dans les dimensions supérieures. Le Combat est néanmoins juste lorsqu’il permet d’obtenir des améliorations pour la communauté, de conserver sa Liberté. Il ne l’est plus lorsqu’il sert à nourrir les instincts violents et sadiques chez les gens. La limite est une question de conscience et d’amour, elle se ressent par le cœur et se voit dans les intentions à travers les comportements.
L’argent des Jeux de hasard est-il mauvais? Hasard signifie malchance, or, si la chance est une bénédiction lorsqu’elle permet à des sauveteurs de tomber au bon moment sur des gens qui ont besoin d’aide, elle reste une bénédiction lorsqu’elle permet à des gens de sortir d’un niveau social pour entrer dans un autre. La chance au Jeu est une bénédiction mais ce que l’on en fait, reste de la responsabilité du gagnant : vivre en égoïste ou créer des choses utiles…cela reste une question de Conscience et d’Amour, n’est-ce pas ? Dans les contes pour enfants, la chance est vue comme un Don, une protection de l’Ange gardien et elle donne lieu à une évolution sociale qui n’exclut pas l’Amour (Cendrillon, Jack et le Haricot magique, Le Chat Botté). La pauvreté est une injure à l’intelligence, la chance au jeu ou dans les opportunités de la vie peut- être un moyen ludique et honorable de contrecarrer l’injustice d’un karma trop sévére, une forme de Rédemption, une opportunité de recevoir la confiance que l’on a gardé malgré les difficultés.
L’argent n’est pas mauvais, puisqu’il nous a servi à sortir de l’esclavage et de la soumission aux plus forts physiquement, aujourd’hui il appartient à celui qui s’en donne les moyens intellectuels, nous avons donc élevé le niveau global de la société, il reste maintenant à aligner l’argent sur le Cœur, chose anticipée par les Restau du Cœur, Emmaüs et tant d’autres associations qui aujourd’hui permettent par leur Présence de ne pas perdre la Foi en l’humain.
Lila
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