La vie en perpétuel mouvement
Savoir que nous sommes divins et créateurs, ne nous place pas au-dessus des autres, au contraire, quand on sait, on ne peut plus faire semblant et continuer de jouer les victimes. La puissance qui nait de cette connaissance est « calmée » par l’effet miroir qui nous ramène à notre responsabilité. Accepter ses faiblesses, c’est être pleinement soi-même, ne pas feindre d’être bien dans sa peau sous prétexte que nous savons que la paix et l’amour sont des forces qui nous relient aux autres, mais vivre pleinement notre état d’être du moment, sans se justifier, sans reporter son mal-être sur l’entourage. Quand on peut reconnaitre et « avouer » ses propres faiblesses, non seulement ça nous attendri mais en plus ça peut aider ceux qui vivent les mêmes choses, à accepter leurs propres ombres et par la même, à trouver leur lumière.
On ne peut affirmer croire en l’humanité Une, en l’unité et en même temps se montrer dans toute sa lumière, en occultant volontairement ou inconsciemment ses ombres, ses faiblesses. Quand on porte un regard lucide sur le monde et que nous savons que nous sommes interconnectés, on ne peut nier notre part de responsabilité dans ce qui advient.
Il est un fait que plus nous intégrons la lumière de la source et plus celle-ci nous révèle nos ombres. Ce parfait équilibre nous délivre de la dualité puisque le seul moyen de maintenir la paix, de sentir la connexion à notre présence divine notre âme, c’est d’accepter ce que nous sommes en totalité.
Même lorsque l’on comprend ce principe, c’est tous les jours que nous devons trouver l’équilibre, tant que nous vivons sur cette planète et que le reste de l’humanité est dans la peur, le conflit.
Être un artisan de lumière, c’est juste être capable de faire circuler l’amour de la source en soi et autour et vivre dans la transparence. Il ne s’agit pas de montrer l’exemple, de se forger une nouvelle ligne de conduite qui corresponde à l’idée que le monde se fait du divin mais d’oser être soi-même entièrement. Vivre simplement sans chercher à briller mais juste avoir assez de transparence pour que la lumière puisse se refléter en l’autre.
Avant, je ne sortais pas quand j’étais de mauvaise humeur ou fermée, j’évitais de me montrer sous un aspect sombre en pensant que je serais plus crédible pour parler du divin, de la paix et de l’amour, mais ce sont des valeurs que l’on incarne. On ne peut être en paix si on rejette quelque chose en soi, une part de sa personnalité. Même en ayant pacifié des aspects intérieurs, la colère, la rébellion, tout ce qui n’est pas l’expression de l’amour continue de me traverser et on dirait que c’est de pire en pire.
L’humeur est si changeante que je ne peux me fier qu’à la foi au divin et en la puissance de l’amour envers soi. Je ne peux m’attacher à rien dans cette réalité qui change tout le temps et c’est pour cette raison que le message de Meredith Murphy m’a beaucoup parlé.
Tout comme je me dis que l’impermanence des choses permet le détachement, le lâcher prise, il semble que ça nous pousse aussi à être plus souples, fluides, comme elle le dit.
Nous avons tellement besoin de sécurité, puisque c’est la quête de tout humain, que le moindre changement nous perturbe. Dans ces conditions comment pourrions-nous acquérir la capacité de lâcher prise ? Les énergies de la source ne sont plus envoyées pour nous bercer, nous rassurer par leur effet enveloppant, mais pour nous permettre de devenir autonomes. Maintenant que nous savons que c’est en notre propre cœur que nous trouvons la paix, l’assurance que tout est bien, puisque c’est en cet espace que la communion avec la présence divine, les guides, les anges, les êtres de lumière…se vit, nous sommes poussés à nous y « transporter » quand nous sommes perturbés aussi bien par des peurs intérieures que celles de l’extérieur.
Maintenant que la foi est intégrée au niveau du mental, il nous faut la faire descendre dans notre corps physique, dans notre réalité quotidienne. La communion avec la nature, la terre mère est une ancre !
J’ai passé deux heures au jardin qui ont amplifié ma confiance en la vie. Pourtant, le canal pour l’arrosage n’est toujours pas ouvert, ce qui veut dire que je n’ai aucune assurance de pouvoir faire pousser quoi que ce soit cette année. Malgré tout, je continue de préparer le terrain, de faire les choses sans m’inquiéter du lendemain. De temps en temps quand j’y pense, je laisse passer l’idée tout simplement. Idem pour le bois, j’ai passé une matinée à chercher un fournisseur en vain, puis au bout d’un moment j’ai fini par me dire que rien n’arrive par hasard et si ça n’a pas fonctionné c’est qu’il doit y avoir une raison. J’ai carrément laissé tomber l’idée puisque ça n’a rien donné, comme j’ai fait tout ce qui était possible, je n’insiste pas, on verra bien au fur et à mesure. Pour le moment en ouvrant les fenêtres pendant la journée et en me couvrant un peu, je n’ai pas froid. Si je veux accueillir l’abondance, stocker n’est pas la meilleure solution. Si je veux gagner en confiance, amplifier ma foi en la guidance et la bienveillance de l’âme, je ne peux agir à partir de la peur.
C’est comme si tout était fait pour que je m’abandonne totalement et vive dans le moment présent. Que ce soit par rapport au sevrage ou aux questions de la gestion du quotidien, la seule façon de ne pas me sentir mal à l’aise, c’est d’être centrée, ancrée dans l’instant. Dès que je veux anticiper ou prévoir quelque chose, ça me rend nerveuse et ça ne marche pas. Quand je me sens poussée à agir, tout s’écoule naturellement, sans blocage et avec facilité.
Rédigé par : Lydia