
ciel cosmos
Le pouvoir du sens et donc de la signification est le socle sur lequel l’être peut grandir afin d’éclore dans la redécouverte de sa propre vérité. Pourtant, tout ce qu’il croit de la vérité actuellement le trompe énormément et le fait errer dans un non-sens apparent.
Cette vérité toute extérieure à lui est le mouvement même qui le perd à tourner sans cesse en rond, de manière spiralée, l’éloignant toujours plus loin de lui-même. Plus il croit au sens de cette vérité toute artificielle et plus il s’éloigne de lui-même. C’est cette dynamique même qui engendre ce monde illusoire, inversant et falsifiant toute l’expérience de sa vie.
Tant que l’être ne comprendra pas toute la réelle et authentique signification de ce qu’il vit, il sera alors sans cesse hors de lui-même, dévié, diffracté et donc désolidarisé de sa source, qui est le point d’accès à sa propre vérité. Mes mots et mes idées sont là pour te pointer vers ce retour à soi, vers ce retour au centre et donc vers ce retournement de direction et donc de sens.
Tout est sens et donc, tout est signification à travers tout ce que nous vivons. C’est la base de là où nous allons. Les mots, les images, les histoires qui nous touchent le font à travers la signification qui éclot sans cesse en nous-mêmes et qui nous élance ainsi dans une direction.
Cette direction, nous n’en avons bien sûr pas conscience, puisque nous ne voyons pas encore le sens réel de tout ce que nous vivons. C’est pour cela que nous ne voyons jamais réellement de sens et de direction à toutes nos expériences. Pourtant, il existe deux sens réels à tout ce que nous vivons concrètement.
Ces deux sens agissent dans deux temps et deux espaces différents. Il y a le sens que nous expérimentons tous, celui qui nous éloigne sans cesse de soi et donc de notre centre. Ce mouvement se passe dans un temps horizontal et dans un espace extérieur, c’est le socle de notre réalité actuelle, ordinaire, habituelle.
Il y a un autre sens qui, lui, nous ramène vers le centre, vers la source, et qui se passe dans un temps vertical, toroïdal, tournant toujours plus haut et plus au centre de soi-même. Dans ce sens essentiel, intégral, extraordinaire, l’espace est sans cesse intérieur, vibratoire, énergétique.
C’est dans ce mouvement de réintégration de soi que l’on transcende la matrice, le mental, l’ego, les croyances et toutes les réflexions qui ramènent à une image tronquée de ce que l’on croit percevoir. C’est cette réflexion de ce que l’on croit trouver qui nous bloque à aller plus loin, et c’est là que tout se joue et donc que tout se dénoue.
Mais ouvrons ici un espace et un temps qui permettent de retrouver ce véritable sens de Soi afin de pouvoir dépasser tout le sens de Moi. Les images parlent, mais parlent-elles toujours de la même manière ou plutôt racontent-elles seulement ce que nous y projetons ? Cette réflexion de ce que nous avons en nous nous piège dans une perception tronquée de ce que nous vivons, car nous n’expérimentons que ce que nous croyons comprendre en soi.
Toute la puissance de notre être provient de cette capacité à laisser émerger en soi un sens, une compréhension et donc une interprétation de ce que nous vivons. Toute la clé de l’être se trouve dans cette capacité innée de rendre sa propre vie sensée et donc compréhensible, intégrable et donc dépassable (c’est cela que l’on oublie le plus souvent et qui est pourtant la seule porte de sortie).
Nous sommes des êtres signifiants, qui donnons constamment du sens à tout ce que nous vivons. Nous avons autant besoin de sens que d’alimentation, et pour cela, nous nous alimentons de toutes les significations que l’on découvre tout au long de notre vie.
Nous alimentons ainsi différentes parties de notre être. Il est important de découvrir la géographie de notre être pour savoir quelle partie nous alimentons et donc quelle partie nous expérimentons le plus souvent. Comme nous sommes ignorants de la géographie de notre être, nous alimentons seulement un corps de souffrance qui nous ancre dans les bas-fonds énergétiques de notre totalité.
À partir du moment où on comprend qu’il existe en nous différents étages, comme différentes strates vibratoires de notre être, nous pouvons en toute conscience, nous y brancher afin de faire une expérience de la vie plus grande, plus profonde et surtout plus significative. C’est seulement dans ces hautes sphères que se trouve notre vérité, mais nous devons apprendre à expérimenter ces hauteurs vibratoires pour la laisser émerger en nous.
Dans l’Antiquité, les contes et les légendes étaient le support d’information initiatique, en vue de pouvoir réorienter les consciences sans cesse focalisées sur le monde d’ici-bas, vers un autre monde, plus grand, plus fabuleux, celui des héros et des dieux. Ce monde des dieux, nous y avons encore accès, mais comme nous l’ignorons, nous sommes voués par défaut au seul banquet infernal d’êtres astraux qui se repaissent de notre ignorance béante.
Il est important de comprendre que l’on peut décrypter notre expérience et donc lui donner un autre sens. Ces contes d’antan étaient là pour ça, pour permettre d’apprendre à lire les lignes directrices de la vie afin d’entrevoir là où l’on ne va jamais, mais là d’où l’on provient pourtant sans cesse.
Ainsi, les messages d’un autre temps, qui est un temps toroïdal, étaient façonnés, préparés, comme support d’envol afin de pouvoir décrypter tout ce qui nous limitait et nous enfermait dans cette crypte sempiternelle. Ils étaient des « mets sages » utilisés pour lier et délier d’autres données afin d’alimenter l’être de plusieurs façons. Tout était là pour permettre d’alimenter le sage qu’il y a en chacun de nous. Ce sage est là potentiellement, et les mets sages sont là pour le réveiller, pour le révéler, pour le faire éclore dans son expérience ordinaire.
Un met est un plat ou un aliment préparé et servi lors d’un repas. Quand ce repas est à la table des dieux, ce met devient fabuleux et sert à alimenter le dieu ou la déesse qu’il y a en nous, mais qui est comme caché, sorte de pur potentiel à venir que l’on doit apprendre à laisser œuvrer à travers nous. Comme dans chacun de nous, en ce monde inversé, il y a aussi tout et son contraire… C’est là où finalement tout se passe, et c’est là où l’on doit enfin arriver à découvrir tout ce qui couvre nos vies, pour dépasser ce qui nous bloque et retrouver notre véritable place, à la table des dieux.
Mais avant ça, tout se contraire, tout cet opposé nous habite et s’alimente de nous, car nous ne savons plus faire la différence entre ce qui s’alimente en soi de ce que nous ingérons en nous. Les mets de ce monde ne sont pas sages, car ils sont là pour alimenter exclusivement nos ombres et nos démons, et c’est là tout le jeu où se joue tout ce qui nous dépasse.
Nous ne pouvons comprendre ce qui nous dépasse sans aller au-delà de toutes nos réflexions. Tant que nous nous reflétons sur les parois de tout ce qui nous limite ici-bas, nous serons sans cesse circonscrits à l’expérience de nos croyances. Car nous ne pourrons que nous arrêter sur l’image que nos croyances décryptent, tout en nous enfermant dedans.
Cette image, cette pensée, cette histoire sans cesse déformée par le prisme de nos croyances est la coque dure et impénétrable qui nous limite, qui nous contient et qui nous encrypte. Dans cette crypte incessante, dans cette grotte abyssale, seules nos croyances se reflètent dans notre expérience, et tant que l’on s’arrêtera seulement à elles, elles resteront les limites infranchissables à notre existence.
Nous sommes ainsi sans cesse face à un miroir ! Et tant que l’on croit voir ce qui se présente à travers le prisme de ce que nous croyons, nous ne pourrons pas faire l’expérience réelle de ce qui se présente là devant. Nous sommes là pour traverser ce miroir, mais tant qu’il y aura encore des images, des attentes, des croyances en soi, nous ne pourrons voir ce qui est là et donc nous ne pourrons décrypter le message de la vie. Le « met sage » qui sert de voie et d’acheminement vers le centre de Soi.
Nous sommes ainsi en relation constante avec toute chose, tout être, toute conscience, puisque finalement, nous sommes « UN ». Notre expérience de tous les jours nous met sans cesse au défi de mieux comprendre ce que nous vivons et donc au défi de mieux nous comprendre.
Pour cela, nous devons prendre conscience du sens qui nous nourrit pour savoir quelle part de soi nous alimentons et donc quelle partie nous allons ensuite expérimenter. Alimentons-nous la patrie authentique ou toutes les autres parties falsifiées ?
Nous ne nous rendons pas compte de ce qui nous alimente, à travers tout ce que l’on reçoit extérieurement comme intérieurement. Si nous n’avons aucune conscience de ces mets qui nous alimentent, c’est que cette nourriture significative n’est pas utile pour nous, mais pour tout ce qui nous manipule intérieurement et nous sépare alors de nous-mêmes.
Ce qui en nous nous sépare et nous divise, tout en nous trompant sur tout ce que l’on vit, est l’essence même de la signification du diable. Avons-nous conscience de ce met fabuleux qui nous nourrit intérieurement dans une réalité sans cesse toujours plus irréelle ?
La réalité est ainsi sans cesse significative ! Mais sa signification est-elle utile à notre expérience ? Si tout ce que nous comprenons de ce que nous vivons n’est pas utile pour notre vie, c’est que, quelque part, sa signification a été déviée, manipulée et donc falsifiée. Vous voyez où j’en viens ?
Puisqu’elle ne nous aide pas finalement dans notre cheminement de tous les jours, nous avons besoin de retrouver le vrai sens de la vie et donc toute sa réelle signification. Mais avant de pouvoir s’ouvrir au réel sens du message de la vie, nous devons identifier comment elle a été déviée afin de ne plus nous laisser avoir par tous ces messages contraires, puisqu’en déviation constante.
Tout nous parle sans cesse, mais nous ne l’écoutons plus. Nous ne sommes plus au diapason de la vie, mais branchés dans la dimension mentale et astrale dans laquelle s’inversent tous les messages de la vie. C’est là où tout se divise sans cesse ! C’est là où l’illusoire règne et interpose tout son voile !
Nous avons besoin de découvrir tous ces voiles afin d’entrevoir tout ce qui se cache derrière. Nous pourrions tout autant dire aussi : nous avons besoin de décrypter le message tronqué et manipulé de notre réalité inversée afin de ne plus tomber dans son panneau. Ce panneau indicateur, quand on arrive enfin, à le décrypter, il nous montre sans cesse, la direction opposée à la vie ! Alors, à ce niveau de perception fine, nous ne suivons plus son non-sens qui est devenu concrètement apparent, délirent même, mais nous recherchons un tout autre sens qui ne peut qu’être opposé.
Le pouvoir des mots et des images que ce monde véhicule est le fondement même de notre réalité. La réalité est sans cesse le moule et donc la forme de nos croyances à travers l’histoire que nous nous racontons sans cesse dans notre tête. Comme il existe une histoire consensuelle qui, tel un courant, ramène la majorité à se raconter le même récit, alors le monde expérimente seulement cette histoire à dormir debout.
C’est à travers cette histoire que le flux peut permettre d’acheminer tous les êtres vers les contrées toujours plus irréelles. C’est ici le sens même de toute la division constante. Tant que l’on suit cette voie/voix, on sera pris par le flux éphémère d’un monde qui ne veut que se nourrir de nous, puisque nous sommes devenus la lumière source dont ils ont coupé l’accès en eux.
Nous sommes ainsi l’aliment de notre propre division, et tant que la division œuvrera en nous, on sera sans cesse élancé vers l’opposé de tout ce que nous avons à vivre et à l’opposé de tout ce que nous avons à nous alimenter. Nous sommes ainsi assis à la table de l’enfer tout en croyant manger des mets sages et des mets succulents mais qui pourrissent en nous.
Ainsi, tous dorment debout dans la trame d’un songe qu’ils écoutent dans leur tête, et qui les détournent alors de tout ce qu’ils pourraient vivre d’utile dans leurs vies. Tant que l’on se laissera diviser, l’illusion sera telle que l’on ne verra que du feu.
Et tout le feu est là pour nous bruler sans cesse au buchet de tous les êtres qui s’alimentent en nous, de nous. Toutes les émotions qui émergent de nous alimentent ces êtres féconds qui se jouent sans cesse de nous. Nous sommes les jouets de dieux infernaux et nous ne le savons même pas.
Tout nous parle sans cesse, mais nous ne l’écoutons plus. Nous ne sommes plus au diapason de la vie, mais branchés dans la dimension mentale et astrale dans laquelle s’inversent tous les messages de la vie. C’est là où tout se divise sans cesse! C’est là où l’illusoire règne et interpose alors tout son voile !
A table ! A table mes amis, mes à la table de la vie ! La mort depuis trop longtemps œuvre en nous et nous pouvons, en ces temps sombres, nous ouvrir au véritable banquet des dieux afin de nourrir en nous ce qui est éternel et donc de ce qui ne peut plus mourir.
Il n’y a qu’une voie et elle est en face de nous, devant ce miroir sempiternel qui nous montre sans cesse des choses que nous prenons pour nous. Si nous arrivions à ne plus nous refléter dedans, alors on découvrirait, effarés, que c’est la partie essentielle de Soi qui se projette en nous, comme une main tendue afin de nous aider à passer ce miroir magique.
Cette image, cette pensée, cette histoire alors ne proviendrait plus de nous, plus de croyances, plus de nos illusions, mais du Soi, du Tout, de l’UN, du Sage en nous, qui est là pour nous permettre de retrouver le centre de sa vie et donc de nous recâbler au diapason même de la Vie.
Ainsi, dans cette ouverture, le passage opère et achemine la signification unitaire et divine de ce que nous sommes de tout temps. C’est pour cela que l’expérience du temps vertical, toroïdal en cet espace intérieur, est si important à expérimenter, puisque c’est à travers cela que la signification réelle et authentique de la vie opère.
L’opération divine commence alors réellement, puisqu’elle sert à décrypter l’être mis en terre, à libérer l’être mis en cage et à réveiller du cauchemar l’être enfermé dans une grotte où seules les parois illuminent de tout ce qui n’existe pas. Seule l’ouverture au passage de ce qui nous dépasse peut nous réacheminer vers le centre de notre être.
Ces mots, ces idées, ces images sont des « mets sages » qui portent en eux cette possibilité-là. Ils sont là comme une aide à celui ou celle qui veut retrouver l’accès à sa propre lumière. Cette lumière est là sans cesse en nous, mais nous devons apprendre à laisser ouverte la porte intérieure pour qu’elle puisse enfin éclairer notre réalité de tous les jours. Alimenter de son message lumineux, elle nous permettra de comprendre qui nous sommes réellement et donc de renaître en ces dieux infinis et puissants.