Le « comité d’accueil »
Bonjour à vous tous,
Cela fait un moment que je pense à partager mon apprentissage des principaux défis rencontrés par les gens qui me consultent, et en cette période de «résurrection» personnelle [lire le texte «Une guérison profonde»], je sens que c’est un bon moment pour moi de le faire. Évidemment, chaque individu est une planète en lui-même et il n’est pas possible d’établir une approche unique visant à adresser l’ensemble des défis rencontrés dans la vie, mais les exemples des uns demeurent une source d’inspiration stimulante pour les autres, et c’est la raison pourquoi je vous les partage (sans détail permettant d’identifier qui que ce soit, bien sûr). Personnellement, j’apprends beaucoup par ce que j’observe des gens et le but ici est d’aider les lecteurs dans leurs propres démarches de reprise de pouvoir.
La blessure originelle
Quand j’ai débuté mon mouvement d’accompagnement avec Psychologie de l’Âme, l’un des premiers concepts qu’il m’a été donné de recevoir est celui que j’avais nommé la «blessure originelle». C’est une sensation subtile, souvent inconsciente, qui est présente dans la psyché de presque tous les humains. Elle suggère que si nous sommes sur Terre, c’est parce que nous avons été chassés d’un Univers d’amour qui ne voulait plus de nous.
Inconsciemment, nous avons imaginé que notre présence ici-bas – sur une planète empreinte de lourdeur et de défis tridimensionnels importants – était due au fait que nous étions indignes de vivre dans cet Univers d’amour. Même si nous en faisons partie, la sensation d’en être séparé, qui est associée à la vie dans un corps physique, nous a fait imaginer une raison pour justifier notre exclusion. Et sans nous en rendre compte, le chemin de l’incarnation est devenu un chemin de croix que nous avons emprunté afin de prouver notre valeur, notre légitimité à être réintégré dans l’Univers. C’est une idée complètement irrationnelle, mais pourtant, elle est présente à un niveau plus ou moins conscient chez presque tous les humains.
J’ai nommé cette sensation la «blessure originelle» (ou «l’obstacle originel») car pour moi, il s’agit de la source véritable de la culpabilité profonde enfouie au fond de la psyché humaine. Les religions l’ont ensuite récupérée pour la transformer en «péché originel», concept suggérant que de par notre acte de naissance, nous soyons des pécheurs, que nous le voulions ou non. En réalité, c’est la croyance inconsciente en cette sensation d’indignité qui a ouvert la porte à ce que des structures religieuses extérieures, cherchant le contrôle et la domination, inventent le concept du Dieu colérique et exigeant. En entretenant notre petitesse d’âme, ces structures pouvaient mieux contrôler les individus en leur faisant craindre le jugement de Dieu. Mais en vérité, c’est nous qui les avons inconsciemment autorisées à agir de la sorte, en leur abandonnant notre pouvoir, convaincus que nous en étions indignes.
Le microcosme
Présenté ainsi, la plupart des lecteurs y verront là une analogie intéressante sur le macrocosme universel. Mais lorsque l’on comprend que «ce qui est en haut est aussi en bas» (le macrocosme contenu dans le microcosme), il devient fascinant d’observer qu’à l’échelle d’une incarnation, le Père Céleste prendra la forme du père biologique ou, s’il est absent, d’une figure paternelle de l’enfance.
Quand nous arrivons au monde, vulnérable et entièrement dépendant de notre «comité d’accueil», papa et maman représentent à eux deux l’Univers. Qu’on le veuille ou non, nous sommes influencés par le regard qu’ils ont posé sur nous à la naissance. C’est souvent dans les premiers mois de l’incarnation que les principaux patterns se développeront chez un individu. Et c’est aussi là que sa stabilité et son assurance prendront racine.
Il faut comprendre qu’à l’échelle d’un nouveau-né, l’environnement familial représente l’Univers et les deux parents incarnent chacun un aspect de l’énergie de Dieu (amour et conscience). Évidemment, il s’agit d’une interprétation, car en vérité, l’énergie divine est la Somme-de-tout-ce-qui-est et elle prend la forme que nous lui projetons. Si nous percevons Dieu comme un Être colérique et exigeant qui nous a chassés de sa création à cause de nos «péchés» ancestraux oubliés, il le deviendra. Et s’il est perçu comme un Être aimant et inconditionnellement amoureux de sa création, il le deviendra également. Et tout cela nous conduira ultimement à comprendre / ressentir que nous Sommes un aspect de ce Dieu que nous avons tant prié à l’extérieur de nous. En vérité, il se révèle de l’intérieur quand nous nous autorisons à le devenir, graduellement et naturellement. C’est cela notre véritable nature divine, notre héritage céleste intérieur. Mais cela n’est pas le sujet direct de ce texte, alors revenons maintenant au concept de la blessure originelle.
Une union naturelle
Dès la conception de leur enfant, la plupart des femmes ressentiront une pulsion profonde pour s’unir à lui/elle. Dans ce contexte, peu d’enfants vivent une carence affective en lien avec leur mère. Du moins, ils ressentiront émotionnellement le lien affectif, même si la relation pourra parfois être difficile.
En parallèle, beaucoup d’hommes ont de la difficulté à entrer en relation avec leur nouveau-né et ne le considère comme un être entier qu’à partir du moment où ils peuvent entrer en interaction directe avec lui/elle. Puisque ce moment arrivera plus tardivement dans la vie de l’enfant, celui-ci ressentira au début une indifférence de la part du père, et cela aura un impact significatif sur son développement par la suite. Éventuellement, le père prendra la forme des pairs (amis, collègues, conjoint(e)s, etc.), et le pattern se poursuivra à l’âge adulte.
Dans ma pratique d’accompagnement individuel, il arrive très souvent que les défis d’adaptation sociale d’un individu prennent leur source dans l’indifférence du père à la naissance. Cela crée une sensation de devoir continuellement prouver sa valeur et démontrer sa légitimité d’exister. Et lorsque le sentiment perdure, cela se transforme par la suite en besoin de se suradapter pour rencontrer les attentes des autres afin d’être aimé.
Rappelons-nous que le besoin d’être aimé est la première pulsion qu’un enfant ressent en venant au monde. En tant qu’adulte, l’envie de se réaliser est majeure, mais c’est l’envie d’être aimé qui sera prédominante. D’ailleurs, beaucoup d’êtres mélangent les deux, car ils associent une voie de réalisation personnelle à leur pulsion profonde, alors que parfois (souvent), elle est associée à un chemin qui était valorisé par le «comité d’accueil» de leur enfance. Une fois adultes, ils continuent d’avancer en direction de ce qu’ils croient ressentir comme une pulsion individuelle, mais en réalité, c’est un chemin pavé par le regard conditionnel des parents. «Papa valorise le droit ou la médecine, je serai donc avocat ou médecin afin qu’il soit fier de moi et qu’il m’aime.» Emprunter un tel chemin est un passeport certain vers la dépression et la perte de sens, mais tant que la reconnaissance extérieure sera au rendez-vous, la voie demeurera minimalement stimulante.
Une obsession
J’ai été fasciné un jour d’entendre l’histoire de naissance d’une fillette qui, devenue adolescente, était obsédée par le maquillage. Elle en voulait toujours plus et en appliquait des couches importantes sur son visage avant chaque sortie de la maison. Les parents avaient eu d’autres filles avant elle et aucune d’entre elles ne se comportait de la sorte. Ils m’ont consulté pour tenter de comprendre la problématique et y apporter une résolution.
Quand je me suis «branché» sur la situation, il m’est revu très clairement l’image de la naissance, alors que j’avais la forte impression que le comportement était dû à une blessure survenue dans les premières secondes de la vie de l’enfant. J’ai alors questionné les parents sur le contexte de l’accouchement.
Après les efforts importants effectués par la maman, on m’a expliqué qu’elle était totalement épuisée et quelqu’un du personnel médical a alors déposé le nouveau-né dans les bras du père, afin de permettre à la mère de se reposer. Lorsqu’il a vu sa petite fille, le père n’a pu s’empêcher de constater qu’il la trouvait laide. Puisqu’il avait eu d’autres enfants auparavant, la comparaison était tentante. Mais cette situation éveillait de la honte en lui, ce qui fait qu’il n’en avait jamais parlé.
Nous savons que le visage d’un nouveau-né est temporairement contracté dû au travail effectué et que ce n’est que quelques semaines plus tard qu’il prend sa forme plus définitive. Mais pour un père entrant en relation pour la première fois avec son enfant, il ne pouvait s’empêcher de l’observer avec des yeux rationnels. Il ne la trouvait pas belle et c’était plus fort que lui.
La solution de compensation
À cette époque, le père n’avait parlé de son «observation» à personne, mais pourtant, la petite fille avait capté télépathiquement le message dès son arrivée au monde. Elle avait enregistré que si elle voulait être aimée de son papa, elle devait être plus belle. Devenue adolescente, quand elle a découvert le maquillage et sa capacité «d’embellissement» des femmes, elle l’a associé à LA solution pour régler son problème d’image corporelle. Elle n’avait pourtant jamais entendu parler du premier regard que son père avait eu sur elle, mais inconsciemment, celui-ci continuait d’avoir son effet.
Je me permets ici de préciser qu’après quelques jours, le père avait déjà transformé son regard sur son enfant. Le visage de la petite fille s’était décontracté et les traits s’étaient embellis. Tout cela rendait la situation encore plus banale à ses yeux, ce qui fait qu’il n’a pas souhaité en parler, préférant plutôt laisser cela derrière lui. Mais l’inscription de naissance était déjà installée dans la psyché de la petite fille. Et lorsque la «solution de compensation» a été découverte, l’envie d’être «plus belle» s’est transformée en une obsession pour le maquillage.
Ce qui était étonnant dans cette histoire est que la mère ne se maquillait pas. Et les parents n’avaient pas non plus dans leur entourage de modèle qui encourageait l’utilisation du maquillage. L’idée semblait avoir émergée d’elle-même dans la psyché de l’enfant. Quand ils m’ont consulté, la problématique était alors importante, car malgré les tentatives des parents de promouvoir la «beauté naturelle» du visage, la jeune adolescente s’appliquait toujours davantage de maquillage.
Une attente spécifique
Dans un même ordre d’idée, une autre blessure de naissance que l’on rencontre souvent est celle liée à la déception face au sexe de l’enfant. Par exemple, et c’est la situation la plus courante, le père souhaite avoir un garçon et il constate qu’il a une fille. Même si sa déception ne durera que quelque temps, il vivra un malaise qu’il transmettra télépathiquement à l’enfant.
La fillette ne comprendra pas le contexte justifiant le mécontentement de son père. Mais dès son arrivée au monde, elle enregistrera qu’elle est décevante comme elle est, et qu’il aurait été préférable qu’elle soit un garçon pour être aimé. Et sans vraiment s’en rendre compte, elle se sentira attirée par tout ce qui est socialement associé au genre masculin (activités sportives, vêtements, comportement, etc.), car ce sera pour elle le moyen de recevoir l’amour de son père.
Le trouble alimentaire
J’aimerais vous raconter ici l’histoire d’une mère qui s’inquiétait des troubles alimentaires récemment développés de son adolescente. Cette femme était mariée à un homme d’affaires très prospère qui se déplaçait beaucoup de par le monde. La petite fille aimait beaucoup son père et chaque fois qu’il rentrait de voyage, elle courrait dans ses bras pour l’accueillir. Elle en profitait alors pour lui raconter ses exploits scolaires et sportifs, car elle savait qu’il valorisait la performance. Comme plusieurs autres adultes, il encourageait la réussite, car c’était selon lui un magnifique moyen de stimuler l’évolution de son enfant.
Un jour, l’adolescente a obtenu la première place de toute son école dans une certaine activité. Elle a raconté son ultime exploit à son père, qui venait de rentrer de voyage, fatigué, et celui-ci a dit, sans trop réfléchir: «je ne m’attendais pas à moins de cela de toi». L’enfant avait obtenu la première place de toute son école, et elle enregistrait alors que cela était le minimum requis pour que son père la reconnaisse. Et voilà que cette phrase, en apparence banale, a déclenché l’anorexie en elle.
À partir de ce moment, l’adolescente a saisi que peu importe la quantité d’effort fourni à une tâche, ce ne sera jamais suffisant pour obtenir l’amour et la reconnaissance de son père, qu’elle recherchait intensément. Tel un mirage qui s’éloigne au fur et à mesure que nous nous en approchons, l’enfant a enregistré à ce moment que sa quête de reconnaissance était inaccessible, puisqu’il fallait toujours en faire davantage. Elle s’est alors tournée vers une solution plus drastique afin de mieux maîtriser sa vie, soit le contrôle alimentaire, qui a été perçu comme un ultime moyen pour se discipliner.
Je ne voudrais pas ici simplifier les troubles alimentaires en les plaçant tous dans la catégorie de la quête de performance, mais j’ai observé que plusieurs d’entre eux ont comme source un besoin de contrôle. Cela est fait afin de compenser une peur, souvent inconsciente, de perdre le contrôle sur sa vie, ce qui, ultimement, pourrait entraîner une perte de reconnaissance sociale et d’amour.
La rébellion
Cette peur de ne pas performer pourra aussi être vécue à l’inverse chez un individu, soit en stimulant un puissant mouvement de rébellion. Peu d’adultes comprennent que les adolescents qui se rebellent le font lorsqu’ils constatent, malgré eux, qu’ils n’arriveront pas à satisfaire les attentes des parents. Ces derniers croient stimuler leur enfant en l’encourageant à réussir, mais par la même occasion, s’ils dévalorisent ses échecs en manifestant leur déception, cela a pour effet de creuser davantage l’écart entre la réalité atteignable et l’idéal préconçu par les parents. Au moment où l’adolescent constate que cet écart est insurmontable, il bascule intérieurement et choisit alors de «donner une raison aux parents d’être déçu».
L’autre enfant qui arrivera à s’adapter aux besoins de performance que ses parents projettent sur lui n’aura pas envie de se rebeller, car il aura «la chance» de recevoir, lors de ses réussites, les regards approbateurs recherchés, ce qui lui procurera la reconnaissance extérieure. Il se contentera alors d’un amour conditionnel qui sera directement relié à ses succès. Mais il faut comprendre que lui et l’enfant rebelle partagent la même blessure. Le premier, parce qu’il en a la capacité, deviendra suradapté à son environnement d’accueil pour obtenir l’amour, et le second deviendra mésadapté, parce qu’il n’arrivera pas à répondre aux attentes extérieures.
L’enfant adopté
J’ai souvent reçu en consultation des gens qui avaient été adoptés. J’ai constaté qu’il existait un lien très étroit entre leur arrivée au monde et les défis qu’ils rencontraient dans leur vie sociale. Leurs relations interpersonnelles étaient souvent empreintes de peurs viscérales de perdre l’autre, que ce soit en amour ou en amitié, et ils ne comprenaient pas pourquoi ils réagissaient ainsi. Ils travaillaient très fort pour améliorer leur confiance en eux afin de sécuriser leurs relations, mais très souvent, elles se terminaient par une rupture qui les dévastait.
Comme je l’ai mentionné précédemment, l’arrivée au monde est une étape cruciale dans la vie d’un être humain. Et l’enfant qui est adopté débute son parcours par l’expérience de l’abandon. Aussi légitime puissent-être les raisons ayant poussé les parents #1 à confier leur enfant en adoption, il n’en demeure pas moins qu’une fois dans le corps physique, l’âme expérimente un puissant mouvement de rejet.
Je suis très conscient que l’âme est créatrice de sa vie et que bien avant d’arriver au monde, elle sait ce qui l’attend. Il serait donc normal de croire que le parcours d’un être qui se fait adopter est décidé en amont, ce qui voudrait dire que les parents adoptifs #2 sont «les vrais» parents de l’enfant. Mais une fois dans le corps physique, la réalité du rejet prend le dessus sur «le plan» et l’enfant enregistre que quelque chose en lui n’est pas suffisamment aimable pour que son «comité d’accueil» veuille de lui. Cela est bien sûr planifié par l’âme, mais dans la matérialité, l’incarnation débute par une sensation d’abandon qui devra être adressée un jour ou l’autre.
En d’autres termes, si l’âme a choisi de retrouver les parents #2 en débutant son parcours avec les parents temporaires #1, c’est précisément parce qu’elle avait à vivre le thème de l’abandon dans son évolution. Autrement, elle se serait dirigée directement vers des parents prêts à concevoir le corps physique et accueillir l’être. Si elle choisit des parents transitoires, c’est pour vivre une expérience spécifique qui la fera évoluer. Il n’est pas essentiel de comprendre le pourquoi, mais il sera nécessaire de pacifier l’arrivée au monde afin que ce «rejet initial» n’agisse pas comme un fardeau dans la vie.
Des parents bien intentionnés
Il m’a été donné de constater que les gens qui ont été adoptés ont souvent plus de défis que les autres à faire confiance en l’amour et en l’amitié. J’ai observé que tant que la personne essaie de se convaincre qu’elle est aimable et digne d’être appréciée, elle continuera de se sentir fragile dans ses relations, car elle transportera inconsciemment son poids de naissance.
Les parents adoptifs vont souvent essayer de «couvrir d’amour» le nouveau venu pour lui faire oublier son abandon de naissance. Mais peu importe la quantité d’amour déversée, cela ne remplira pas le vide ressenti, car la blessure originelle n‘aura pas été adressée. Certains parents vont même occulter le sujet, croyant qu’il vaille mieux ne jamais en parler. Même si les intentions sont louables, vous aurez compris que le secret de naissance génèrera encore plus d’instabilité et de confusion chez l’enfant, car il ne comprendra pas pourquoi il ressent que ses bases sont fragiles, alors qu’il se sait aimé par son «comité d’accueil».
Si l’on veut guérir la blessure de naissance reliée à l’adoption, il faut amener l’enfant (qui peut être devenu adulte) à ressentir l’abandon des parents #1 (encore plus spécifiquement de la maman #1). Après, la lumière pourra revenir. Cela permettra de retrouver l’équilibre et la stabilité recherchée au niveau affectif.
Des relations d’accommodement
Le point commun à tous les exemples cités précédemment est que pour être aimé, chacun a cherché à s’adapter à son environnement conditionnel d’accueil. Par la suite, des relations d’accommodement se sont déplacées chez les amis, les collègues et les conjoint(e)s, avec, comme toile de fond, la même blessure originelle qui continue d’agir dans l’inconscient.
Si je reprends l’exemple de l’enfant adopté, il ne suffira pas de conscientiser le rejet initial pour le libérer. Il faudra «descendre la sensation dans son corps» et la laisser bouger. Il faudra se sentir émotionnellement «remué» (temporairement) par l’expérience de rejet revécue. Cela provoquera un dégagement émotionnel. Une fois celui-ci effectué, notre âme aura acquis la sagesse associée à l’expérience vécue. C’est ainsi que nous évoluons, d’expérience en expérience, de sagesse en sagesse, ajoutant toujours de nouveaux livres dans la bibliothèque de notre Âme-en-voyage-sur-Terre.
Bien sûr, chaque individu est un univers en lui-même et les exemples présentés ici ne sont qu’un aperçu des types d’inscriptions intérieures que certaines problématiques génèrent chez les gens. Mais malgré toutes nos différences, j’ai observé que la quête de l’amour et de la reconnaissance est universelle.
Des parents en équilibre
Le rôle des parents est à la fois symbolique et très concret. La mère nous accueille, tandis que le père nous propulse dans la vie. Règle générale dans nos sociétés, la relation avec la mère est beaucoup plus établie, ce qui fait que l’on ressent plus facilement son amour, qui nous semble acquis dès la naissance (et qui débute à la conception). Mais pour plusieurs, le père biologique représente un défi, car la relation avec lui doit être conquise. Et puisqu’il influence notre équilibre social et notre évolution dans notre dimension «ouverture sur le monde», son regard sur nous façonnera notre confiance en nous-mêmes dans la vie. C’est pourquoi les problématiques évolutives liées au père sont beaucoup plus fréquentes qu’avec la mère. C’est du moins ce que j’observe dans le contexte de mes consultations.
Bien sûr, il y a des pères qui manifestent des qualités féminines plus développées que certaines mères, et vice-versa, ce qui fait en sorte que les rôles peuvent parfois être inversés. Mais les deux énergies, père et mère, sont complémentaires et importantes pour l’équilibre d’un être en développement. Plus les deux parents sont en équilibre et ouvrent leur cœur pour accueillir inconditionnellement le nouvel être qu’ils ont conçu, et ce dès la naissance, plus l’enfant sera en harmonie. Mais si l’un des deux parents (ou les deux) posent un regard conditionnel sur l’enfant à son arrivée (ou plus tard), celui-ci développera des carences affectives plus ou moins importantes. Il cherchera alors à compenser ses blessures en se suradaptant, et ce avec plus ou moins de succès.
Il faut comprendre que tous les parents font de leur mieux avec ce qu’ils ont reçu de la vie et de leurs propres parents. L’idée ici n’est pas de nourrir de la culpabilité, mais d’adresser le problème à sa source, pour faciliter une transformation concrète. La pression sociale exerce un poids important sur les standards qu’il faut rencontrer pour être un «bon» parent et cela se répercute très souvent sur les enfants qui ressentent, bien malgré eux, le besoin de performer pour être aimé et reconnu. Lorsque l’on prend conscience de ce cycle, il est alors possible de le rompre en insufflant à la relation de nouvelles bases plus inconditionnelles. Et pour y arriver, il faut d’abord avoir effectué le travail sur soi, car autrement, l’expérience restera théorique.
Le voyage
En écrivant ce texte, mon intention est d’éveiller les lecteurs sur le lien qui existe entre le macrocosme et le microcosme dans notre relation avec l’Univers, versus la famille. Pour devenir souverain et dégagé des influences extérieures, il ne suffit pas de rejeter ses origines et son milieu d’accueil, au contraire même. Car plus la réaction de répulsion sera forte, plus cela indique que l’inscription est solidement ancrée dans la psyché.
D’ailleurs, beaucoup d’êtres choisissent d’aller vivre loin de leurs parents afin, pensent-ils, de s’affranchir de leurs liens familiaux. Quand je les reçois en consultation, je constate qu’ils portent presque tous en eux une forme d’insécurité qui s’exprime en un besoin de s’affirmer loin des regards contraignants de leur enfance. Il est intéressant de constater que parfois, la quête d’aventures est une façon détournée de fuir une certaine réalité limitative. Le voyage demeurera toujours une école de vie enrichissante, mais durant le parcours, les éléments de fuite nous rattraperont tôt ou tard s’ils n’ont pas été gérés en amont.
Les vies antérieures
Comme je le mentionnais, l’âme est créatrice de tout et si elle choisit certains parents spécifiques à la naissance, c’est pour vivre une expérience précise. Il est donc naturel d’imaginer que la véritable source d’une situation de naissance se situe dans une vie antérieure. Mais il n’est jamais nécessaire d’y retourner pour guérir, car tous les éléments se retrouvent dans la vie courante.
Aussi souffrant que puisse être un scénario de naissance, il faut d’abord accepter que nous l’ayons créé (nous ne sommes jamais victimes) pour pouvoir éventuellement s’en libérer. Beaucoup d’êtres essaient de modifier (ou de fuir) ce qu’ils n’aiment pas de leur vie en considérant d’abord qu’ils en sont victimes, et cela ne fonctionne pas. Ils ne peuvent pas à la fois proclamer leur pouvoir de transformer une situation, tout en se dégageant de la responsabilité de l’avoir créé. Cela n’a aucune importance que la création ait été faite consciemment ou inconsciemment. Il faut d’abord en accepter la paternité-maternité, pour ensuite retrouver le pouvoir de transformer le scénario.
La recherche d’équilibre
Il m’apparaît évident que la clé de l’équilibre réside dans la sensation / conviction que nous sommes beaucoup plus qu’un corps physique soumis aux influences de notre environnement. La méditation, la quiétude et l’introspection favorisent l’émergence du divin en soi, ce qui nous permet de relativiser la vision que nous croyons avoir de nous-mêmes. Pour moi, c’est cela la véritable quête spirituelle; c’est-à-dire SAVOIR que nous sommes une Âme-en-voyage-sur-Terre, et en vivre concrètement l’expérience.
En même temps, nous savons que les mémoires (situées dans le corps émotionnel et le corps mental – le monde des conditionnements et des croyances) sont responsables de la majorité des déséquilibres que nous rencontrons dans la vie. Ils filtrent nos créations en y ajoutant leurs «teintes distorsionnées». Si l’on souhaite laisser émerger le divin en soi, il est crucial d’adresser aussi en parallèle les inscriptions et les mémoires qui sont en nous et qui «cherchent notre lumière».
L’approche des mémoires et des inscriptions cellulaires permet d’apaiser le corps émotionnel et le corps mental, ce qui nous rend plus disponibles au divin. Cela ouvre de l’espace pour que le VRAI de nous puisse émerger. Les deux démarchent peuvent donc être effectuées en parallèle.
Une chasse au trésor
Je suis heureux d’avoir pu vous présenter quelques observations effectuées dans le contexte de mon travail d’accompagnement individuel. Même si je ne suis ni thérapeute ni psychologue, chaque fois que je rencontre des gens en individuel, c’est un nouvel Univers qui se présente devant moi. À la manière d’une rencontre en « coaching » personnel, j’utilise mon intuition pour faire des liens entre ce que les gens vivent et la réalité de leur l’Âme-en-voyage-sur-Terre.
Comme une chasse au trésor, je ne sais jamais ce que la sagesse cellulaire de la personne nous dévoilera. Le cadeau est la découverte d’un élément qui cherche la lumière chez l’être. Vu de l’extérieur, il est plus facile de l’observer, car souvent, l’on est émotionnellement trop impliqué dans son propre scénario pour y voir clair. Je sais de quoi je parle, car quand je ressens une impasse, j’ai recours à des ressources qui m’aident moi aussi à voir plus clair.
Je me permets ici de mentionner que si vous avez un besoin d’accompagnement spécifique et que vous en sentez l’appel, ce sera un plaisir pour moi de vous rencontrer en individuel. Depuis ma «résurrection» et les prises de conscience majeures que ma «traversée» m’a apportées, une nouvelle énergie de compassion s’est installée dans mon cœur. Quand on passe à deux doigts de la mort, la vie n’est plus la même…
Sur ce, je vous salue et vous souhaite un futur béni, sachant qu’il prend naissance au présent.
Salutations à tous
Par Simon Leclerc
… au service de la Grande Fraternité Humaine et Universelle
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Écrit le 4 août 2019, par Simon Leclerc (www.psychologiedelame.com)
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