Le corps est une bibliothèque de nos mémoires
Le Corps est aussi la passerelle entre l’esprit individuel et l’esprit collectif. Chacun de nos organes est à la fois unique et constitué de milliers de mini-individus dont chacun a une activité qui contribue au fonctionnement du Tout : notre corps est un Tout qui ne s’est jamais vu lui-même, qui n’a pas d’image de lui-même. La plupart du temps nos organes ne savent pas à quoi ils ressemblent, ils savent à quoi ils servent et sont réactifs et proactifs. Agir est naturel pour chaque cellule, pour chaque organe. En revanche, rien à part la conscience ne permet de se « voir » à l’intérieur. Le corps est un immense système d’énergie qui n’a aucune conscience de lui-même si nous, en tant qu’être possesseur de ce corps nous ne lui attribuons pas de conscience ou d’amour ; il est intégralement dépendant de la conscience la plus haute pour recevoir en retour. Il donne le meilleur de lui-même mais il reçoit ce qu’il peut, ce que votre humeur du moment lui permettra d’avoir et ce n’est pas parce qu’il réclame qu’on lui donne des droits d’être écouté et assouvi.
Le Corps est donc souvent pauvre, seul, et mal-aimé. Pourtant c’est grâce à notre corps que nous sommes capables de vivre en société. Notre cerveau projette ce qu’il est sur le monde : à cause de cette formation interne à la fois individualiste et ouverte à l’esprit collectif nous vivons en société, nous créons des villes, nous les relions par des systèmes de communication divers, ressemblant aux systèmes nerveux et musculaires. Notre monde extérieur est une expression plus ample de nos systèmes internes. Nous projetons ce que nous sommes, tels que nous sommes physiquement, psychologiquement selon notre compréhension et notre interprétation du monde : c’est-à-dire selon notre niveau de conscience.
Changer de niveau de conscience est alors un moyen de changer de niveau de compréhension et de s’extirper d’une vision physiologique et répétitive du monde : notre corps évolue, se multiplie ( croissez et multipliez- vous à la surface de la terre) et notre espèce aussi. Puis il stagne et entame une récession, une diminution de ses réserves physiques, cette récession physiologique (augmentation des seniors) accompagne la récession économique. Ce qui semble séparé n’est en fait qu’une continuité d’une dimension à une autre. La dimension physique est liée à la dimension psychologique, toutes les deux sont tenues par le lien énergétique.
Mais pendant que le corps diminue, rien n’empêche la Conscience de progresser, car elle n’est pas limitée à un corps, à un fonctionnement physiologique : la conscience est capable de s’imprégner de n’importe quoi sans jamais se perdre dans rien. Elle préexiste et n’a besoin de rien pour se nourrir ou même pour exister : elle est auto-suffisante. Même seule dans un vide interstellaire elle survit, elle se raconte des histoires à elle-même, des histoires qui crée des mondes, qui deviennent eux-mêmes pleins de vie…et dont chacun d’entre nous pourraient être une création.
Il y a des montagnes de peurs et des rivières de larmes cachées à l’intérieur de nos âmes, des forêts et des fleuves dans nos corps, des mondes vivants partout aux alentours et nous sommes persuadés d’être seuls, que personne ne sait qui nous sommes, que personne ne nous voit! N’est-ce pas égocentrique? N’est-ce pas proche du caprice infantile?
L’Humain est apparu il y a peu de temps dans l’histoire du Soleil et celle de la Terre, sa conscience est jeune mais elle est immortelle.
Lila
http://www.lilaluz.net/2014/05/le-corps-est-une-bibliotheque-de-nos-memoires.html