Le seul remède

Le seul remède

Voici un texte intemporel de Mère qui s’adresse à Satprem :

“Tu vois, dans l’état actuel du monde, les circonstances sont toujours difficiles. Le monde tout entier est dans un état de lutte, de conflit entre les forces de vérité et de lumière et tout ce qui s’y oppose, tout ce qui ne veut pas changer, ce qui représente cette partie du passé qui est fixe, rigide, et qui refuse de s’en aller. Naturellement chaque individu éprouve ses propres difficultés et fait face aux mêmes obstacles.

Pour toi, il n’y a qu’une solution. C’est une soumission totale, complète et sans réserve. Ce que je veux dire, c’est que tu dois faire don non seulement de tes actions, de ton travail, de tes ambitions, mais aussi de tous tes sentiments, en ce sens que tout ce que tu fais, tout ce que tu es, c’est exclusivement pour le divin. Alors tu te sens au-dessus des réactions humaines autour de toi – non seulement au-dessus, mais protégé par le mur de la Grâce divine. Une fois que tu n’as plus de désirs, plus d’attachements, une fois que tu as renoncé à recevoir une récompense des êtres humains quels qu’ils soient – sachant que la seule récompense qui soit digne d’être reçue est celle qui vient du Suprême, et qu’elle ne te fera jamais défaut – une fois que tu as renoncé à l’attachement à tous les êtres et toutes les choses extérieures, immédiatement tu sens dans ton cœur cette Présence, cette Force, cette Grâce qui ne te quitte jamais.

Et il n’y a pas d’autre remède. C’est le seul remède pour tout le monde, sans exception. A tous ceux qui souffrent, il faut dire la même chose : toute souffrance est le signe que la soumission n’est pas totale. Alors lorsque tu sens en toi « un bang », comme ça, au lieu de dire : « oh, ça va mal » ou « les circonstances sont difficiles », tu dis : « ma soumission n’est pas parfaite ». Alors, ça va. Alors tu sens la Grâce qui t’aide et te conduit, et tu vas de l’avant. Et un jour tu émerges dans cette paix que rien ne peut troubler. A toutes les forces contraires, tous les mouvements contraires, à toutes les attaques, toutes les incompréhensions, toutes les mauvaises volontés, tu réponds par le même sourire qui vient d’une confiance absolue en la Grâce divine. Et c’est la seule issue, il n’y en a pas d’autre.

Ce monde est un monde de conflit, de souffrance, de difficultés, de tension : il en est pétri. Il n’a pas encore changé, cela prendra encore un peu de temps pour changer. Et pour chacun, il y a la possibilité d’en sortir. Si tu t’appuies sur la présence de la Grâce suprême, c’est la seule issue.

Ne t’attends pas à l’appréciation humaine – parce que les êtres humains ne savent pas sur quoi se baser pour apprécier quelque chose, et de plus, quand quelque chose leur est supérieur, ils ne l’aiment pas.

Satprem: mais où trouver une telle force ?

En toi. La présence divine est en toi. Elle est en toi. Tu la cherches à l’extérieur ; regarde au-dedans de toi. Elle est en toi. La présence est là. Tu veux l’appréciation des autres pour trouver la force – tu ne la trouveras jamais. La force est en toi. Si tu veux tu peux aspirer vers ce qui te paraît être le but suprême, la lumière suprême, la connaissance suprême, l’amour suprême. Mais c’est en toi, autrement tu ne pourrais jamais entrer en contact avec cela. Si tu vas suffisamment profond au-dedans de toi, tu la trouveras là, comme une flamme qui brûle tout droit, sans vaciller.

Et ne crois pas que ce soit si difficile à faire. C’est parce que ton regard est toujours tourné vers l’extérieur que tu ne sens pas la Présence. Mais au lieu de chercher le support à l’extérieur, si tu te concentres et si tu pries – au-dedans de toi vers la connaissance suprême – afin de savoir à chaque instant ce qu’il faut faire et la façon de le faire, et si tu offres tout ce que tu es, ce que tu fais pour arriver à la perfection, tu sentiras que le support est là, te guidant toujours, te montrant toujours le chemin. Et si il y a une difficulté, au lieu de vouloir te battre tu en fais don, tu en fais don à la sagesse suprême pour qu’elle s’en occupe – qu’elle s’occupe de toutes les mauvaises volontés, de toutes les incompréhensions, de toutes les mauvaises réactions. Si tu te soumets entièrement, ce n’est plus ton affaire : c’est l’affaire du Suprême qui en prend charge et sait mieux que quiconque ce qu’il faut faire. C’est la seule issue, la seule issue. Voilà, mon enfant.”

Mère
(Tiré de Words of the Mother – 11 mai 1967)

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