Les allergies alimentaires
L’allergie alimentaire est une réaction de sensibilité immédiate provoquée par l’ingestion (ou l’inhalation) d’un aliment ou d’un additif alimentaire. La première fois que la personne allergique va entrer en contact avec son allergène, son organisme va produire des anticorps spécifiques qui seront prêts à déclencher une réaction si l’allergène se représente. C’est la phase de sensibilisation.
Lors du second contact avec l’allergène, l’organisme va libérer l’histamine, ce qui va créer la ou les réactions allergiques. Actuellement, il n’existe pas de traitement pour les allergies alimentaires. La seule façon de gérer le risque consiste à éviter complètement l’allergène en cause.
Signes évocateurs d’une allergie alimentaire ?
- Les paupières qui gonflent et des démangeaisons. Si cela se produit dans les minutes qui suivent l’ingestion d’un aliment, ce n’est sûrement pas une fausse allergie. Et il est urgent de voir un médecin car vous pouvez faire un choc anaphylactique.
- Des nausées après avoir ingéré un aliment particulier. C’est peut-être une intolérance alimentaire. En revanche, si on ne tolère pas la moindre quantité de cet aliment, c’est plutôt en faveur d’une allergie.
- Des maux de ventre et nausées après un repas. Ces manifestations se produisent un certain temps (plus de 2 heures) après l’ingestion d’un aliment ? Elles s’accompagnent d’un peu de fièvre ? C’est sûrement une intoxication alimentaire.
- Chez un enfant, le refus de manger des œufs. S’il en a déjà consommé sans présenter de symptômes cutanés (urticaire… ) c’est sans doute une simple aversion. Dans le cas contraire, il vaut mieux enquêter.
1/9 – L’allergie aux œufs
C’est une allergie fréquente. e blanc d’œuf est plus allergisant que le jaune car il contient les protéines responsables de la majorité des allergies à l’œuf : l’ovalbumine, l’ovomucoïde, l’ovotransferrine et le lysozyme. Ces allergènes sont fort heureusement thermosensibles : c’est ainsi que certaines personnes allergiques à l’œuf tolèrent le blanc d’œuf cuit. Attention aux produits industriels : même si l’étiquette indique qu’il n’a pas d’œuf, il peut quand même contenir des protéines d’œuf.
2/9 – L’allergie au lait de vache
On parle plutôt d’allergie aux protéines du lait. Elle peut débuter dès les premières semaines de sevrage chez le nourrisson mais au-delà de 2 ans, seuls 25% d’entre eux seront encore allergiques. En cas d’allergie aux protéines du lait de vache, il faut supprimer de l’alimentation tous les produit comportant une des mentions suivantes : lait, protéines de lait, protéines de lactosérum de lait, caséine de lait, caséinate de lait, lactalbumine de lait, lactose de lait, margarine, crème, beurre.
3/9 – L’allergie aux fruits à coque
Dans ce groupe d’allergie alimentaire, on retrouve les amandes, les noisettes et les noix. L’allergie aux fruits à coque n’est pas anodine car 15% des chocs anaphylactiques sont dus aux fruits à coque.
4/9 – L’allergie au céréales.
Dans ce groupe d’allergies alimentaires, on retrouve tous les produits à base de blé, de seigle, d’orge, et d’avoine. Toutes ces céréales contiennent du gluten, une protéine qui entraîne une irritation de l’intestin grêle appelée maladie coeliaque chez les personnes allergiques. Découvrez ici par quoi remplacer le gluten.
5/9 – L’allergie à l’arachide
C’est l’allergie sur laquelle les scientifiques possèdent le plus de données. La prévalence de l’allergie à l’arachide (ou à la cacahuète) dans la population générale française a été estimée entre 1 et 2,5 % selon l’Inserm : cette allergie est classée deuxième en terme de fréquence chez l’enfant (derrière le blanc d’œuf) et 6e chez l’adulte. L’allergie à l’arachide est associée une fois sur deux à une allergie aux fruits à coque (noix, noisette, amande, pistache, pignon, noix de cajou, noix du Brésil…)
6/9 – L’allergie aux fruits
Certaines personnes qui souffrent d’une allergie respiratoire aux pollens de bouleau ou d’olivier peuvent souffrir d’une allergie croisée avec les rosacées. Les rosacées sont la famille des fruits dont font partie les pêches, les abricots, les pommes, les prunes, les cerises ainsi que les fraises et les framboises.
7/9 – L’allergie au poisson
Les allergènes du poisson sont volatils et peuvent provoquer une réaction par simple inhalation. Par conséquent, les allergiques ne devront pas entrer dans la cuisine, le jour où il y a du poisson au menu de la famille. Les espèces allergisantes les plus fréquentes sont la morue, le thon, le saumon. C’est une allergie qui persiste en général à l’âge adulte.
8/9 – L’allergie aux légumineuses
Dans ce groupe d’allergie, on trouve les allergies aux pois, haricots, lentilles, fèves et au soja. Mais depuis une dizaine d’années, un nouvel allergène a émergé : le lupin. Comme le lupin entre dans la composition de nombreux mélanges de farines servant à faire des viennoiseries, il faut interroger le boulanger sur la composition de sa farine. Attention aussi aux potages industriels en brique car certains contiennent de la farine de lupin.
9/9 – Ne pas confondre allergie et intolérance
Contrairement aux allergies, les intolérances ne proviennent pas d’une réaction anormale du système immunitaire à un allergène alimentaire, mais de troubles d’origine métabolique. En clair, elles surviennent quand le corps n’arrive pas à digérer correctement des composés alimentaires, comme le lactose (sucre du lait) ou le gluten, présent dans des céréales comme le blé, le seigle, l’orge… Même chose pour la tyramine (présente dans le fromage, l’avocat, le vin rouge…) ou le glutamate (exhausteur de goût). La plupart sont dues à un déficit en enzymes permettant de digérer les aliments. Ainsi, l’intolérance au lactose est liée à un déficit en lactase, qui permet de digérer ce sucre.