
route de la vie
Des routes apparaissent là où il n’existait que des murs. Des accès s’entrouvrent, là où il n’y avait que des limites infinies. Les routes de l’impossible histoire authentique sont là et elles permettent de nous ouvrir à une réalité où plus rien n’est impossible.
Ce monde, fait de toutes les impossibilités qui nous ont contenus tellement longtemps enfermés, laisse à présent passé des chemins de traverse, des failles dans le système et donc des bugs dans la matrice. Ces routes de l’impossible permettent d’acheminer une véritable histoire qui servira de sas de sortie envers le règne humain.
Le monde est encore mondé, mais plus de la même manière, puisque les accès au soi infini sont à présent ouverts. L’infini touche maintenant le fini et crée un maillage par-delà l’illusoire, par-delà l’éphémère et donc par-delà tout le piège existentiel de ce système carcéral.
La prison est ouverte, les geôliers, les gardiens commencent à partir et laissent toute la structure sans surveillance. Les histoires tournent encore en boucle dans chaque pièce, mais certains déjà n’écoutent plus et commencent à sortir au grand air pour découvrir une toute nouvelle réalité.
Dehors, il n’y a plus rien, ni personne, pour continuer d’alimenter cette réalité falsifiée. Alors apparaît une nouvelle version de la réalité qui est totalement authentique et qui permettra à tous ceux qui sont près de pouvoir transcender la matrice. La matrice est morte, et pourtant son règne perdure tant que les êtres continueront de croire que leur monde est sans cesse pareil.
Tous ceux qui cherchent à retrouver le monde d’avant se leurrent de l’illusion la plus terrible, puisqu’ils cherchent sans le savoir leur propre enfermement. Cet enfer est leur demeure et ils la veulent pour s’y endormir en toute sécurité.
Les routes de l’impossible sont là pour sortir de cette impossibilité apparente dans laquelle le monde y était comme enfermé, ligoté, parasité, interféré et donc pris au piège. Il n’y a plus de piège que le piège que l’on prend pour soi, et ce soi, tant qu’il se croira et se verra comme un moi, créera sans cesse des toits qui l’enfermeront pour toujours.
D’une ville qui s’éveille, s’émerveille à travers la liaison ingénieuse de quelques édifices, créés au fur et à mesures des âges et des temps différents, par un même opérateur intemporel, permettant l’ancrage du haut et du bas et donc de la liaison impossible du fini avec l’infini. De toutes les villes alentour, activant ainsi en leurs seins, tout leur opposé authentique et donc leur liaison infinie, permet par contagion vibratoire d’enflammer le vivant et donc de tirer vers le haut tout être qui s’y trouve.
Le monde s’ouvre par les hauteurs vibratoires, et rien ne peut arrêter le haut, puisque le bas ne pourrait exister sans lui. Pouvoir se le rappeler permet de pouvoir tout relier. C’est dans cette liaison anonyme que l’épique s’exprime et que la quête réelle de l’être commence.
Quand on relie le monde réel à toute l’irréalité de notre règne incessant, alors s’ouvrent les voies de l’impossible histoire, qui commence à nous raconter tout ce que nous avions oublié. Les routes impossibles sont là pour nous réacheminer la mémoire totale ou nous permettre de retrouver la voie de notre propre vérité.