
une lumiere dans la nuit
Au-delà de la focalisation constante de notre réalité d’ici-bas, existent d’autres réalités. Comme nous ne regardons que dans une direction, nous grandissons seulement dans cette perception de notre expérience. Pourtant, notre expérience est sans cesse autre, même si nous n’en avons pas conscience car nous n’y faisons pas attention.
Pour apprendre à y faire attention, on doit peu à peu se défocaliser de notre réalité habituelle pour s’ouvrir enfin à d’autres réalités. L’histoire cachée de notre être se trouve incluse dans ces autres réalités et pouvoir découvrir cette histoire occulte, nous permettrait enfin d’entrevoir le début de notre infinité.
Nous sommes tous issus de notre propre histoire personnelle. Cette histoire est la mémoire et la racine de tout ce que nous croyons être. Tout au long de notre expérience d’ici-bas, nous avons tous vécu à travers cette histoire, et portant, une autre, cachée, comme une sorte de métahistoire, englobe tout ce qui nous est arrivé sans que nous en ayons conscience ou même le souvenir.
Nous pouvons retrouver la mémoire de cette métahistoire, mais pour cela, nous devons comprendre comment nous défocaliser de notre réalité ordinaire afin de nous ouvrir à la réalité extraordinaire qui se cache sans cesse derrière elle. L’extraordinaire revient quand nous apprenons à ne plus focaliser sur notre monde habituel dans le but de laisser d’autres mondes émerger.
C’est aussi simple que cela, et pourtant, comme cela va à l’encontre de notre manière d’exister, nous ne sommes pas capables de l’intégrer ou de le comprendre. Essayons d’amener progressivement un chemin qui tend vers ces autres manières d’exister pour enfin les laisser émerger dans notre expérience de tous les jours.
Nous ne voyons du monde que ce que nous attendons de lui, et donc nous ne percevons de lui que ce que nous croyons attendre de ce que l’on va y trouver. Nous l’enfermons ainsi littéralement dans une habitude, une histoire, une structure qui la rend solide, stable et sans cesse identique à elle-même.
Hors de cette base, nous ne pouvons expérimenter autre chose, car nous sommes ancrés dans une certaine manière habituelle de la percevoir et donc de l’attendre qui sous-tend alors un monde stable, solide, habituel. Cette stabilité est due seulement à notre manière répétitive de la voir en soi-même. C’est pour cela que l’on doit apprendre à casser, d’une certaine manière, sa propre perception de soi-même et donc la vision de son histoire personnelle pour laisser émerger sa métahistoire.
Il doit y avoir concrètement une cassure, une fêlure pour laisser passer dans notre perception de notre réalité, autre chose. Cette fêlure est une action qui part de soi-même et donc qui n’agit pas de manière habituelle afin de permettre à l’inconnu, à l’impromptu, à l’inattendu de pouvoir émerger.
Nous sommes sans cesse focalisés sur le monde extérieur, ou sur notre mental. Ainsi, nous n’existons qu’à travers cette focalisation ardente. Toute notre vie est ancrée dans cette focalisation constante et essayer de ne plus focaliser, ou du moins de ne plus se focaliser comme on le fait d’habitude, pourrait faire comme un appel d’air, un contrepoids afin de s’ouvrir à autre chose. Cette autre chose on ne peut s’y attendre, on ne peut l’imaginer ni même la chercher, mais seulement lui donner les moyens de venir jusqu’à nous.
Donc, c’est une manière de procéder qui va à l’encontre de ce que l’on fait généralement. L’idée ici, de nous mettre dans des situations totalement différentes, afin d’expérimenter autrement et donc de pouvoir s’ouvrir sur une réalité inhabituelle. Plus on laisse de l’espace à cet inhabituel et plus l’inconnu arrive dans notre expérience.
Cette expérience est enrichissante puisqu’elle nous permet de nous lier à cette métahistoire qui est en nous et dont nous n’avions presque jamais eu accès. Ainsi, l’expérience inhabituelle devient une voie vers cette autre partie de nous qui vit en toute conscience tout ce que nous faisons dans les autres réalités. Il est comme un double de soi, un double éthérique faisant ainsi de pont vers ce que nous sommes complètement.
Nous avons tous la possibilité de s’ouvrir à lui, mais pour cela, on doit lui faire de la place afin qu’il puisse émerger dans notre expérience. Ce double lumineux est la contrepartie de notre totalité d’ici-bas et c’est seulement quand nous aurons réussi à ne plus faire qu’un que notre voyage de retour pourra commencer puisqu’il est la route et le chemin de notre infinité.