L’ombre de la vieillesse arrive lorsque la lumière de la curiosité s’éteint
La véritable vieillesse entre en scène lorsque une ombre très concrète nous envahit : celle du découragement et l’obsession du passage du temps. Peut-être qu’il y a un moment où nous nous rendons compte du fait que prendre des années est quelque chose d’inévitable, mais vieillir du cœur est optionnel, une chose à laquelle nous ne voulons pas être préparé(e)s.
Au-delà de l’attitude face au passage du temps, nous savons toutes, tous que vieillir physiquement n’est pas le plus agréable dans la vie. Les années font du mal aux os, aux articulations et parfois même jusqu’à l’âme quand la personne âgée doit accepter la perte du conjoint ou d’un autre proche. Arriver à l’automne de sa vie suppose sans doute d’avoir à rassembler d’autres types de forces auxquelles nous nous préparons petit à petit.
«Savoir vieillir est l’œuvre maîtresse de la sagesse, et l’un des chapitres les plus difficiles de l’art de vivre.»
-Herman Melville-
Helen Kivnivk, psychologue sociale de l’Université du Michigan et experte dans la promotion d’un vieillissement sain, nous indique que la vieillesse d’aujourd’hui n’est pas comme celle d’avant. Nous vivons dans une société où le secteur du troisième âge a acquis une grande importance dans notre pyramide de l’âge. Ces «jeunes d’âge mûr» sont très actif(ve)s, ont un rôle important dans notre environnement et vivent cette étape de façon très épanouissante.
Souvent, on dit que vieillir est l’œuvre de la vie, et même si beaucoup le font de la meilleure des manières et nous servent d’inspiration, il y a encore des personnes qui refusent d’accepter le passage du temps. De fait, et c’est possible que tout le monde ne soit pas au courant, rien ne nous vieillit plus que de penser de manière obsessive au fait que nous devenons vieux/vieilles.
Nous vous proposons de réfléchir à cela.
Les problèmes de santé psychosociale sont abordées à partir de différentes zones. Certains d’entre eux sont, par exemple, la manière d’aborder la frustration, le contrôle des impulsions, l’amélioration de l’adaptation et de l’intégration de la personne dans son contexte social et le fait d’offrir des stratégies de gestion émotionnelle adaptées.
«Qui conserve sa capacité de voir la beauté ne vieillit jamais.»
-Franz Kafka-
Au-delà de ces stratégies qui sont des outils ponctuels grâce auxquels les anciens qui souffrent d’isolement ou de fragilité émotionnelle travaillent, il existe des choses dans lesquelles il est possible de s’investir, quel que soit notre âge. Car vieillir, c’est finalement comme escalader une montagne. Tôt ou tard, nous nous rendons compte que les forces nous manquent.
Il n’y a que celles et ceux qui arrivent tout en haut avec l’esprit clair et le cœur sage qui disposent d’un regard plus large, libre et serein pour voir toutes les beautés que la vie cache.
Quelques clés pour garder un cœur toujours jeune
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), les estimations de vieillesse de la population nous lancent un authentique défi. On estime qu’en 2050, notre planète contiendra près de 2 milliards d’adultes. L’espérance de vie est de plus en plus élevée et l’un des objectifs de tout le secteur sanitaire, d’assistance, culturel et des services est de garantir une vieillesse digne et satisfaisante.
Au-delà des organismes sociaux de notre entourage, affronter le passage du temps est quelque chose de très personnel. Nous avons les ressources psychologiques et émotionnelles qui nous permettent d’affronter cette nouvelle étape de notre vie. En voici les clés toutes simples :
* Comprenez que l’ombre de la vieillesse arrive lorsqu’on cesse d’apprendre, quand la curiosité s’éteint et que l’on vit plus de souvenirs que de rêves. Ce n’est pas bon.
* N’ouvrez jamais les yeux le matin sans un projet à accomplir, sans un objectif à faire ou sans une tâche gratifiante qui vous demande du temps.
* Ne restez pas chez vous : participez à la vie sociale, faites-vous des ami-e-s, promenez-vous, faites des voyages, riez, dansez…
Vivez le présent avec l’intensité que votre corps vous offre, mais n’oubliez jamais de l’écouter, de le choyer, de suivre le rythme qu’il vous permette de suivre, à la mesure de la musique qui ne manque jamais aux cœurs jeunes.