
Ce monde, tel que les sages de toutes cultures l’ont enseigné, est une illusion, un rêve où nous semblons séparés de notre Source, de Dieu, de nos frères et sœurs, et de tout ce qui existe. Cette séparation se manifeste dans l’espace, à travers les corps, et dans le temps, à travers la mort. Pourtant, comme dans un rêve nocturne, ce que nous vivons n’est pas la réalité ultime. Lorsque nous dormons, nous oublions que notre corps repose dans un lit et nous nous immergeons dans un monde projeté, peuplé de nouveaux personnages et scénarios. Parfois, nous sommes pleinement identifiés à ce héros du rêve, ressentant peur ou joie comme si tout était réel. D’autres fois, dans un rêve lucide, une mémoire extérieure au rêve surgit, nous rappelant que nous rêvons, dissipant l’impact émotionnel des images.
De la même manière, notre vie quotidienne est un rêve persistant, où nous croyons être un corps, une personne définie par un lieu, une histoire, une identité. Ce rêve, plus cohérent que le rêve nocturne, nous piège dans une illusion de séparation. Pourtant, une mémoire plus profonde, hors du rêve, nous appelle à nous réveiller. Cet enseignement, partagé par des figures comme Jésus ou Bouddha, nous guide vers le pardon véritable – un pardon qui ne reconnaît pas les images du rêve comme réelles. Contrairement au faux pardon, qui juge un autre coupable tout en prétendant pardonner, le pardon véritable libère l’illusion : ce que nous croyons qu’un frère ou une sœur nous a fait n’a jamais eu lieu, car c’est nous qui projetons ce rêve.
Ce pardon n’est pas une accusation de culpabilité, mais une reconnaissance de notre pouvoir en tant que rêveur. En pardonnant, nous nous libérons de la victimisation, retrouvant la puissance de l’esprit. Nous ne sommes pas des corps séparés, mais un esprit unique, fractalisé en multiples apparences. Comme l’enseigne l’Advaita Vedanta ou Jésus affirmant « Moi et mon Père sommes un », il n’y a qu’une seule conscience, un seul esprit. Ce que nous pardonnons aux autres, nous le pardonnons à nous-mêmes, défaisant progressivement le nœud de l’illusion qui nous maintient dans le rêve.
Le véritable défi est de ne pas chercher à améliorer le rêve – comme le propose souvent le développement personnel – mais de s’éveiller de celui-ci. La culpabilité, la peur et le jugement sont la colle qui nous retient dans cette illusion. En les relâchant, nous brisons le cycle vicieux de la souffrance, retrouvant une paix intérieure, condition essentielle pour entrer dans le « royaume » – un état d’éternité, hors du temps et de l’espace, où ni naissance ni mort n’existent. Ce royaume, notre véritable maison, est immuable, inchangeable, pur amour et lumière.
Le Saint-Esprit, la partie saine de notre esprit, nous guide dans ce processus. Il ne s’agit pas d’une force extérieure, mais de la vérité en nous, nous invitant à défaire les croyances erronées qui nous emprisonnent. Comme Jésus l’a enseigné, notamment dans Un Cours en Miracles, nous ne sommes pas abandonnés. Ce cours, comme une main tendue à un enfant, nous guide pas à pas vers la paix, nous apprenant à ne plus nous opposer à la vérité. Chaque pas dans le pardon véritable relâche la culpabilité, nous rapprochant du réveil, où les images du rêve se dissolvent, révélant notre nature éternelle.
Vous n’êtes pas une victime du rêve, mais son créateur. En choisissant la voix du Saint-Esprit plutôt que celle de l’ego, vous retrouvez votre pouvoir, votre liberté. Ce choix n’est pas imposé, mais offert. Laissez tomber les jugements, les histoires que vous vous racontez, et accueillez la paix. Comme Bouddha, immobile face à l’éloge ou à l’insulte, restez ancré dans la vérité : aucune image du rêve n’est réelle. En vous éveillant, vous ramenez l’humanité entière vers la lumière, car nous sommes un.
https://youtu.be/UbH_LbsRaxw
Transcription partagée par la Presse Galactique