Où et quand prier ?

Où et quand prier ?

On peut prier partout. Dans la rue, en automobile, en train, au bureau, à l’école, à l’usine. Mais on prie mieux dans les champs, les montagnes et les bois ou dans la solitude de sa chambre, Il y a aussi les prières liturgiques qui se font à l’église. Mais, quel que soit le lieu de la prière, Dieu ne parle à l’homme que si ce dernier établit le calme en lui-même. Le calme intérieur dépend à la fois de notre état organique et mental et du milieu dans lequel nous sommes plongés.

La paix du corps et de l’esprit est difficile à obtenir dans la confusion, le fracas et la dispersion de la cité moderne. Il y a besoin aujourd’hui de lieux de prière, de préférence des églises, où les habitants des villes puissent trouver, ne fût-ce que pour un court moment, les conditions physiques et psychologiques indispensables à leur tranquillité intérieure.

Il ne serait ni difficile ni coûteux de créer ainsi des îlots de paix accueillants et beaux au milieu du tumulte de la cité. Dans le silence de ces refuges, les hommes pourraient, en élevant leur pensée vers Dieu, reposer leurs muscles et leurs organes, détendre leur esprit, clarifier tout jugement, et recevoir la force de supporter la dure vie dont les accable notre civilisation.

C’est en devenant une habitude que la prière agit sur le caractère. Il faut donc prier fréquemment. « Pense à Dieu plus souvent que tu respires » disait Epitecte. Il est absurde de prier le matin et de se conduire le reste de la journée comme un barbare.

De très courtes pensées ou invocations mentales peuvent maintenir l’homme en présence de Dieu. Toute la conduite est alors inspirée par la prière ; ainsi comprise, la prière devient une manière de vivre.

La prière est toujours suivie d’un résultat si elle est faite dans des conditions convenables. « Aucun homme n’a jamais prié sans apprendre quelque chose » écrivit Ralph Waldo Emerson. Néanmoins, la prière est considérée par les hommes modernes comme une habitude désuète, une vaine superstition, un reste de barbarie. En vérité, nous ignorons presque complètement ses effets.

Extrait : Petit traité sur : LA PRIÈRE d’Alexis Carrel

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