Puisez chaque matin à la source inépuisable du soleil

Puisez chaque matin à la source inépuisable du soleil

Les Initiés disent que le soleil est un être magnifique qui peut venir nous visiter, nous parler, éclairer notre compréhension, déjeuner avec nous. Bien sûr, il ne faut pas le prendre dans un sens physique, le soleil enverra un représentant; cela se réalisera d’après notre foi. Vers celui qui craint déjà n’avoir pas de réponse, il ne vient pas, mais si vous croyez fermement qu’il répondra, qu’il vous prendra sous sa protection, il viendra, il se tiendra auprès de vous et vous donnera sa lumière. Dans toutes les circonstances de la vie vous pouvez appelez le soleil : si vous devez traverser des lieux peu sûrs, si vous voulez chasser les voleurs extérieurs ou intérieurs, si vous voulez écarter les querelles ou apaiser des mésententes, si vous désirez guérir d’une maladie. Sans cesse, appelez le soleil.

Oui, mais comment le faire ? Au-dedans de nous le soleil a un représentant, homologue du soleil physique qui est au-dehors. Nous avons en nous un soleil minuscule qui peut grandir ou diminuer ; c’est notre Moi supérieur. Il est semblable à une étincelle, à un point lumineux qui peut s’embraser, tout incendier, mettre le feu au monde entier. Notre Moi supérieur est une parcelle du soleil. Il nous aide à nous lier au soleil extérieur par lequel nous pouvons développer ce soleil intérieur. Le soleil intérieur nous fait voir et comprendre le soleil extérieur, et réciproquement. Ils s’aident mutuellement. Le Moi supérieur possède les qualités du soleil. Il est intelligent, il est parfaitement pur, il n’y a en lui aucun élément étranger, aucun mélange. Le soleil intérieur est blanc, il est lumineux. Il n’est pas une question à laquelle il ne puisse répondre, car il n’y a pas trace d’obscurité en lui. Le soleil n’est pas figé, il vibre, il vit. La vie coule en lui et jaillit de lui. De même la vie coule dans le Moi supérieur qui ne connaît ni la mort, ni le néant, ni l’absence de mouvement. Le soleil est une trinité de vertus. Sa lumière est la sagesse; son rayonnement qui devient chaleur, c’est l’amour; sa blancheur est la vérité. Se concentrer sur le soleil, c’est se concentrer sur ces trois vertus. Quand on pratique cette discipline, tout le reste devient secondaire.

Si on sait utiliser les piqûres du soleil, il a un pouvoir guérisseur. Si l’on a une plaie, de la scrofule, des rhumatismes, de l’hypocondrie, il faut s’exposer au soleil consciemment en lui parlant, et le soleil mettra un baume sur les plaies, puis un pansement, c’est-à-dire la croûte sous laquelle le mal guérit. Le soleil fera même une opération nécessaire. Il est le grand médecin universel ; il soigne et guérit tout. Mais il peut aussi être dangereux, et il faut savoir s’exposer à ses rayons. On peut s’exposer tout nu, mais en protégeant toujours sa tête. Et il vaut encore mieux porter un vêtement très léger ou un vêtement de feuilles sous lequel on transpirera ; on s’essuiera ensuite. Il faut choisir, pour prendre un tel bain de soleil, un endroit qui soit à l’abri du froid, du vent, des courants d’air. D’autre part, les heures favorables sont celles du matin avant onze heures.

On doit penser très souvent au soleil, à ses couleurs, à son lever. Imaginez l’astre surgissant à l’horizon, rouge, puis orange, dans une grande splendeur. C’est un exercice important qui peut remplacer le lever du soleil physique pour ceux qui ne peuvent y assister, s’ils savent se concentrer avec assez de puissance. Tout est dans la concentration.

Nous voulons augmenter la lumière vivante en nous, c’est pourquoi nous nous levons le matin avant le soleil pour être présents au rendez-vous avec lui. Nous faisons des exercices respiratoires, des mouvements harmonieux de gymnastique, des prières. Ainsi nous captons dans l’air cet élément présent partout dans le monde. Seuls les disciples savent l’absorber consciemment.

Par la pensée, vous pouvez soulever le soleil, il vous soulèvera à son tour et vous deviendrez légers comme des ballons, car votre désir se reflétera en lui. Pour cela, regardez le bas du disque solaire, car pour soulever un objet, on choisit toujours le point d’appui au-dessous de lui. Vous fixez donc le bas du disque, vous faites des efforts intérieurs pour le soulever, et vous le verrez monter, vite, vite. C’est une illusion, évidemment, mais quelle joie, quelle dilatation vous ressentirez, et quelle inspiration ineffable! Le soleil s’arrêtera. Regardez de nouveau le bas, il montera. Si vous êtes trop tendu, arrêtez l’exercice un instant, fermez les yeux et détendez-vous. Vous vous sentirez ensuite extrêmement bien, reposé, dispos. Cette petite chose, cette illusion s’est reflétée sur vous. En voyant le soleil monter très vite, il s’est produit au fond de vous un éclaircissement merveilleux. C’est un exercice excellent pour les disciples qui veulent monter. Le bas du disque, c’est le point de vue le plus bas. En le soulevant, on s’élève vers un point de vue supérieur.

Vous regardez le soleil monter, vous vous sentez heureux et illuminés, et soudain il s’arrête…. Qu’est-ce à dire ? Les esprits supérieurs peuvent s’arrêter pour nous saluer. Cela dépend de nous. Si nous augmentons nos vibrations jusqu’à les accorder aux leurs, ils s’arrêteront, ils nous diront bonjour. Pour que cela se réalise, il faut y croire, comme les enfants croient au Père Noël. Ils l’attendent, certains qu’il viendra leur apporter des cadeaux, et au matin ils trouvent des présents. Les parents ont fait office de Père Noël, les enfants ont ce qu’ils ont désiré. Nous sommes des enfants.

Nous croyons que le soleil viendra si nous l’invitons, et il viendra effectivement, il nous parlera et nous laissera ses présents. Nous croyons qu’il nous accompagnera tout au long de la journée et qu’il nous illuminera, et cela est possible si nous croyons comme les enfants, de tout notre cœur et de toute notre âme. Bien sûr, le soleil ne vient pas lui-même, mais il déléguera auprès de nous des esprits, des serviteurs qui le représenteront. Inviter le soleil à déjeuner ? Oui, on peut le faire, si on y croit; on prépare alors tout pour le recevoir, et le matin, quand il se lèvera, beau comme le roi du monde, et qu’il viendra à vous, resplendissant de lumière, vous le sentirez sous forme de joie, de dilatation, de légèreté, de reconnaissance.

Attendre le soleil, imaginer le soleil, on peut le faire tout le jour, partout. Vous marchez seul, la nuit, dans la rue, et vous avez peur; appelez le soleil, il fera route avec vous. Mais ne le mettez pas à côté de vous, ni en avant ni en arrière, placez-le sur votre tête. Les esprits qui poussent les malfaiteurs autour de vous s’enfuiront en voyant le soleil. Les criminels ne verront rien, eux, mais les esprits. Hier encore, une sœur en a fait l’expérience. Poursuivie par un homme, elle a dit simplement : « Soyez raisonnable », et l’esprit qui poussait le malfaiteur ayant pris peur, ce dernier s’est enfui.

Notre façon de penser seule fait que Dieu est très loin de nous. Le soleil est à une grande distance, cependant nous pouvons l’appeler. En Bulgarie, pour dire que les prières adressées à Dieu et les démarches faites auprès du roi ne servent à rien, pour décourager quelqu’un on dit : « Dieu est très haut et le roi est très loin ». Pourtant Dieu n’est pas loin de nous. Un petit Bulgare avait écrit une lettre à Dieu. Voici ce qu’il disait : « O Seigneur mon Dieu, si tu savais dans quelles conditions je vis. Mon père est mort et ma mère est pauvre.

Nous n’avons pas de quoi manger. Envoie-moi quelque chose, je voudrais tant pouvoir étudier ! » Il adressa son enveloppe à Dieu et la mit à la poste. L’employé des postes qui trouva cette lettre en opérant le tri la porta à son directeur qui la fit lire à tous les facteurs.

Ils furent si émus qu’ils se chargèrent entre tous de mettre l’enfant à l’école pour qu’il puisse parfaire son instruction et parfaire ses études. Imitons cet enfant. Longtemps il crut que Dieu lui-même avait exaucé sa demande. Envoyez vous aussi, une lettre, elle arrivera à destination, et tôt ou tard vous aurez ce que vous souhaitiez. Christ disait : « Il vous sera fait selon votre foi ». Pourquoi ne pas vérifier ?

Il est toujours possible de penser au soleil, même en marchant dans la rue. Nous n’avons pas à Paris les levers du soleil que l’on peut admirer au bord de la mer ou à la montagne.

Qu’importe ? Ceux auxquels nous assistons ici nous apportent de merveilleuses joies et de grandes clartés. Ne manquez pas de venir les contempler. Mais vous pouvez toujours faire cet exercice: restez calme, concentrez-vous quelques minutes et formez dans votre pensée l’image du soleil. Vous pouvez le voir où il est réellement, ou bien ailleurs, à votre choix, Situez-le au-dehors de vous ou au-dedans, selon la raison qui vous pousse à faire ce travail.

L’important, c’est que vous allumez une lampe. Lorsque plusieurs sont réunis, ils peuvent former l’image du soleil au centre du groupe ou au centre de la famille. Le soleil sera comme une lampe éclairant la maison. Installez l’éclairage partout, dans la famille, le village, la ville, la nation, l’humanité. Chacun peut installer ainsi un soleil pour un grand nombre de personnes.

Et d’abord chacun peut le faire pour son peuple intérieur, sa propre humanité. L’écrivain, le prêtre, le gouvernant peuvent le faire pour leur groupe, pour une société, pour une nation. Un Initié peut le faire pour tout un continent. Un Maître pour une race. L’homme ordinaire, quant à lui, peut éclairer son être intérieur.

Textes extraits de plusieurs conférences OMRAAM MIKHAËL AÏVANHOV 1962

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