Quand la peur paralyse, rend sourd et aveugle…

pluie bleue

En l’espace d’une semaine, j’ai fait mes balluchons deux fois tant la confusion était grande. Je n’ai d’ailleurs pas encore défait tout mon barda puisque je n’arrivais pas à sortir du brouillard jusqu’à hier soir. D’ailleurs une fois de plus, je suis raccord avec la météo !

L’âme nous amène à vivre des situations afin de guérir de ses blessures mais lorsque la peur est là, difficile de comprendre le sens de ce qui arrive même quand on « sait » comment libérer les peurs! Dans ces cas là, la connexion à l’âme devient difficile non pas que celle-ci soit absente mais plutôt que la colère envers elle, qu’elle soit consciente ou non, empêche toute communion puisque celle-ci s’établit dans le cœur,

Pour distinguer sa voix de celle de la peur, il faut être dans un état de paix intérieure, ou au moins de cohérence entre le mental et le cœur et surtout dans l’amour de soi.

L’amour de soi, l’amour inconditionnel, veut dire accepter tout ce que l’on vit intérieurement.

Même en sachant que je créé ou cocréé 100% de ce que je vis, l’incompréhension amenait de la colère qui elle même amenait le désespoir et le sentiment d’impuissance. C’est une spirale sans fin qui rendait la situation encore plus confuse. Mon habitude dans ce genre de situation m’amenait à fuir soit par la prise de drogues, d’alcool ou carrément à partir physiquement. je suis même allée jusqu’à souhaiter de passer de l’autre côté du voile.

Je sentais bien que je réveillais la victime intérieure, que l’enfant intérieur se manifestait à grands cris mais impossible d’accueillir les émotions au fur et à mesure.

Jusqu’à hier soir, j’oscillais entre responsabilité de mes créations et victimisation au point de sombrer dans la paranoïa. Là, tout ce qui est vécu, entendu est passé à travers le filtre de cette peur qui n’appelle qu’à être vue.

Quand je commence à me focaliser sur le comportement de l’autre et à croire qu’il est responsable de mon mal-être par ses actes, c’est que je perds totalement la conscience de mon pouvoir de création.

J’ai pu voir combien je me fermais, me retranchais dans une forme d’autisme, de mutisme jusqu’à ne plus vouloir me nourrir. Certainement que le fait d’avoir vécu l’anorexie pendant plus de quinze ans, m’a mis la puce à l’oreille et fait douter de mes accusations qui selon le point de vue du monde pourrait être « légitimes ».

Toutes mes peurs d’enfance reviennent en pleine face et surtout celle que j’ai niées, fuies en trouvant des excuses valables. la peur de l’engagement vécue comme un emprisonnement, celle du mariage étant la pire. Puis, hier, des larmes sont montées en même temps que la croyance d’être née du mauvais côté en tant que femme. Il y avait bien longtemps que cette idée n’avait pas fait surface.

Il est clair que si on veut voir les choses d’une certaine façon, en l’occurrence du point de vue de la victime, il suffit de se convaincre en regardant les injustices de ce monde, la façon dont les femmes sont traitées sur la planète. C’est la même chose au niveau des guerres, du racisme, de tout ce qui peut nourrir l’état de victime impuissante.

Ce qui m’a aidé à ne pas fuir, c’est de sentir en mon cœur comme une déchirure au moment de ranger mes affaires dans la voiture. Je sais que tout conflit intérieur est le signe d’un déséquilibre et qu’il résulte de fausses croyances, de la peur, et c’est ce qui a freiné mon élan. J’avais beau me dire que j’allais retrouver ma liberté, la facilité de vivre seule, l’illusion de maîtriser sa vie par les choix effectués sans contrainte, sans opposition.

Finalement, je vivais avec l’impression d’être libre mais je devais me couper du monde extérieur puisqu’ainsi, je n’éprouvais aucune contrainte. Le problème, c’est qu’à la longue, l’ennui sa faisait cruellement sentir.

Ce qui me faisait rester, c’est la certitude que mon âme m’avait amenée ici mais à mesure que je me trouvais face à mes propre peurs, tout devenait confus au point de reprocher à mon âme ce choix! La peur est un état qui aveugle tout autant que l’illusion de l’amour.

J’accusais l’autre un peu trop souvent et me persuadais d’avoir raison. J’ai pourtant écris à maintes reprises sur ce blog, les nombreux pièges de la peur, les stratégies de l’ego qui défend l’enfant intérieur, la personnalité…Difficile dans ces cas là de faire la part des choses, de savoir ce qui m’appartient et ce qui appartient à l’autre puisque selon la loi d’attraction, nous attirons ce qui nous ressemble, il est clair que nous portons des blessures communes.

La sensation très désagréable de ne pas pouvoir contacter mon âme et de ne plus rien comprendre m’a plongé dans toutes sortes d’émotions, celle-la même que j’évitais de contacter depuis l’enfance!Maintenant, je peux voir que le comportement de l’autre lui appartient et que si je veux retrouver la conscience de qui je suis, sortir de l’état de victime, il me faut libérer ces émotions et garder inscrite en moi la certitude que je créé tout ce que je vis.

J’ai beaucoup maigri et la fatigue physique m’a poussée à m’intérioriser, à revenir au centre, à l’essentiel de ma foi. Quand on ne peut plus distinguer les nombreuses voix intérieures, l’état du corps physique, ses symptômes sont des signes qui ne mentent pas. Ce sont des alarmes des appels de l’âme.

J’ai fait l’erreur de confier mes peurs à mon compagnon au lieu de les prendre en charge au fur et à mesure. Résultat, j’ai conditionné son comportement, faussé la relation, comme si mon ego tentait de contrôler les choses, d’imposer son point de vue. Je ne l’accuse pas non plus d’être un saboteur, il fait ce pour quoi il a été programmé, protéger l’enfant moi. Puis comme je lui ai laissé cette responsabilité toute ma vie puisque je en savais pas que j’étais un humain/divin, je peux le remercier d’avoir géré les choses. C’est un peu comme si je demandais à quelqu’un de me faire à manger et que je lui reprochais le menu.

Une des choses qui me rendait confuse, c’était que tout ce que je reprochais à mon ami, était exactement ce qu’il me reprochait, on se faisait un parfait écho réciproque! Quelque part, ce constat me ramenait à ma propre responsabilité, à ma foi en mon aspect créateur.

Tout ce que j’ai étudié pendant ces années à propos de l’humain divin mais surtout le contact établit avec l’âme, m’ont préparée à vivre ce que je vis et à pouvoir ainsi libérer toutes les peurs et fausses croyances imprimées dans l’enfance.

J’ai essayé de trouver des réponses à mes questions en lisant le livre de Jeshua mais je me suis vite rendue compte que mon mental interprétait les choses selon ce qu’il connait. Or j’ai toujours évité cette situation lorsqu’en couple, le passé revenait me submerger. Il n’a donc pas les réponses sinon celles de l’ego, ces stratégies de fuite, d’évitement, d’accusation…

Puis, l’idée que je me tournais vers l’extérieur, en l’occurrence Jeshua, vers quelqu’un que je croyais supérieur à moi, s’est vite fait ressentir.

Comment pourrai-je devenir complètement autonome et user de mon propre pouvoir de discernement, si je me tourne vers une autorité extérieure? C’était valable tant que je ne communiquais pas avec mon âme, ma présence divine mais aujourd’hui, j’ai ce potentiel pour peu que la peur ne vienne pas embrouiller les voix.

J’ai aussi essayé de lire des messages rassurants, ce matin, pensant trouver une indication mais en fait, après avoir imaginé demander de l’aide à Simon Leclerc et comme il propose de lister les questions et thèmes qu’on veut aborder, ça a suffit à me permettre de prendre du recul sur la situation puis à me rendre compte que si je pouvais être objective, expliquer les choses d’un point de vue neutre, les réponses étaient contenues dans les questions. Ce qui m’a redonné confiance en ma capacité d’auto-guérison et mise devant l’évidence que c’est ma conscience éclairée qui se manifestait là.

Bien souvent, c’est le maque de recul qui fait tourner en rond pour cette raison, il est nécessaire de se pauser, de vider son sac afin de faire le tri et d’ordonner de façon logique, selon la foi en l’humain divin, tout ce qui vient à l’esprit. Je savais que l’écriture me permettait la connexion consciente à l’âme mais n’arrivais qu’à me plaindre de ne plus trouver le temps de le faire alors que rien ne m’en empêche! Certainement que j’ai préféré suivre mon ego qui tentait de contrôler le comportement de l’autre afin de se sentir en sécurité. On est toujours plus à l’aise dans des attitudes connues même si elles sont douloureuses et n’amènent aucune solution! Du coup, je plantais le décor de la lutte de pouvoir entre deux egos en mal de reconnaissance. Les stratégies de l’ego n’amènent que les rapports de force et chacun y laisse des plumes!

Comme ça fait du bien de retrouver la conscience, le pouvoir par l’amour de soi, la connexion à l’âme, à la lumière intérieure!

Un petit rappel est bienvenu:

Je créé Tout ce que je vis afin de libérer le passé, les vieux schémas de pensée, les stratégies de l’ego.

C’est en accueillant toute émotion issue du passé que je libère l’illusion d’être victime et laisse l’âme agir à la place de l’ego qui devient alors un allié du divin.

L’ego me permet d’exister en tant qu’individu, de manifester le chant unique de mon âme dans l’incarnation. Il gère ma vie à sa façon tant que je n’accepte pas de me prendre en main de prendre en charge les blessures intérieures, d’être consciente de ma responsabilité dans mes créations et ce même s’il y a co-création.

L’âme ne viendra jamais me contre dire par force, même si elle sait que je m’égare dans les peurs. il me faut prendre du recul sur les situations pour l’entendre. C’est ce que disent les maitres, les enseignants, lorsqu’ils parlent de lâcher prise, de neutralité.

Je peux réaliser cela en écrivant, en posant tout ce que j’ai sur le cœur, en vidant mon esprit de façon à faire le tri.

Le discernement vient lorsque la colère, la tristesse, tous les sentiments « négatifs » qui ne sont que des émotions appartenant au passé, sont libérés, vus et acceptés comme ses propres créations et non le résultat du comportement de l’autre.

Dès que je commence à m’interroger à propos de l’avenir, c’est que la peur domine et me pousse à vouloir contrôler.

A l’inverse, quand je suis en communion avec le divin, je suis en totale confiance et ne me pose même pas de questions à ce sujet puisque je sais que tout est bien, voulu par l’âme, ma présence et c’est lorsque la personnalité est en désaccord par peur ou incompréhension, que tout se gâte.

Le réflexe habituel quand on ne comprend pas ce qui nous arrive, c’est de chercher encore plus à comprendre avec son raisonnement logique, mais le mental qui ne peut faire autrement que de puiser dans ses connaissances limitées, celles qu’il a toujours utilisées qui consistent en la fuite, l’agression ou la défensive.

Plus j’essayais de comprendre et plus ça devenait confus, compliqué et douloureux.

La meilleure chose à faire dans ces cas là, c’est de ne plus penser, d’une façon ou d’une autre jusqu’à se sentir en paix à l’intérieur de façon à laisser la lumière faire son œuvre.

Tout ce que je reproche à l’autre est en moi, caché et rejeté par mon ego.

J’ai dû l’écrire des centaines de fois, mais ça n’imprime pas encore! Le piège ici, c’est de s’en vouloir, de se critiquer à cause de ça puisque c’est justement ce qui éloigne encore plus du cœur et de la possibilité de communier avec le divin.

Une fois le contact rétablit, l’ego peut alors suivre le cœur et par l’amour inconditionnel de soi, faire la part des choses, être objectif puis poser les limites, affirmer les besoins vitaux, en toute lucidité.

Finalement, la pire des souffrances, c’est de se croire séparé du divin intérieur, d’imaginer que le flux d’amour est rompu. Tout dépend de cette connexion, en tous cas pour moi. Il ne s’agit pas de dépendance mais de conscience de la vérité. Une fois qu’on a goûté à cette intimité en soi, il est très douloureux de s’en passer. D’autant plus que nous avons vécu des centaines voire des milliers de vies dans l’ignorance totale de notre vraie nature, dans la croyance d’un dieu extérieur manipulateur, dominateur….

D’un autre côté, cette façon de se croire livré à soi-même, à la personnalité humaine seule, amène à trouver sa propre maîtrise et la joie de retrouver le contact, d’entendre à nouveau la conscience s’exprimer est un régal, une véritable délivrance.

La liberté c’est de savoir qui on est et de vivre cette reliance en permanence.

De ce point de vue, Tout est possible, tout est réalisable mais plus selon le fonctionnement de l’ego avec ses stratégies basées sur la dominance.

Tout est possible selon le degré de confiance en soi, en cet aspect infini, illimité, omniscient, omniprésent et omnipotent.

Je retrouve enfin le goût d’aller au jardin! Depuis plus d’une semaine, même ce contact me gavait, je n’avais plus goût à rien.

J’espère avoir passé le cap cette fois-ci, la capacité à se relier à son cœur dès que quelque chose ne va pas en dedans ou en dehors, ce qui revient au même.

Je ne peux plus douter de ma foi, de tout ce que j’ai vécu et témoigné sur ce blog.

C’est aussi de cette façon que la reliance se matérialise et se fortifie.
J’ai écris ce texte il y a quelques jours et bien que je me sente un peu plus forte, le dialogue ne s’établit pas encore au niveau du cœur et de la confiance mutuelle. Celle-ci étant relié à l’amour vrai de soi, je me contente de m’occuper de ce que je vis en dedans, de gérer les émotions de façon à ne pas être dans le rapport de force tout en apprenant à mieux m’affirmer. J’avoue que ça n’est pas du tout évident puisque j’ai facilement tendance à vouloir me confier espérant que la sincérité réciproque s’installe mais en fait, ça donne à l’autre de l’énergie qui amplifie son estime de soi, par la comparaison. Ce qui n’a rien à voir avec le véritable amour de soi!

Puis confier son parcours même sur le ton de la « rigolade », c’est encore nourrir le passé, l’état de victime. Il vaut mieux savoir ce que l’on veut et ce qu’on ne veut pas dans le présent et apprendre à affirmer ses vrais besoins. Là, il y a du boulot avant que ça devienne un réflexe!

Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d’orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci

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