Quand l’inquiétude devient quiétude ou comment se libérer de l’inquiétude…
Le sujet d’une de mes dernières réflexions sur le Bonheur était que l’inquiétude ne sert à rien. En effet, que nous nous inquiétions ou pas, ça ne change rien aux circonstances présentes, ça ne résout pas les éventuels problèmes en place et ça n’apporte rien de positif pour l’avenir…
Une jeune femme me disait « Mais les personnes inquiètes savent déjà que ça ne sert à rien de s’inquiéter. Ça ne leur apporte pas de solutions concrètes de le savoir… »
Effectivement. Parce que « savoir » est quelque chose qui appartient au mental, au plan intellectuel, et pour sortir du piège de l’inquiétude, cette connaissance doit descendre au niveau du ressenti.
Je vous propose donc de faire le chemin ensemble aujourd’hui et de voir comment se libérer de l’inquiétude concrètement.
Je dois dire que depuis que j’ai mis en application ce que je vais partager avec vous aujourd’hui, l’inquiétude ne fait plus partie de mon décor quotidien et s’en va aussi vite qu’elle est arrivée…
Plutôt chouette non ?
Allons-y !
Définition
Dans un premier temps, qu’est-ce que l’inquiétude ? Eh bien c’est de la peur… Et la peur, c’est une projection que nous faisons sur un éventuel avenir négatif, un avenir imaginaire, une possibilité, quelque chose qui peut éventuellement se produire, mais cette éventualité fait partie d’un ensemble de possibilités tellement plus vaste qui inclut aussi toutes les éventualités positives et lumineuses, et ça, nous le perdons un peu trop souvent de vue.
L’inquiétude c’est quand une personne se tracasse par exemple parce que son conjoint est parti faire un tour en moto, en sachant qu’il a tendance à rouler trop vite et à être quelque peu impulsif. Elle s’imagine alors qu’il pourrait lui arriver quelque chose et elle se ronge les sangs (pendant que le conjoint passe un super bon moment soit dit en passant et que tout va bien).
Ça peut être aussi l’inquiétude d’une maman lorsque son enfant est en voyage de classe à l’autre bout du monde… Elle s’imagine peut-être qu’il pourrait se perdre dans une ville étrangère dont l’enfant ne connaît pas vraiment la langue en plus (ça, je l’ai déjà fait ! C’était à Palerme en Sicile, ville réputée mafieuse par excellence… Tant qu’à faire, autant y aller à fond quand on se perd ! Et vous voyez, tout s’est bien passé finalement et c’est un souvenir qui me fait beaucoup rire à présent ) ou tout un tas d’autres choses qui concrètement, n’existent pas ici et maintenant. Et même quand ça se passe effectivement, la grande majorité du temps, l’inquiétude n’était pas justifiée et n’était qu’une perte de temps et d’énergie.
L’inquiétude
peut se manifester pour toutes sortes de sujets. On s’inquiète
lorsqu’on voit des factures ou des dépenses imprévues arriver parce
qu’on imagine qu’on ne s’en sortira peut-être pas, que notre banquier va
nous appeler pour nous engueuler (ce qu’il ne fera pas en plus parce
que dans le pire des cas on aura un coup de fil tout à fait ordinaire et
sympa ou peut-être une lettre, et personne ne nous aura mangés), on
imagine déjà l’huissier devant la porte ou on se voit peut-être même à
la rue… Notre mental est doué pour les scénarios catastrophes !
On peut s’inquiéter parce qu’on rencontre un souci de santé et on s’imagine toutes sortes de choses terribles pour la suite.
On peut s’inquiéter parce qu’on trouve le comportement de notre amoureux(se) étrange et qu’on a peur d’être quitté, trompé, etc.
Bien… Mais est-ce que le fait de s’inquiéter change quoi que ce soit à ce qui est ?
Je vous invite ici à ne pas répondre avec votre mental, mais à fermer les yeux, à choisir une situation qui vous inquiète en ce moment, et à prendre le temps de vous demander ceci et de laisser venir la réponse à partir de votre ressenti :
Est-ce que le fait de vous inquiéter change quoi que ce soit aux circonstances actuelles ?
Avez-vous
vraiment le sentiment que le fait de vous ronger les sangs va
miraculeusement faire changer quoi que ce soit à ce qui existe ici et
maintenant ?
Laissez-vous le temps de puiser la réponse tout au fond de vous…
On creuse
Pour
que nous puissions nous libérer de l’inquiétude, la clé est de vraiment
prendre conscience du fait que cette inquiétude ne sert absolument à
rien.
Étudions les deux cas de figure possibles :
Cas N°1 : Il ne se passe rien de ce qu’on avait imaginé => On a peut-être passé des heures à s’inquiéter, à se torturer l’esprit pour se rendre compte au final que rien du tout de ce qu’on avait imaginé ne s’est produit… C’est ce qui arrive dans la grande majorité des cas. L’inquiétude a-t-elle servi à quelque chose ? Eh bien à part générer un immense malaise en nous, je ne vois aucun autre résultat à cette inquiétude.
Par ailleurs, il y a un point important à souligner ici : nous attirerons toujours à nous des expériences, des circonstances et des gens qui vont refléter avec exactitude la vibration qui émane de nous la majorité du temps. Donc, quand vous cultivez l’inquiétude, à force vous allez attirer à vous encore plus de raisons de vous inquiéter… Est-ce que ça correspond à ce que vous voulez ? J’ai comme un doute.
Donc, non seulement l’inquiétude ne change rien aux circonstances présentes, mais en plus, ce sont précisément ces inquiétudes que vous entretenez qui risquent d’attirer à vous des expériences indésirables. Vous voyez, elles n’ont vraiment aucune utilité par rapport aux buts que vous cherchez à atteindre.
Cas N°2 : Il se passe vraiment quelque chose de négatif. Ce cas est rare, mais il y a des moments dans la vie où il se passe vraiment quelque chose qui viendra valider notre inquiétude…
Mais l’inquiétude en elle-même prend-elle un sens même dans ce 2e cas ? Prenez le temps d’y réfléchir ici aussi.
Le seul lien que je peux voir entre les deux, le résultat « positif » qui pourrait en découler, c’est que la personne inquiète puisse dire à l’autre « Tu vois, j’avais raison. » …
Oui… le seul « bénéfice » dans ce cas de figure là, c’est que l’ego puisse remporter la victoire en clamant haut et fort que c’est lui qui avait raison.
Est-ce que l’inquiétude était vraiment liée à l’autre dans ce cas ? Ou est-ce qu’elle n’était finalement liée qu’à soi ?
Je vous laisse faire le chemin pour trouver votre propre réponse.
Se libérer
Voyez ceci : L’inquiétude n’est pas un bouclier. Ce n’est pas parce que vous vous inquiétez que vous allez éviter à un autre de vivre quelque chose de négatif, ou que vous allez vous éviter à vous-même un tel résultat.
Prenez le temps à chaque fois de bien réfléchir à ces différents points, car c’est le fait de le ressentir en vous qui va vous permettre de vous libérer, de comprendre qu’effectivement, cette inquiétude n’est qu’un poids mort, et que vous avez la possibilité de vous en défaire en faisant un nouveau choix.
L’inquiétude est en vérité un aimant à situation négative, car à force de vivre dans la peur, vous ne faites qu’attirer à vous plus de raisons d’avoir peur.
C’est tout le contraire en réalité de ce que vous cherchez à obtenir.
Par
ailleurs, rappelons-nous que nous ne pouvons pas créer dans la vie d’un
autre sans y être invités. Vous aurez beau vous ronger intérieurement,
il n’en reste pas moins que la vie des autres ne peut être créée que par
eux. Vous ne pouvez pas contrôler cet aspect-là ni les circonstances
extérieures d’ailleurs.
La seule chose sur laquelle vous avez du pouvoir, c’est ce qui se passe en vous.
Le mieux que vous puissiez faire quand vous voudriez voir un autre avancer vers le meilleur, c’est justement de lui souhaiter le meilleur, de l’imaginer heureux, en sécurité, en train de vivre une vie extraordinaire. Si ça cadre avec les intentions de l’autre, qui sait… Cette belle énergie que vous lui envoyez (et qui vous fait du bien aussi au passage) pourra peut-être contribuer à le faire avancer.
Et
si les intentions conscientes ou inconscientes de l’autre vont dans une
autre direction, c’est là qu’il ira de toute façon, que vous le vouliez
ou non, que vous vous inquiétiez ou pas.
L’inquiétude
est juste de l’inquiétude. Elle ne change pas les circonstances
présentes, ni le passé d’ailleurs. Les choses sont juste comme elles
sont.
Et
si vraiment il devait se passer quelque chose de négatif, ne
croyez-vous pas qu’il sera toujours temps de réagir à ce moment-là ?
Est-ce
que votre inquiétude vous a permis de préparer des plans pour rebondir
au cas où il se passerait, un jour, quelque chose de négatif ? Ou
étiez-vous tellement absorbé par votre inquiétude que vous ne pouviez
plus voir quoi que ce soit d’autre en dehors de ça ?
L’inquiétude
est un sujet que je connais bien, car pendant des années, elle m’a
rongée et j’ai aussi ressenti le poids de l’inquiétude d’autres
personnes à mon sujet (et ça c’était bien lourd aussi )
Ce
que je peux vous dire avec le recul, c’est que la seule chose que cette
inquiétude a apportée, c’est un immense malaise en moi. Les
circonstances ne changeaient pas et je ne faisais que me maintenir la
tête sous l’eau finalement en continuant à rester dans l’inquiétude,
jusqu’à ce que je me rende compte qu’elle ne servait à rien.
On
aurait pu me le dire des centaines de fois, et c’est d’ailleurs ce qui
s’est produit, que je n’aurais pas compris. Ce qui m’a permis de
comprendre ceci et de vraiment l’intégrer, c’est de prendre le temps de
me poser, de faire face à ce qui se passait en moi pour me demander «
Est-ce que cette inquiétude, ces angoisses et tout ce qui va avec
changent quoi que ce soit à ce qui se passe en ce moment ? »
Et j’ai laissé cette question faire son chemin en moi, jusqu’à RESSENTIR comme une évidence que ce n’était pas le cas. J’ai alors pu commencer à la laisser tomber en la remettant en question systématiquement, et c’est devenu petit à petit un réflexe. En prenant conscience de tout ceci, j’ai eu la possibilité de faire un nouveau choix, conscient cette fois.
Si je sens une peur monter en moi, je m’interroge immédiatement en me demandant si ma peur change quoi que ce soit, si elle est vraiment réelle par ailleurs, ou si finalement, ce n’est pas qu’un scénario imaginaire qui se promène dans ma tête…. Là je peux voir que tout ça n’est qu’une illusion, que mon inquiétude n’apporte absolument rien, et je peux alors choisir de la laisser aller et de me recentrer sur ce que je veux vraiment.
C’est ça qui me fait avancer, et beaucoup plus légèrement que par le passé !
Vous pouvez faire exactement le même chemin. La clé ici est simplement de passer à la compréhension intellectuelle au ressenti.
Peut-être qu’il vous semble évident mentalement que l’inquiétude ne sert à rien, mais que vous continuez à la vivre malgré tout. C’est alors que tout ceci doit descendre au niveau du ressenti, et pour ce faire, il vous suffit de prendre un peu de temps pour vous poser, pour vous interroger vraiment à ce sujet, et prêter attention alors aux réponses qui vont émerger depuis un espace plus profond en vous.
Mais
ne croyez rien de ce que je suis en train de vous dire, et allez
vérifier par vous-même de quoi il retourne, car c’est le seul moyen pour
vous de le vivre vraiment.
À vous de jouer maintenant !
En vous souhaitant une merveilleuse journée (libre de toute inquiétude)
par Laure
Source : http://laurezanellacoaching.fr/
Trouvé sur :https://pressegalactique.com/