S’aimer à la première personne du présent.
Barbara Hocquette : c’est important de commencer ses phrases par « je » et encore plus de pouvoir se dire et se donner tout ce qui nous semble le meilleur pour nous-même.
Quand on s’aime soi-même, on n’a pas besoin d’aller chercher midi à 14 heures. Bien au contraire. On sait très bien quel chemin on doit prendre et si vraiment on n’a pas encore fait assez d’expériences, on s’autorise tout simplement à aller là où ça nous fait plaisir et surtout là où sait qu’on aura beaucoup d’émotions positives.
Mais parfois, ce n’est pas si facile car soit on vit avec des gens qui ne nous comprennent pas du tout et qui aimeraient qu’on fasse tout comme eux, soit on s’entoure soi-même de personnes qui ont besoin qu’on leur dise en permanence ce qui est bon pour eux.
Mais nous, dans l’histoire, on ne s’y retrouve plus du tout et quand on se perd dans son propre corps et dans ses propres pensées et bien on oublie très souvent que le verbe aimer se conjugue aussi à la première personne du passé : celui qu’on veut parfois mettre de côté ou alors celui qu’on aimerait utiliser pour savoir qui on est vraiment.
Avant, on était bien une personne, quelqu’un qui avait des envies et surtout des besoins. Alors pourquoi aujourd’hui pense-t-on qu’on doit partager nos desseins et surtout oublier qu’avant le « nous » il y a surtout le « je ».
C’est important de vivre ensemble et de se donner ce que l’autre parfois ne peut pas s’offrir car lui c’est d’autres qualités dont il est doté. Mais au bout d’un moment, celui qui donne sans arrêt devient celui qui pourvoie en énergie toute la famille. Et dès lors où on donne plus qu’on ne possède soi-même et bien on devient presque livide. On n’a plus aucune couleur, celles des chakras qui doivent fonctionner en roue libre.
Non, on devient impuissant face à un monde en perpétuel mouvement. On se sent lasse et épuisé et surtout, on ne cherche même plus à donner quoi que ce soit puisqu’on est allongé les 3/4 de notre temps.
Alors parfois c’est important de se ressourcer mais quand cela provoque en nous de sacrés chamboulements, c’est que quelque part on n’est plus du tout dans la conjonction mère-femme-travail-enfant ou homme-père-travail-enfant. On devient plutôt des machines robotisées, celles qui donnent toujours plus pour un rendement médiatisé.
Quand vous lisez certains magazines ou alors que vous voyez certaines personnes parler à la télévision, on vous rabâche sans cesse qu’il faut pouvoir mener sa vie sur tous les fronts. Mais ce qu’on oublie de vous dire, c’est que ce que les gens expriment et bien rarement, ils le font touts seuls.
Alors que vous dans votre quotidien, c’est « je fais tout en permanence ». Alors oui c’est important d’employer le « je » mais quand on vit dans une famille nucléaire, il est important que tout le monde mette la main à la pâte et surtout que vous osiez vous aussi vous octroyer des moments rien que pour vous.
Alors désormais, pensez bien à vous aimer en premier. Et c’est quoi s’aimer à la première personne du présent ? Et bien, c’est se donner de la douceur dans tout ce qu’on fait. On ne cherche plus à faire deux choses en même temps et surtout on ne cumule plus autant d’heures en débit sur notre cagnotte épargne temps .
On se donne le meilleur. Cela veut dire qu’on prend tout son temps pour se mettre à faire ce qui nous plait comme ce qu’on n’aime pas vraiment. Et puis surtout on se réveille le matin de bonne humeur, et pour cela, on s’en donne tous les moyens. Et quand une occasion se présente et bien on vit à notre rythme personnel : on fait ce qui nous plait uniquement. Et dès qu’on se sent plus énergique, alors là on peut se remettre aux tâches moins intéressantes.
C’est important de s’aimer et surtout de savoir qu’au moins une fois par jour, quelqu’un viendra nous demander si on n’a pas besoin de quelque chose en particulier. On se pose la bonne question et surtout on essaye de se satisfaire. Et cela vous le savez que cela renforce l’estime de soi.
Il est important de savoir qu’on est important pour quelqu’un. Alors autant que ce soit déjà au moins pour vous .
Alors n’ayez plus peur de vous aimer. Ce n’est pas un signe d’égocentrisme mais bien plutôt de bonne évolution car plus on s’aime et plus on aura de chances de savoir aimer les gens qui nous entourent.
Alors à bon entendeur, recevez le salut du bon aimant : celui qui attire à soi tout ce qui lui fait du bien pour mieux le redonner aux autres.
Bien à vous.
Barbara Hocquette
© 2015, Le Jardin de Joeliah