Savez-vous comment générer un changement chez les autres ?
Si vous lisez cet article dans l’optique de réussir à manipuler quelqu’un, vous êtes complètement dans l’erreur.
Ce que nous souhaitons faire, c’est essayer de vous donner quelques règles pour que vous puissiez générer un changement au niveau des circonstances sur lesquelles vous n’êtes pas le seul à intervenir, puisque d’autres personnes peuvent également influer.
Nous allons commencer par vous recommander un livre curieux et intéressant : «Comment gagner des amis et influencer les personnes» de Dale Carnegie.
Dans ses pages, vous pourrez trouver de très bons conseils et des techniques pour générer un changement. L’écrivain l’a écrit en 1943 mais il est encore d’actualité aujourd’hui.
Il s’agit sans doute de l’un des exemplaires qui ne peuvent manquer à aucune bibliothèque.
Selon Carnegie, les différentes manières qui se trouvent à votre disposition pour inciter un changement chez les autres, sont les suivantes :
– Initier la conversation avec approbation, et des appréciations honnêtes.
– Marquer les erreurs de l’autre sans le faire de manière directe.
– Parler en premier de ses propres erreurs avant de citer celles des autres.
– Laisser l’autre personne se défendre des «accusations» et la laisser donner son point de vue.
– Faire des éloges à chaque fois que se produit un changement ou une amélioration.
– Générer et fomenter la bonne réputation de l’autre, en parlant de ses qualités à d’autres personnes.
– Utiliser la motivation et l’inspiration pour réussir à envisager les erreurs ou les échecs, comme des opportunités.
– Faire que les autres se sentent heureux avec les décisions qu’ils ont prises et les résultats obtenus.
Il est donc possible d’obtenir le changement chez les autres. Toutefois, il y a quelques questions dont il faut tenir compte.
Tout d’abord, il ne s’agit pas de modeler les personnes que nous avons à nos côtés pour qu’elles soient nos subordonnées, qu’elles ne puissent pas penser par leurs propres moyens et qu’elles soient obligées de dire oui à tout. Il s’agit de les aider ou de favoriser un bien commun, mais jamais de profiter d’elles.
Prenons un exemple: Nous sommes dans une relation et notre conjoint est très désordonné. De plus, nous avons des enfants qui marchent à quatre pattes et qui mettent tout dans leur bouche.
Dans cette situation, n’est-il pas mieux de générer un changement ou de faire quelque chose pour changer la situation?
Certains peuvent dire «je l’ai toujours connu ainsi» ou «si tu ne l’aimes pas, tu peux le quitter». Pourtant, les choses ne sont pas aussi simples.
La première mesure sera toujours d’ouvrir un dialogue à propos du changement, et il est fondamental que l’autre personne l’accepte et comprenne l’aspect positif de ce dialogue. Nous aurons alors besoin de son consentement pour générer un changement.
Des phrases comme : «Tu laisses toujours tout en bazar», «Tu es désordonné», n’auront sûrement pas beaucoup de succès. Pourquoi ?
1. Même la personne le plus désordonnée finit toujours par ranger, bien que ce soit rare.
2. Nous ne sommes pas ordonnés ou désordonnés par nature. Une personne pratique le désordre, mais cette pratique est «changeable». Nous ne pouvons pas changer ce que nous sommes, mais ce que nous faisons.
3. Vos sentiments de mal être sont votre responsabilité, et non pas celle de votre conjoint. Ne les projetez pas sur l’autre ou ne pensez pas que dès qu’il changera, votre mal être disparaitra.
Alors, comment faire ? En étant plus ordonné, l’enfant courra moins de risques, et vous pourrez donner une meilleure impression aux personnes qui vous rendront visite. Vous réussirez à mettre la main sur vos objets plus rapidement, votre relation s’améliorera, etc.
Après avoir obtenu cet accord, il est important de se fixer une série de mesures concrètes afin de réussir cette étape. Ainsi, nous transférons l’engagement sur des tâches concrètes à faire, que l’on a en mémoire. De plus, grâce à des tâches concrètes, l’objectif sera beaucoup plus facile à évaluer et à récompenser.
Avec de petits changements d’attitude, de mots, de la façon dont nous nous exprimons et dont nous structurons notre message, nous pouvons contribuer au changement.
Parfois, il sera nécessaire d’être un exemple pour que l’autre l’imite, et de remarquer les petites évolutions qui se produisent dans la direction dans laquelle nous nous sommes mis d’accord au préalable.
Il est bon de savoir que pour obtenir le but recherché, tous les types de stratégies ne sont pas bonnes à utiliser.
Nous voulons dire par là, que certaines sont peu éthiques, comme le chantage émotionnel. Nous ne pouvons pas expliquer la nécessité d’un changement par notre souffrance, ni nous imposer nous-même comme la raison ultime de celui-ci.
Pour finir, nous vous offrons les règles de Dale Carnegie dans son livre «Comment gagner des amis et influer sur les personnes», afin d’avoir des relations plus heureuses :
1- Ne reniez pas, ni ne rejetez sans donner d’explication. Aidez l’autre personne à construire une explication saine de votre refus.
2- N’essayez pas d’améliorer l’autre à tout prix. Les meilleurs changements de votre vie seront ceux que vous serez capable de générer en vous.
3- Si vous critiquez, faites-le de manière constructive. Évitez de dire «cela ne se fait pas comme ça». Changez pour : «cela pourrait être mieux de cette manière».
4- Soyez reconnaissant, attentif et ne négligez pas les petits détails.