Unifier le féminin et le masculin
La nature s’emploie à réaliser une œuvre vivante. Pour cela l’être humain s’inscrit dans son axe d’alchimie. Dans ses opérations, l’instance supérieure de sa volonté intime qui supervise, organise et s’emploie à façonner laisse des informations en tant que ponts pour s’éclore mais aussi pour maintenir ouverts les différents faisceaux de sa conscience.
En perpétuelle floraison, à travers des lois cycliques, la cause première s’harmonise au fur et à mesure en laissant des empreintes des différentes phases de son ascension dans les strates successives de son dialogue. La verbalisation humaine, loin de n’être qu’une seule humanisation, détient en elle le langage cosmique naturel qui l’a fait naître, exister, connaître et comprendre ce qu’implique se tenir droit dans son existence. En termes de mystères, de pensées, de sentiments et d’expériences, la qualité profonde d’un être humain se voit dotée des outils permettant sa pleine intégration depuis le souffle vital de sa nature profonde. Lorsqu’un esprit est étriqué dans ce qu’il perçoit comme des difficultés ou des blocages, tout l’espace de sa nature vient ouvrir son corps et son esprit pour diriger l’être sur les sentiers de sa guérison et de son unification. Dans son intimité profonde, l’être humain qui est sexué, fait entrer en résonance le champ de vitalité de la nature pour lui aussi participer à la profusion des potentiels de la vie qui sont à fois en lui et tout autour.
Entrer en symbiose dans ce paysage intérieur ouvre les espaces d’harmonisations et de guérisons. Pour cela, une des gammes que s’emploie la vie de la nature est celle d’une polarisation de ce que l’on considère comme féminin et masculin. Cet équilibre subtil détient les germes des forces cosmiques. Il est alors important d’en mieux percer ses arcanes. Nous pouvons, par exemple, pour nous aligner à cette sagesse, observer les trames géométriques qui sont des abstractions de la vitalité qui se découvre.
Dans une amande féminine de courbes émerge une structure de lignes droites. Qu’importe depuis quel sens nous pouvons observer l’abstraction du féminin et du masculin, ce que l’on peut extraire comme sagesse c’est l’équilibre parfait des forces géométriques qui soutiennent les unes en interdépendances des autres. L’un ne peut aller sans l’autre et l’autre ne peut exister sans être en soutien de l’un, nous montrant l’importance d’une harmonieuse vitalité quand les équilibres sont reconnus à leurs justes mesures. L’union de ce qui est perçu et de ce qui perce devient un art de vivre aligné au flux de la conscience de la vie. Nous retrouvons cet équilibre dès lors que l’on sait reconnaître cette grandeur dans notre petitesse. C’est ainsi qu’en s’extirpant des bassesses de l’humain, fermé sur lui-même, que peut se creuser le sillon de cette magie opérative en l’incluant de manière consciente d’abord dans notre champ d’expériences.
Nous avons en nous la mémoire de notre filiation trinitaire, de notre embrasement qui laisse éclore notre individualité et pour mieux comprendre notre particularité il est juste de puiser dans la singularité de l’existence en soi dans son sens le plus élargi. En accueil de l’inspiration naît une idée formée, lorsque l’on dépouille une idée pour atteindre sa substance nous assimilons ce qui a permis la danse de son cycle d’ouverture et d’éveil. C’est une eau de vie que l’on recueille en accordant la juste place du cadre par laquelle on l’a recueille. On puise d’abord par des seaux amples et on redistribue dans des récipients plus fins. Mais la finesse en tant que telle existe bien avant même que nous nous en rendions artisans.
Le principe d’unification implique que nous envisageons une dissonance. Celles-ci peut se manifester de plusieurs façons. À travers une introspection de notre santé spirituelle, de la santé de nos relations ou en nous reliant à la qualité des émotions ou des ressentis nous pouvons faire un diagnostic sur ce qui peut être réorienté, aligné ou affirmé. Des lors que l’on s’attèle à mieux se rapprocher de la sagesse naturelle qui nous habite et agit par nous, nous retrouvons un axe de cohérence que vient réveiller les difficultés de toutes natures. En cheminant sur ce sentier de guérisons de notre totalité, de l’unité consciente que nous sommes, tout ce qui est dissonant est dépouillé pour n’en garder que la quintessence de la substance. Il est alors simple et aisé de voir que ce dont nous avons besoin de vivre se manifeste pour cela dans l’instantanéité de nos expériences et lorsque nous ne faisons plus barrages à ce qui se présente en les envisageant d’abord dans notre espace masculin apte à prendre et mettre en oeuvre des décisions. Les choix conscients qui baignent dans le flux de la régénérescence sont dès lors plus aptes à permettre à ce que notre valeur profonde en tant qu’individu puissent s’épanouir par tous les outils que la nature s’emploie à préparer et à tisser. Reconnaître l’aspect fondateur de ces deux polarités en nous-même nous fait mieux appréhender ce que nous sommes.
Deux êtres réunifiés ensemble dans les valeurs de l’alchimie intérieure ont d’abord laissés la place à rencontrer en leur fors ce qui sublime leurs êtres. Quand nous avons transcendés un tant soit peu la compensation affective, le désir égoïste, s’ouvre alors au sein de l’être la fusion respectueuse de ce que je peux vivre seul ou dans une relation. Le tri se fait, nous savons discerner ce qui nous éloigne de ce que nous sommes ou de ce qui nous garde proche. Cette inclination qui va de soi prend mesure du respect de notre soi véritable, d’abord dans notre intimité, et peut alors se révéler pleinement épanouie au sein d’une relation amoureuse. Par une progression lente et douce, l’intimité nous révèle, par les états extatiques, ce qui tend à s’ancrer dans notre vie pour une stabilité optimale. Le corps et l’esprit doivent être honorés à leurs justes mesures en tant que temple du divin qui se manifeste. Nous sommes appelés à nous explorer pour discerner le point de jonction au centre du cœur par lequel l’esprit qui englobe le corps peut s’émanciper et se déployer. Mais pour cela aucunes parties ne doit être considérées comme plus denses mais doit se révéler être un des maillons par lequel souffle l’amour divin.
Dans une société collective organisée par le matérialisme, l’illusion du corps leurre une lecture plus approfondie et complète de ce qu’implique honorer ce que nous sommes. À défaut d’une vision profonde qui embrasse le tout constituant, la forme devient limitée par le carcan d’une croyance, mais lorsque s’ouvre le regard intérieur sur le corps, l’esprit se fait jour en une teinte de lumière plus vive.
On discerne l’âme d’un être dans ses courbes physiques, ses regards, le rythme de sa voix, dans la qualité de ses pensées, de ses sentiments et alors nous allons à la vraie rencontre d’autrui. Cela éveille en nous à notre tour notre âme et en de très rares et précieuses convergences une union de cœur à cœur se fait jour. Sans efforts, nous partagerons les mêmes aspirations, les mêmes doutes mais aussi les mêmes divergences par essences. On se rencontre au niveau des archétypes, en reconnaissance du chemin d’autrui, dans notre perception du concept de la différence.
Il y a ainsi une rencontre primordiale et originale dans les affinités de deux êtres en amour l’un envers l’autre. Les affinités ne peuvent ainsi se révéler que par certaines aspérités qui deviennent les différents points de rencontres par lesquels l’amour se tisse. Une relation d’amour se conjugue ainsi dans une trinité où l’amour est un des pôles. Elle est déjà en nous cette force, elle est ce guide intérieur et cette magie de la nature et pure dans son état. C’est notre aspiration la plus profonde, la plus intime, sujette à une grande compassion de nos blessures et il est possible de la laisser vivre auprès de nous en couple.
La relation amoureuse nous fait entrer en relation avec notre source d’amour, elle est baume, source d’épanouissement, de manifestation, de vitalité. Elle n’épuise pas mais régénère. Elle ne blesse pas mais redresse. Elle n’aveugle pas mais redonne la vue. Elle ne se complaît pas mais se place au service. Une source qui habite chaque entité de conscience dans son expression la plus fidèle : l’authenticité. Tout ce qui la rejette, la décrédibilise, la repousse est exactement ce qui a besoin de s’en infuser progressivement. Il n’y a pas d’efforts ou de techniques pour la laisser éclore, pour se laisser recevoir dans ce qu’il y a de plus inspirant en nous. Nous ne pouvons pas avoir peur de cette source car elle est ce qui culmine au sein d’un être. Elle n’est utopie que dans la pensée de celle ou celui qui n’en garde qu’un simple souvenir. Elle est une révélation constante à qui sait s’en éveiller chaque jour dans ses vêtements les plus simples : humilité, loyauté, droiture, souplesse et authenticité. Cette aspiration de l’âme éveillée doit descendre pour s’incliner vers ce qui repousse son rayonnement. Ainsi, honorer l’être que nous sommes passe ainsi par honorer celle ou celui qui nous aime dans le cadre sain du couple alchimique. Un cadre sain permet l’entretien d’un jardin ouvert et sécurisé pour rayonner, comme la chaleur mordante d’un soleil, sa pleine vitalité. Les effluves d’âmes sont à honorer sur le même pied d’équité que celui des appels d’une union amoureuse humaine car lorsque cela est intimement juste dans le cœur sacré, alors l’intelligente cohérence naturelle trouve ses espaces d’harmonie.
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