Vivre, c’est quoi ?

Vivre, c’est quoi ?

Depuis la nuit des temps, notre monde regorge d’instructions et d’initiations profondes. Des récits bibliques ou coraniques, à la Kabbale ou sagesse antique, de l’Advaïta Védanta au New-Âge, en passant par le Bouddhisme !  De quoi s’agit-il au fond ?

Ce dont nous sommes en quête – cette définition de ce que signifie « vivre », cette compréhension de nos origines, de nos objectifs – reste une recherche commune à chacun à travers les âges, les expériences, les écrits et les dires. Nietzsche désacralise la dimension subtile et nous invite à nous délecter de toute la puissance trouvée dans l’immanence. Spinoza reconnaît que le caractère éternel de la Vie est définitivement présent et transcendant au quotidien. Décrire la Vie et la vivre n’étant pas incompatible, nous mentionnons bien ici, ce qui nous unit, nous apaise et redonne un sens à l’insignifiant. Nous pointons du doigt ce qui nous rend vibrant, nous allège et nous aide à gérer la souffrance face à ce qui disparaît ou meurt.

Qu’est ce que Vivre en fait ? 

« A quoi ça sert ? », aurait clamé sœur Emmanuelle ! La question reste prégnante au sein d’une actualité sans cesse exacerbée qui lasse l’humanité d’événements et de pensées qu’elle pressent vouloir laisser aller, et dont elle imaginerait même pouvoir se débarrasser. Quel gouffre par rapport à sa définition d’elle-même. Mensonges, faussetés, séparations, jeux de pouvoir égotiques – ces fonctionnements relationnels basés sur « prendre » ou « obtenir » – sont si éloignés de la véritable nature humaine qui aime donner, comprendre et réunir. L’égo se sent exclu, il croit devoir se débattre pour exister mais en nous réside une conscience qui existe par elle-même et observe que l’extérieur n’est que projections. Plus nous nous insurgeons contre le chaos et plus il semble s’amplifier. Plus nous le dénonçons et plus nous devenons les guerriers que nous cherchons à éradiquer.

Et si la solution, tout en restant bien lucide, était de pardonner ?

De bénir et de détourner notre regard et notre énergie de ce que nous ne choisissons plus, afin de nous concentrer sur une nouvelle humanité. Reconnaissons et nourrissons un autre rêve ! Nous souhaitons un monde de joie, qui harmonise et repose. Un monde où sont mises en exergue nos qualités supérieures intrinsèques de liberté, de grandeur, de bonheur et de sérénité. Nous sachant en esprit, à jamais éternels, la fin des culpabilités et blessures dont nous avons fait tout un monde, s’inscrit dans la célébration de notre innocence innée. Nous ne divisons plus, ne dénigrons plus, n’attaquons plus, mais étreignons les subtilités qui sont les nôtres en acceptant de nouveaux repères tels que l’évolution de notre âme.

Il ne s’agit plus de travailler, se marier, s’enrichir, réussir mais d’apprendre, progresser, vers une Vie jouissive, au sein d’un espace adapté avec un cœur et un esprit purs et en éveil. Si nous donnions enfin notre attention à tout ce qui ne se voit, ne s’achète et ne se touche pas, pour connaître la vérité de l’existence qui, lorsque la table, la chaise, la voiture et les corps périrons, demeurera bien plus réelle et infiniment palpable que tout le reste.

Par Sandrine PERTIN, autrice de Un trésor par jour, grâce à l’enseignement d’un Cours en Miracles

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