Accueillir c’est laisser la vie se vivre

Accueillir c’est laisser la vie se vivre

Dès l’instant où tu accueilles, dans l’acception la plus large de ce mot, nécessairement la Vie se vit. Tu es la Vie et non plus ta vie, tu sors de l’histoire. L’Accueil est un état de réception, sans condition, de tout ce qui apparaît, de tout ce qui disparaît, avec le même équilibre, t’amenant de manière fulgurante ou en tout cas rapide à constater et à réaliser que c’est en cette condition-là de ton être que tu te retrouves. Et cela ne peut pas être un effort, ni une volonté, ni un désir, c’est quelque chose qui se produit dès l’instant où tu cesses, comme je l’ai dit, tout processus, quel qu’il soit, de projection.

Ceci effectivement permet d’installer avec évidence le saint des saints, là où rien ne passe, là où rien n’apparaît ni ne disparaît, là où tout est immuable, te faisant rejoindre alors le moyeu de la roue qui observe tous les mouvements, participe de tous les mouvements, et pourtant n’est pas le mouvement. C’est, je dirais, un état particulier de la conscience qui ne joue plus mais qui se tient là et observe le jeu, quelle que soit sa puissance. C’est cette observation du jeu qui laisse disparaître ce qui n’est pas éternel et vient, en quelque sorte, magnifier ta Présence qui confine à l’Absence. C’est sortir du jeu, non pas par un mouvement, non pas par une fuite ou un déni, mais justement par l’immobilité de l’Accueil.

Cette immobilité de l’Accueil ne concerne pas les mouvements de votre corps ni de votre mental mais avant tout la cessation du jeu, la cessation de l’appropriation ou de la projection, et bien évidemment, en l’Accueil, tu réalises que tu n’es pas ta vie qui est limitée mais que tu es la Vie, ici comme ailleurs, comme partout. C’est passer de la périphérie au centre, du mouvement de la conscience à sa fixité, et ce, indépendamment de ta vie. C’est rejoindre le centre, le moyeu, qui permet tous les mouvements harmonieux autour de ce centre. Dans un second temps, ce centre lui-même disparaîtra, t’amenant à retrouver que tu n’es pas plus le moyeu que la roue elle-même, mais que tu es antérieur à tout mouvement, à tout temps et à tout espace. Là s’installe l’extase, la félicité, la plénitude, un état de repos, de silence, où rien n’a besoin d’apparaître…

La Vie se déploie, non plus depuis le centre de la personne mais depuis le saint des saints.
Retiens bien que jamais il n’est question d’effort à fournir ni de travail. C’est justement la cessation de tout effort et de tout travail qui laisse apparaître ce qui a toujours été là et qui était masqué à ton point de vue, à ta vue et à ta conscience ordinaire, par le mouvement de la vie, de ta vie. Remplaçant le mouvement de ta vie par le mouvement de la Vie, tu constates alors son impeccabilité, son immuabilité, sa persistance, et surtout, au sein de ton éphémère que tu as à vivre, l’élément qui domine est la Paix, la Joie et le Silence. Quoi qu’il se déroule sur l’écran de ta vie ordinaire, elle est sublimée par la Vie et donc par l’Amour, car toute vie est Amour. Aucune vie, même ici sur cette terre, n’est possible sans amour. L’Amour est en quelque sorte le carburant, de la vie, de l’expérience, de la conscience. Il se traduit par la Lumière, non pas celle que vous voyez mais celle qui est vécue. À ce moment-là, tu pourras constater qu’aucun élément saillant ne peut effacer ou amoindrir la Vie qui est, te rendant alors disponible en chaque occasion, en chaque regard, en chaque mot, d’être disponible pour la Vérité, le Vrai, le véridique, constatant alors que ce qui est naturel ne peut pas dépendre d’une quelconque volonté, d’un quelconque agencement, d’une quelconque organisation ou d’un quelconque lien.

Alors à ce moment-là, tu te vis et te sens comme la Vie, c’est-à-dire libre, quelles que soient les limites et les contingences propres et inhérentes à ce corps et à ce monde. Toutefois, en votre langage occidental, le mot « Accueil » est fondamental, parce que s’il y a l’Accueil, bien sûr sans condition et sans restriction, alors effectivement la Vie te vit, alors effectivement la Paix, le Silence, la légèreté de la Joie, de l’extase, deviennent, même en ce monde éphémère, permanentes. Rien ne peut détruire, occulter, amoindrir ce qui est retrouvé, te donnant alors à sourire à ce qui était présent avant que tu te trouves, t’amenant à sourire en quelque événement qui se déroule, sourire à la Vie quel que soit ce que vous nommez l’enfermement.

Constater votre condition éphémère en ce monde sans faire appel à quelque élucubration concernant le passé, le karma, la personne, les religions, les mouvements spirituels, en laissant tout passer et tout s’effacer. Il ne reste que le joyau, ce que tu es. Et rappelle-toi que ce n’est pas exclusif mais inclusif. Autant la personne, l’histoire, est exclusive, autant l’Amour, ce saint des saints, est inclusif, venant magnifier toute forme de résistance, toute forme de souffrance, ou toute forme de déni de ce qu’est la vie.
À ce moment-là, vous n’êtes plus soumis aux croyances, aux pensées, aux égrégores, aux mouvements, aux religions. Vous avez retrouvé votre véritable autonomie et là aussi, le marqueur en est la Joie perpétuelle, la Paix perpétuelle. Cette Joie sans objet, sans but, sans réaction, est le meilleur témoin de votre état naturel. Il n’y a rien à rajouter mais simplement à laisser s’évacuer justement tout ce qui a été rajouté depuis que vous avez pris conscience que vous êtes un individu, à l’âge de quatre ans…

Extrait de BIDI – https://fr.scribd.com/document/362471156/BIDI-PARTIE-2-Q-R-OCTOBRE-2017

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