Hypersensibilité : comment identifier un hypersensible en 16 points

hypersensible

Vous avez l’impression d’être souvent dans l’analyse ?

De beaucoup vous préoccuper de ce que ressentent les autres ?

Vous aimez les ambiances calmes, loin de l’agitation ?

Si c’est le cas, vous êtes peut-être hypersensible.

Ce trait de caractère (hypersensibilité) est relativement commun puisqu’il touche près d’une personne sur cinq.

La chercheuse Elaine N. Aron, qui s’est penchée sur le sujet au début des années 1990, lui a consacré de nombreuses études et plusieurs ouvrages, dont Ces gens qui ont peur d’avoir peur: mieux comprendre l’hypersensibilité (Les Éditions de l’Homme, 2013). Elle est également l’auteur d’un test d’auto-évaluation (en anglais).

Le succès de livres comme La force des discrets de Susan Cain a suscité un regain d’intérêt pour les personnalités introverties, mais Elaine N. Aron remarque que les hypersensibles sont encore considérés comme minoritaires. Ce qui n’est pas un défaut. Bien au contraire, les hypersensibles sont dotés d’une multitude d’atouts.

Voici quelques-uns de leurs points communs.

1. Ils vont au fond des choses.

La capacité à ressentir les choses plus vivement que les autres est l’une de leurs caractéristiques principales. Comme l’explique Ted Zeff, auteur de The Hypersensible’s Survival Guide, interrogé par Le Huffington Post, « les hypersensibles sont très intuitifs. Ils vont au fond des choses pour tenter de les comprendre ».

2. Ils réagissent plus facilement.

Les hypersensibles sont plus touchés par ce qui les entoure. Selon Elaine N. Aron, ils ont plus d’empathie et se soucient davantage des problèmes de leurs amis. Ils sont aussi plus à l’écoute des réactions des autres face à quelque chose de négatif.

3. On leur dit souvent de ne pas être si sensibles et de ne pas prendre les choses pour eux.

En fonction des cultures, la sensibilité peut être perçue comme un atout ou un défaut, ajoute Ted Zeff. Au cours de ses recherches, il a remarqué qu’on se moquait rarement, voire jamais, des hommes hypersensibles qu’il avait étudiés dans différents pays — comme la Thaïlande ou l’Inde —, à l’inverse de ce qui se passait en Amérique du Nord. « La culture joue donc un rôle important. Dans certains pays, dire de quelqu’un qu’il est trop sensible est un compliment », souligne-t-il.

4. Ils préfèrent les sports individuels.

Les hypersensibles évitent parfois les sports d’équipe, où chacun est observé en permanence. Ted Zeff a observé que la plupart préféraient les activités physiques individuelles — comme le cyclisme, la course ou la randonnée — aux sports d’équipe. Mais ceux qui avaient grandi dans un environnement sécurisant avaient plus de facilités à pratiquer une activité collective.

5. Ils mettent plus de temps à prendre une décision.

Les hypersensibles perçoivent mieux les nuances et les détails, ce qui complique les décisions, ajoute Elaine N. Aron. Même dans les cas où on ne peut pas parler de bon ou de mauvais choix — concernant le parfum d’une glace, par exemple — les hypersensibles mettent plus de temps à se décider parce qu’ils pèsent systématiquement le pour et le contre.

Son conseil? « Prenez tout le temps que vous pouvez, mais n’hésitez pas à demander un délai supplémentaire si c’est possible », écrivait-elle récemment dans sa newsletter, Comfort Zone. « Pendant ce temps — une minute, une heure, une journée, voire une semaine — faites comme si vous aviez pris votre décision, et observez ce que cela vous fait. Les choses semblent souvent différentes quand on a fait un choix, et cet exercice mental vous donnera l’occasion d’imaginer que vous avez réussi à vous décider. » À l’inverse, une fois qu’elle aura fait son choix dans une situation donnée, une personne hypersensible se décidera plus vite à l’avenir.

6. Ils sont aussi plus contrariés s’ils ont fait le « mauvais » choix.

Cette sensation désagréable qui vous envahit quand vous vous rendez compte que vous vous êtes trompé ? Elle est amplifiée chez les hypersensibles « parce qu’ils sont plus enclins à laisser parler leurs émotions », explique Elaine N. Aron.

7. Ils ont vraiment le sens du détail.

Ils sont les premiers à remarquer la façon dont une pièce est agencée, les nouvelles chaussures que vous portez, ou un changement météorologique.

8. Ils ne sont pas tous introvertis.

En fait, environ 30 % sont extravertis, poursuit Elaine N. Aron. Elle a constaté que ces derniers avaient grandi dans une communauté très soudée — une petite rue, une petite ville, ou quand l’un de leurs parents était pasteur ou rabbin —, ce qui les avait amenés à être en contact avec un grand nombre de gens.

9. Ils travaillent bien en équipe.

Parce qu’ils vont au fond des choses, les hypersensibles sont de bons collaborateurs et s’intègrent bien, explique Elaine N. Aron. Mais ils sont peut-être faits davantage pour des postes où ils n’ont pas à trancher. Quand une personne hypersensible fait partie d’une équipe médicale, elle sait analyser les avantages et les inconvénients d’une intervention chirurgicale, mais quelqu’un d’autre devra prendre la décision d’opérer ou non.

10. Ils sont souvent plus anxieux ou dépressifs (mais uniquement s’ils ont vécu beaucoup de choses difficiles).

« Si vous avez eu une vie assez dure, surtout quand vous étiez petit, et que vous ne vous sentez pas à l’aise avec les gens, ni en sécurité chez vous ou à l’école, votre système nerveux est en position ‘inquiet’ », indique Elaine N. Aron. Pourtant, tous les hypersensibles ne sont pas forcément angoissés. Avoir des gens sur lesquels on peut compter aide à prévenir ce genre de problèmes. Les parents de personnes hypersensibles doivent notamment comprendre « qu’il faut juste savoir prendre leurs enfants comme ils sont, sans les surprotéger ni les abandonner à eux-mêmes. Trouver le bon équilibre quand ils sont petits leur donnera confiance en eux et leur permettra de s’épanouir », ajoute-t-elle.

11. Les bruits agaçants les stressent généralement beaucoup plus.

Difficile, bien sûr, de trouver des gens qui aiment les bruits stressants, mais les hypersensibles sont dans l’ensemble beaucoup plus, euh… sensibles à la cohue et au bruit. Selon Elaine N. Aron, c’est parce qu’ils se laissent déborder plus facilement par leurs sens.

12. Ils ont horreur de la violence au cinéma.

Les hypersensibles, qui sont bien plus empathiques que la moyenne et réagissent plus facilement aux stimuli, n’aimeront généralement pas les films violents ou d’horreur, explique la chercheuse.

13. Ils pleurent plus fréquemment.

C’est pourquoi ils doivent éviter les situations où ils risquent d’être gênés ou jugés de manière négative s’ils se mettent à pleurer, indique Ted Zeff. Si leur famille et leurs amis savent qu’ils ont la larme facile et qu’ils prennent soin de leur montrent que ça ne les dérange pas, « pleurer comme une madeleine » ne provoquera pas de sentiment de honte.

14. Ils sont plus attentionnés que la moyenne.

Les hypersensibles sont très consciencieux, ajoute Elaine N. Aron. Ils ont donc tendance à faire davantage cas des autres et à se montrer plus polis (ils remarquent aussi plus souvent quand les autres ne font pas d’efforts): ils savent par exemple où se trouve leur chariot quand ils font des courses. Non par peur qu’on le leur vole, mais parce qu’ils ont fait attention à ne pas gêner le passage.

15. Ils sont plus sensibles aux critiques.

Parce qu’ils réagissent de façon plus intense, les hypersensibles utilisent parfois certaines techniques pour éviter les remarques. Ils s’efforcent notamment de tout faire pour plaire (afin que les autres ne trouvent rien à redire à leur comportement) ou se critiquent eux-mêmes de manière préventive, selon Elaine N. Aron. Ted Zeff explique de son côté: « Un hypersensible réagira de façon exacerbée à une critique qui ne vous aurait fait ni chaud ni froid. »

16. Oui aux bureaux fermés, non aux open spaces.

Les hypersensibles préfèrent généralement travailler au calme. Ted Zeff indique que beaucoup choisissent de travailler de chez eux ou de créer leur entreprise afin de mieux contrôler les aléas de leur environnement professionnel. À l’inverse, ceux qui n’ont pas la possibilité de s’organiser comme ils le souhaitent optent souvent pour des bureaux fermés, où ils ont plus d’intimité et souffrent moins du bruit ambiant que dans un open space.

http://www.huffingtonpost.fr/

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