
Toute la lumière du monde est là, en soi-même, et pourtant nous ne vivons qu’à travers toute son absence, et donc à travers l’ombre de notre propre lumière. Comme tout est inversé en ce monde falsifié, tout nous parait insensé, sans queue ni tête, car tout est sens dessus dessous. Alors comment remettre les choses à leurs places et retrouver ainsi l’accès à notre propre lumière ?
Que nous montrent les lumières de ce monde ? Que nous révèle toute cette lumière visible ? Y a-t-il une autre lumière et si oui, où se trouve-t-elle ? Trois questions essentielles pour nous acheminer vers une compréhension plus inclusive de notre réalité.
Pour l’instant, nous sommes tous pris dans les filets d’une réalité exclusive. Puisque nous sommes séparés les uns des autres, nous sommes aussi séparés du monde, entre ce qu’il y a en nous et ce qu’il y a, à l’extérieur, ainsi tout nous exclut les uns des autres. C’est notre lot commun que d’exister dans un monde dans lequel tous nous sommes séparés d’autrui.
Dans cette solitude à outrance, nous sommes ainsi sans cesse face à soi-même, mais sans jamais réellement se voir, puisque nous ne voyons que l’autre. L’autre devient ainsi un miroir de tout ce que nous n’arrivons pas à percevoir sur soi afin de nous révéler tout ce qui se passe en soi.
Nous expérimentons cette exclusion dans ce monde car il nous révèle, à travers toute sa lumière, toutes nos différences. Nous nous voyons tous différents, et nous nous jugeons tous à travers toutes nos différences. Tout ce que nous jugeons devient l’expression de ce que nous croyons et forme ainsi la base même de notre expérience.
Tout ce que nous jugeons de l’autre, c’est ce que nous sommes en réalité. Enfermer les autres dans des jugements incessants, c’est nous enfermer nous-mêmes dans un labyrinthe dans lequel l’on projette constamment toute notre inconscience et donc toute notre absence. Le jugement est cette fausse lumière qui nous illusionne sur les autres tout en nous enfermant sur nous-mêmes.
Tant que nous croirons au pouvoir du jugement, nous serons alors sans cesse enfermés dans cette absence de lumière, puisque la véritable lumière, ne juge pas, elle éclaire simplement et donc révèle ce qui est. Le jugement est une fausse lumière parce qu’elle éclaire ce qui n’est pas, et donc tout ce qui n’existe pas, afin de nous y enfermer dedans.
C’est pour cela qu’il faut arrêter de juger ce qui se passe dans notre monde, puisque cela crée un monde par-dessus le monde qui nous exclut tout en même temps de pouvoir expérimenter sa vie. Toute la lumière du monde est là, en soi-même, et pourtant nous ne la voyons pas parce que nos sens sont accrochés aux lumières de ce monde tout extérieur.
Ces lumières sont là pour nous montrer tout ce qui n’existe pas et tant que l’on reste accroché à ses illusions, on ne peut tout simplement plus retrouver sa propre lumière qui est la force forte de notre être. Ainsi, notre propre lumière nous révèle constamment dans ce monde, l’ombre de notre expérience que nous n’arrivons pourtant, jamais à affronter puisqu’on la projette sur tous.
Nous sommes ce tout et notre lumière infinie, nous projette ce tout dans toutes nos expériences pour enfin comprendre que ce que l’on vit à du sens. Son sens est de nous révéler à nous-mêmes tout ce que nous ne sommes pas afin de pouvoir continuer et nous ouvrir, enfin, à tout ce que nous sommes concrètement.
Tant que nous jugerons l’autre, le monde ou le système, nous nous jugerons nous-mêmes, puisque comme tout est UN, toute l’expérience que nous vivons est sans cesse unitaire aussi. Ainsi, tous les processus qui nous excluent pour l’instant, car nous ne savons plus voir l’unité en toute chose, pourront pourtant nous aider à retrouver la réelle voie quand nous aurons enfin assimilé que nous sommes sans cesse dans l’expérience de la projection de ce qui se cache en nous. Tant que nous ne prendrons pas conscience de notre ombre, l’ombre se projettera sans cesse dans notre réalité extérieure !
Tout ce processus est là comme moyen d’apprentissage. Avant d’aller à l’école des dieux, qui est l’apprentissage de l’unité dans l’expérience et donc qui sert d’intégration à soi-même à travers tout ce que nous vivons, il y a la maternelle, qui sert de base à un nouvel apprentissage. C’est dans cet espace que l’on commence à apprendre à décoder les premiers signes, les premières lettres de ce langage de vie.
Nous ne connaissons plus ce sens et donc cette lumière, puisque tout a été mis en place pour nous couper de son expérience et faire ainsi l’expérience inversée de la vie. Mais notre conscience, l’origine de notre source, là où la lumière originelle brille continuellement, veille à la merveille de ce que nous sommes.
Continuellement, elle veille, éveille, réveille ce que nous sommes et nous apprend, à travers notre expérience, tout ce que nous avons oublié. L’expérience est la voie, puisque notre expérience est reliée sans cesse à la source de ce que nous sommes.
Ainsi, l’illusion que nous vivons provient seulement des jugements et des croyances qui nous élancent dans des directions opposées à l’expérience réelle de la source. Tant que l’on ne comprend pas que ce que nous avons en nous, fait barrage à notre propre lumière, on ne pourra alors jamais s’y ouvrir.
C’est seulement dans la compréhension de la projection incessante de notre expérience et dans la prise de conscience que tout ce que nous vivons peut-être une aide si nous acceptons que ce que nous vivons à du sens. Ce sens est la direction de notre retour à l’unité et il se fait que dans l’acceptation que l’expérience nous révèle toujours tout ce que l’on ne veut pas voir en soi.
Quand enfin on accepte l’expérience comme voie d’apprentissage, tout alors se met en place pour nous révéler tout ce qu’il y a en nous. Quand on perçoit ses propres projections sur l’autre ou sur le monde, on ne peut plus juger, mais accepter l’apprentissage.
Ainsi, on intègre des partis de soi que l’on voit en l’autre et peu à peu, toute notre ombre se révèle et disparait tout autant. Quand il n’y a plus rien en nous, plus d’ombre, plus de croyance et donc plus de forme pour nous enfermer, alors le rayon de notre propre lumière peut passer en nous-même et se révéler dans notre réalité extérieure.
Nous sommes là pour permettre à la lumière originelle, de passer en nous afin de se révéler dans ce monde coupé d’elle depuis la nuit des temps. Quand finalement la lumière nous traverse et qu’elle éclaire ce monde sombre et extérieur, elle permet aux autres de reprendre le chemin d’intégration en eux-mêmes dans le but de pouvoir faire, en toute conscience, la même expérience.
Plus il y a d’êtres qui canalisent la lumière originelle et qui la laissent œuvrer à travers eux, et plus la lumière authentique peut se révéler enfin à toute la multitude. Peu à peu, ils auront alors la possibilité de voir enfin ce qui se passe et donc d’entendre réellement tout ce qui s’en vient.
S’il y a bien un but à la lumière,
c’est de révéler concrètement ce qui se passe dans nos vies
et donc ce qui peut passer aussi en nous.
Ainsi la boucle est bouclée,
du cercle au centre,
par la spirale,
du point
au tout,
et donc le vide comme seul moyen de passage.