La bienveillance ouvre au raffinement de la physiologie et à la multidimensionnalité.
Quitter complètement les modes de jugement. Pour l’humanité, cela semble presque invraisemblable tant l’humanité, que ce soit de façon exprimée, primaire ou très subtile, est enfermée dans des modes de jugement. Offrir sur le plateau d’or ces habitudes d’avoir établi un critère pour l’expression, pour la pensée, pour la parole, pour les ressentis même.
Faire le choix inconditionnel de s’unir à l’intention des autres, sans porter ces jugements la plupart du temps subtils qui font que si l’autre n’agit, ne s’exprime ou ne pense pas selon nos critères à nous, une porte se ferme et la tête se moque, les émotions se raidissent et l’ego sait mieux. Pour que le corps atteigne les niveaux les plus subtils de son fonctionnement, ces modes-là doivent être déposés.
Le jugement n’est pas uniquement à son niveau le plus primaire. Le jugement s’insinue souvent quand on oublie d’écouter depuis son intention la plus fondamentale, l’intention la plus fondamentale de l’autre et de le respecter. Comme les fleurs dans la création, certaines ont beaucoup de pétales et d’autres peu. Certaines émettent un parfum puissant et d’autres pas. Qui pourrait juger quelle est la fleur la plus belle ? S’émerveiller. S’émerveiller du comportement des autres parce qu’on s’émerveille de la divinité de leur intention.
Cela implique un lâcher-prise presque constant et total de ce qu’on croit qui devrait être. Cela implique surtout d’honorer dans son absolu la bienveillance, la bienveillance et la bonté qui part de cette absence totale de jugement et qui reçoit l’autre pleinement dans l’émerveillement, laissant la place à l’autre ainsi de s’élever à son intention la plus profonde. La bienveillance est le respect absolu de l’unicité de chacun. Ainsi, de par cette bienveillance et cette pure bonté, on s’ouvre à une possibilité de raffinement de la physiologie qui ne pourrait jamais être possible s’il reste quelques habitudes de jugement ou d’enfermement dans des croyances « il faudrait que ce soit comme cela ».
C’est de ce raffinement de la physiologie que s’ouvre l’évidence même de la multidimensionnalité. Ce raffinement de la physiologie tire son origine du fait que le niveau le plus fin du sentiment est une substance physique qui nourrit le corps et que cette substance physique n’est générée que lorsqu’on choisit d’incarner la pleine bienveillance.
Cela est quelque chose uniquement entre soi et soi-même, car ceux qui restent enfermés dans les modes de jugement vont toujours croire que les autres n’ont pas compris ou ne font pas assez bien ou devraient faire… Pour ouvrir pleinement la porte à la société d’harmonie, chaque être doit faire ce choix pour lui ou elle-même, inconditionnellement.
Ainsi, on ne peut plus dire aucune critique. Peut-être que le comportement de l’autre ne correspond pas au nôtre, de la même façon que le déploiement des pétales d’une fleur ne correspond pas au déploiement des pétales d’une autre fleur, et c’est tout. C’est à cela que l’on peut voir que quelqu’un est mûr pour s’ouvrir à l’autre monde, car la base d’une société d’harmonie est l’absolue bienveillance et le respect infini.
Auteur : Agnès Bos-Masseron
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