L’apprentissage à l’école de la vie
L’apprentissage à l’école de la vie commence quand nous découvrons peu à peu l’expérience de notre présence. Être présent, c’est être simplement conscient de ce qui se passe en nous comme à l’extérieur. Quand on est présent, et donc conscient de tout ce qui nous arrive, alors on peut entamer l’apprentissage de l’école de la vie et jamais avant.
Ceci est essentiel à entrevoir concrètement, car si vous n’êtes pas présent à vous-même, vous êtes absent dans l’espace mental de votre tête. Tout le but de l’école du vide est de vous faire prendre conscience de ce hiatus, parce que tant que cela n’est pas clair, vous resterez illusionné dans ce bocal mental, et vous n’aurez pas la possibilité de vous ouvrir à votre propre présence, et donc à votre totale conscience.
Sans présence, pas de conscience et sans conscience, vous ne pourrez pas vous ouvrir à l’apprentissage de l’école de la vie. Vous serez enfermé dans une chimère et cette chimère sera la vie que vous exprimerez et qui continuera de, vous illusionnez sur tout ce que vous pourrez vivre. Ainsi, vous n’avez pas accès à une expérience réelle et authentique de votre vie puisque que cette chimère sera le prisme qui déformera sans cesse votre expérience.
L’école du vide est comme un sas de décompression pour sortir de cette chimère, de cette tension journalière qui vous opprime toujours plus, à travers l’ouverture à une expérience différente de votre vie, afin de vous ramener peu à peu à votre pleine présence, et donc à votre conscience réelle. Tant que vous êtes illusionné par toutes vos croyances sur vous comme sur le monde, vous ne ferez que projeter un monde illusoire dans lequel vous êtes complétement enfermé.
Dans ce monde irréel, vos croyances génèrent de multiples pensées qui viennent vous faire réagir négativement afin d’accroitre et d’alimenter un corps de souffrance que vous portez de plus en plus difficilement. Ce corps est votre création que vous alimentez sans cesse dans l’histoire qui vous oppresse. Les tensions sont toujours plus violentes en vous et génèrent un mal-être ambiant qui vous empêche de vous sentir à l’aise et d’être bien en vous. Ceci est le mécanisme insidieux de la matrice infernale qui se joue de nous jusqu’au point où nous n’en pouvons plus et baissons finalement les bras.
Plus nous sommes tendus, opprimés, enfermés et plus, nous nous sentons perdus, car nous n’avons plus de portes de sorti, si ce n’est de trouver des palliatifs, des expériences qui finalement nous font fuir momentanément de cette réalité infernale, et donc invivable. Toutes ces expériences restent insensées même si elles apportent un certain soulagement momentané, mais cela ne change rien, cela aide juste à tenir le coup.
Ce qui manque réellement dans tout ce qui se passe dans cette manière de vivre est le sens à faire ce que nous faisons. Si tout ce que nous faisons est insensé : pourquoi continuer à le faire ? Il manque du sens à notre vie ! Il manque de la signifiance à tout ce que nous faisons, et toute cette signification ne peut advenir sans que nous soyons présents, et donc conscient de tout ce que nous vivons.
Le sens est primordial à l’être réel que nous sommes, quand tout au contraire, il est inutile au personnage que nous croyons être, car il ne peut y avoir de véritable sens à faire tout ce qui nous est nuisible. Alors la véritable signification à découvrir est pourquoi nous nous faisons du mal ou plutôt pourquoi nous nous laissons, nous faire du mal ?
Quel sens il y a, à vivre une vie si insensée, si ce n’est pour nous asservir, à vivre non pour nous, mais pour un système qui nous oppresse sans que nous en ayons en plus conscience. Si nous n’avons pas conscience de ce qui se passe réellement dans notre vie, c’est que cette conscience dérange tous ceux qui nous oppressent. Tout est une histoire de conscience et c’est pour cela qu’elle reste la clé ultime pour notre libération complète face à tout ce système totalitaire.