Le bonheur intérieur libre

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Place-toi dans l’endroit où tu veux méditer. Assieds-toi, le dos bien droit, le corps détendu dans une position confortable. Pense : « Je veux me préparer à l’exercice de méditation dans la paix et l’harmonie. »

Laisse se tisser autour de toi une ambiance de calme et de sécurité. En fermant les yeux, prends conscience de ton espace intérieur, entre doucement dans le silence et la présence d’esprit. Respire profondément trois fois par le nez en laissant l’air descendre jusque dans le ventre, puis laisse ton souffle devenir calme et régulier.

Imagine la sphère de ton ventre empli d’une lumière orange, dorée. Cette lumière est comme un fluide, une liqueur subtile, spirituelle qui emplit tout ton corps en remontant le long du dos et en circulant dans tout l’organisme.

Respire de nouveau profondément par le ventre, mais avec beaucoup de douceur, de lenteur et sans aucune crispation ni tension. Respire comme si tu sentais le parfum délicat d’une fleur. En même temps que tu respires, ressens un sentiment de bonheur intérieur libre, de joie, sans cause extérieure, de gratitude envers le Tout. Laisse ce sentiment se développer doucement pour devenir de plus en plus fort, profondément vécu, subtil, spirituel, aérien, entrant dans l’insaisissable, l’insondable.

Reste dans cet état de communion avec toi, dans le silence, la présence et la joie libre, le temps que tu juges nécessaire. Respirer ainsi avec joie, plaisir et gratitude est un puissant exercice pour la guérison et pour la paix. Cela permet de comprendre que dans l’air qu’il inspire et expire, l’homme ne reçoit pas uniquement de l’air mais également de la vie, de la force, de l’amour, de l’intelligence, de l’âme et de l’esprit.

Bien sûr, la bonne réceptivité et la communion avec ces forces dépendent de son propre état d’esprit.

Ainsi, de la façon dont tu respires et selon ton degré d’ouverture intérieure, tu te rends apte à capter et à profiter des dons infinis du ciel.

La gratitude pour le don précieux de la vie à travers le souffle est une des premières conditions. La pensée claire, l’intention pure en sont deux autres. Celui qui respire consciemment sans autre ambition que de se trouver soi-même dans un état de conscience plus haut recevra des forces et impulsions qui, en jaillissant de son âme, iront nourrir et renforcer les artisans de paix et l’égrégore de la colombe. Car la qualité d’air que l’homme inspire pour lui-même, il l’expire ensuite pour le Tout.

D’une juste et consciente nutrition, respiration et pensée coulent tous les bienfaits de la vie pour le devenir des êtres. Celui qui n’éprouve pas ce sentiment particulier de la gratitude pour la nourriture, pour le souffle et pour la bonne pensée prouve par cela qu’il ne sait ni se nourrir, ni respirer, ni penser et qu’il lui faut donc apprendre sans plus tarder. Il lui faut impérativement entrer dans l’École de vie.

Apprendre à vivre d’une façon juste dans ses rapports avec soi, les autres et l’invisible est une nécessité vitale pour une vie pleine, riche et harmonieuse. La gratitude qui engendre l’acte du remerciement est un état de conscience, un lieu de l’âme. Lorsque l’homme sait se placer volontairement dans ce lieu, il commence à recevoir tous les trésors du ciel et à goûter aux vrais instants de bonheur et de plénitude. Car celui qui remercie a forcément gagné quelque chose et celui qui se plaint, qui est mécontent a été roulé, volé, exploité, dupé. Celui qui sait remercier avec une gratitude sincère, honnête connaît la valeur des choses, il est humble, simple et conscient de la réalité. Il remet le mérite de ses succès au monde invisible qui le soutient, comprend que la cause de ses échecs provient de ses défauts et il remercie pour l’invitation à se perfectionner qui lui est ainsi envoyée.

Tout pour lui se transforme en bien car il est uni à la Cause primordiale.

Ne sois pas ingrat, ne cours pas après des ombres, aie de la reconnaissance pour les dons infinis que tu reçois chaque jour à travers les choses les plus simples et ne cours pas après un bonheur illusoire. Le bonheur le plus haut est là où tu es, il est en toi et c’est lui qui t’ouvrira la porte du palais de la paix.

Extrait de l’Egrégore de la Colombe ou le règne de la paix – Omraam

http://herosdelaterre.blogspot.fr/

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