
pensee du jour
Quand nous sortons de la réflexion de la pensée et donc de l’inflexion du mental, nous expérimentons alors l’émergence de la pensée comme moyen d’intégration à l’universel. L’école des dieux alors commence pour celui qui comprend comment fonctionne l’émergence de l’esprit et donc qui arrive à transcender l’inversion de son expérience à travers la pensée.
La conscience qui s’éveille à l’universel déploie doucement ses ailes afin de pouvoir de nouveau pouvoir voler toujours plus haut. Le principe de vie qu’il y a en chacun de nous, quand on le perçoit dans sa dynamique, arrive à nous transporter toujours plus loin de là où l’on se trouve, enfin, de nous ramener dans les hauteurs de l’esprit divin.
Ainsi, tout est sans cesse accessible, mais exclusivement à ceux qui y sont prêts. C’est notre capacité à comprendre qui nous permettra alors de nous ouvrir à cette école des dieux. Mais cette capacité n’est plus personnelle puisqu’elle est, constamment au-delà, transcendant tout ce que nous avons vécu jusque-là.
Nous sommes tous pure conscience, unis dans toute l’immensité de ce qui existe comme de tout ce qui n’existe pas aussi. Rien ne peut nous contenir et pourtant, tant que l’on se laisse contenir par tout ce qui nous dépasse, nous faisons l’expérience de l’illusion de nos propres limites.
Ces limites, à travers cette forme qui nous contient, nous font vivre toute notre finitude et dans toutes ses limites, notre esprit enfermé, isolé, se reflète constamment dans les parois de notre conscience. A travers cette réflexion incessante, nous ne pouvons plus percevoir le tout, mais seulement la partie qui se projette et se reflète à l’envers dans notre réalité ordinaire.
Dans cette perception inversée, nous ne voyons de notre réalité que sa forme diffractée, puisque séparé de là d’où elle vient. Tant que notre conscience s’arrêtera à la réflexion de notre pensée, nous ne serons pas capables de voir tout ce qui se passe et donc tout ce qui se passe à l’endroit de notre réalité originelle.
L’école des dieux est là pour permettre à chaque être qui a réussi à dépasser les limites illusoires de sa réflexion incessante, de s’ouvrir à ce qui le dépasse afin d’intégrer en lui, ce tout dont il fait l’expérience incessante. Alors, il sera à même de découvrir tout l’envers du décor, tout l’endroit de la réalité authentique.
Ce tout est là, toujours présent, sans cesse agissant et donc constamment signifiant. Tant que nous nous percevons comme exclusivement une partie, une forme qui nous contient et qui nous pousse à agir, nous ne serons pas à même de percevoir ce tout.
Ainsi, il nous est proposé, à nous, a cette partie de nous que nous prenons pour nous, de pouvoir commencer à faire l’expérience du tout. Pour pouvoir expérimenter ce tout, nous devons nous hisser à sa propre perception, et donc à son propre contexte pour ainsi nous mettre littéralement à percevoir à travers son regard.
Quand nous arrivons à percevoir à travers le regard du tout, tout ce qui nous arrive à l’intérieur, nous parle à travers ce tout, du tout, que nous sommes en train de refaire l’expérience. L’école des dieux est ainsi l’apprentissage de ce tout que nous sommes afin de retrouver ce tout en nous.
Il n’y a jamais eu de séparation dans ce tout unitaire, mais nous avons pris un chemin où nous avons cru nous séparer de lui. Alors notre expérience totale est devenue à son paroxysme, opposée, séparée, fragmentée, nous éloignant de l’expérience unitaire. Dans ce mouvement de séparation, alors toute une route fut créée pour chacun afin que nous puissions la suivre et retrouver notre unité.
Cette route est cette école des dieux, certains l’appellent l’esprit saint ou de mille et une autres manières, mais l’idée reste la même, retrouver le chemin de la maison. Ce chemin ne s’ouvre en fin de compte seulement quand nous arrivons à dépasser le mental, et donc toute la réflexion de nos pensées incessante qui nous montre un monde qui n’existe pas.
Ce monde ne peut exister simplement parce que tout ce qui se reflète en nous est inversé, diffracté et donc nous montrant constamment un monde d’idées et de projections illusoires qui alimentent en nous toute notre illusion d’être soi, différent, séparé, etc. Quand on arrive à dépasser cette projection incessante du mental et donc des pensées, on s’ouvre à autre chose.
Cette autre chose est l’envers de la médaille, la moitié du symbole et donc le liant avec l’universel qui nous habite sans cesse, mais dont nous nous sommes fermés à son expérience. L’expérience réelle de son être nous apprend que tout est et que donc toute expérience est là pour nous permettre de le revivre à nouveau.
À partir du moment où nous nous ouvrons à ce genre d’expérience, le personnel, l’ego, le mental, le séparé et donc tout ce qui a pu nous contenir, peu à peu se dépasse, se transcende et s’ouvre en direction de l’universel. Nous sommes cet « uni vers elle », vers cette nature, cette mère universelle, cette matrice originelle qui englobe tout, comme le particulier, le finit, la forme, et même la matrice artificielle.
Quand on s’ouvre à son expérience, peu importe dans quel monde ou réalité, on peut être enfermé, tout se transforme et tout nous élève à sa hauteur. C’est cela l’école des dieux, c’est être ouvert au tout en soi comme en toute chose, tout en comprenant que tout est là pour nous éveiller, à ce que nous avons toujours été et donc ce laisser guider par ce tout qui nous dépasse.