Pourquoi moi
Souvent j’entends des personnes être étonnées que, malgré tout le travail spirituel qu’elles font, il leur arrive encore des expériences douloureuses, comme si le fait d’être spirituel élevait au-dessus de la réalité de l’incarnation. C’est une illusion !
Pour évoluer, les âmes ont besoin de nouvelles expériences relationnelles afin de continuer à se libérer et grandir en conscience.
Un fait, une nouvelle expérience arrive dans la vie et provoque un état de stupéfaction : » Oh non ! Pas moi, pas lui ou pas elle, ou pas eux… et surtout pas envers moi ! »
Ce qui était impossible à l’esprit, le ‘surtout pas’ se manifeste de manière appropriée : un renvoi non justifié, une séparation, la perte d’un être cher, un accident, une rupture, un tribunal à charge, une réflexion inattendue… tout ce qui est approprié pour nous mettre à l’œuvre !
Alors il y a la solution la plus simple pour l’ego : celle facile d’accuser l’autre ou les autres, ou de se culpabiliser ‘qu’ai-je fait de mal ?’ ou de faire taire ce qui arrive, de tomber en dépression, en burn-out et de ne pas comprendre qu’une belle leçon est offerte.
Il y a une autre solution : celle de se connecter à son âme, d’ouvrir son cœur et d’aller plonger profondément en soi dans sa douleur, la reconnaitre et l’accueillir au lieu de la faire taire.
Qu’est-ce qui me fait mal ? Où ça me fait mal ? Comment ça se manifeste dans mon corps ?
Quelles sont mes pensées envers cette situation ? Et mes émotions : ai-je de la colère, un sentiment d’injustice ou de trahison, une envie de tout casser ou juste de pleurer à chaudes larmes, de tout laisser tomber, de perdre la foi ?…
Accueillir la déception de l’événement, c’est accueillir la vie en elle-même. C’est un cadeau pour son âme, une ouverture vers sa vérité, son authenticité et son humilité.
Plutôt que te tomber en déprime et laisser le mental agir, il devient utile de crier son désespoir ou sa colère – de pester après soi ou après les autres ou même après la vie pour ce qu’elle apporte – de souffler fort, de prendre un bain ou de marcher dans la nature… c’est important de faire sortir les émotions.
Inutile de vouloir revenir en arrière ou dans des faux espoirs que ça s’arrange comme si rien n’était arrivé ou de vite vouloir passer à autre chose pour effacer.
C’est ainsi, c’est fait, il est bon d’observer et d’accepter.
Vivre cette expérience dans l’instant présent, en pleine conscience, c’est plonger au cœur de soi pour sentir son corps, sa vie et observer quelles zones d’ombres se manifestent.
C’est vivre parfois les trois jours d’obscurité ou traverser la nuit noire de l’âme.
C’est sortir de l’illusion que tout soit parfait, que l’on soit si bien que rien ne puisse nous arriver. C’est regarder ce qui est pour le transcender.
Et de fait, revenir dans le cœur avec tendresse, accepter les changements tout en sachant que rien ni personne ne peut nous retirer notre amour ou notre valeur.
C’est aussi libérer les croyances que tout soit permanent ; lâcher les attentes et trouver le silence qui mène à un nouveau départ différent, soulagé et épuré.
S’aimer assez pour se libérer, aimer les autres pour les libérer et continuer le chemin de manière plus sereine dans un nouveau paradigme sachant qu’il y a autre chose à vivre pleinement, plus en accord avec son âme et avec son Soi supérieur.
Se relier à son ‘JE SUIS’ et lui donner une nouvelle possibilité de nous guider vers ce qui est plus approprié pour vivre pleinement et exprimer ses valeurs profondes.
Que le meilleur soit !
Joéliah