L’indifférence de Dieu
Mes chers amis… Il y a quelque temps, j’étais à Tokyo pour parler de Dieu. Une discussion incroyable, merveilleuse, merveilleuse. Plus de 300 personnes dans l’auditoire. Pas un seul d’entre eux n’avait l’air de s’ennuyer ou d’être “à côté de la plaque”. Tout le monde était très attentif. Beaucoup ont posé des questions incisives et importantes.
À un moment donné, j’ai décrit Dieu de la manière suivante :
“Dieu n’est pas un super être dans le ciel, avec les mêmes inclinations et besoins émotionnels que les êtres humains, y compris le besoin d’amour et de vengeance lorsque l’amour est trahi ou n’est pas donné. Dieu est l’énergie essentielle de la vie. On pourrait appeler cette énergie l’Intelligence pure.
“L’intelligence ne se préoccupe pas de savoir si vous y croyez ou non. Elle ne se préoccupe pas non plus de savoir si vous l’utilisez à dessein ou non.
Si vous l’utilisez à dessein, elle ne se soucie pas de savoir comment. Elle ne porte aucun jugement sur tout cela. En fait, elle ne porte aucun jugement sur quoi que ce soit.
“L’Intelligence pure ne veut rien, n’a besoin de rien, ne cherche rien. Elle est tout simplement. Elle existe d’une manière qui lui permet d’être utilisée. Elle le fait, elle le permet, elle le rend possible en se plaçant à l’intérieur de toute chose. Où que vous regardiez, vous trouverez l’Intelligence pure.
Elle est à la base de toutes les choses qui existent. Les flocons de neige reflètent l’Intelligence pure. Les atomes les plus minuscules reflètent l’Intelligence pure. La plus grande étendue du ciel nocturne reflète l’Intelligence pure. Le processus de la vie lui-même, examiné à tous les niveaux, reflète l’Intelligence pure.
“L’énergie que j’appelle ici l’Intelligence pure peut être utilisée – est utilisée – à tous les niveaux de la vie, par la Vie elle-même. Vous utilisez cette énergie, vous la concentrez, à chaque seconde de chaque minute de chaque heure de chaque jour… généralement sans le savoir.
“Le fait que cette énergie existe et la façon de la concentrer, donc de l’utiliser à son avantage personnel, est ce que l’on a appelé Le Secret. Un film portant ce même nom a été réalisé il y a quelques années et fait le tour du monde.
Cette énergie que j’appelle Intelligence pure et dont je vous parle est un autre nom pour Dieu et n’a aucune opinion sur quoi que ce soit. C’est parce qu’elle n’a besoin de rien. Elle est singulièrement sans besoin, pour la simple raison qu’elle est tout ce qui existe sous quelque forme que ce soit.
Cela inclut non seulement les choses physiques, mais aussi les choses métaphysiques. Cela inclut toutes les choses spirituelles, et tout ce qui, sous quelque forme que ce soit, EST simplement… y compris les pensées, les émotions, les sentiments, les idées et, oui, les trous noirs de l’espace.
“Pensez-y. Si Dieu est vraiment tout ce qui existe sous quelque forme que ce soit, qu’est-ce que Dieu pourrait bien vouloir, avoir besoin ou exiger ? Pourquoi Dieu nous punirait-il parce que nous ne lui donnons pas ce que nous imaginons qu’il veut, qu’il a besoin ou qu’il exige ?
La réponse à ces questions est évidente. Il n’est pas nécessaire de la discuter en détail, car la simple logique nous la révèle et montre clairement à quel point nous avons été captifs des mythologies de notre propre culture et de son passé.
“L’opportunité qui se présente à nous, et à tous les êtres sensibles, est d’utiliser l’énergie essentielle de l’intelligence pure de la manière dont elle a été conçue pour être utilisée. Toutes les choses qui existent dans l’univers ne peuvent pas utiliser cette énergie essentielle consciemment.
C’est-à-dire en pleine conscience de soi et avec intention. Seuls les éléments de la Vie elle-même qui sont conscients d’eux-mêmes – c’est-à-dire conscients d’eux-mêmes – peuvent le faire.
“Je dois corriger cette dernière affirmation. Même les éléments de la vie qui sont conscients d’eux-mêmes ne peuvent pas tous utiliser l’énergie essentielle consciemment. Il ne s’agit pas seulement d’être conscient, il s’agit aussi du niveau de conscience qu’un être ou une espèce a atteint.
Par exemple, un chien, bien que très intelligent, n’est pas suffisamment conscient de lui-même (pour autant que nous le sachions) pour pouvoir utiliser l’énergie essentielle avec intention.
“Les êtres humains ne sont pas seulement conscients d’eux-mêmes, ils sont conscients qu’ils sont conscients, et se sont donc élevés au moins au deuxième niveau de conscience.
Ce niveau de conscience permet aux êtres sensibles de s’apercevoir eux-mêmes, et même de s’apercevoir qu’ils s’aperçoivent eux-mêmes.
En d’autres termes, nous pouvons nous tenir “à l’extérieur de nous-mêmes” et nous regarder faire ce que nous faisons, penser ce que nous pensons et dire ce que nous disons, et même nous regarder nous-mêmes nous regarder.
Nous pouvons même nous regarder nous-mêmes en train de nous regarder. Nous pouvons retourner dans le couloir de la conscience, regarder à travers les portes vers l’avant et vers l’arrière – et, selon certains, finalement voir et expérimenter notre Moi Divin et Sacré”.
Lorsque j’ai terminé mes commentaires, un homme au fond de la salle s’est levé pour poser ce qu’il a dit être une question brûlante : “Lorsque j’ai lu pour la première fois Conversations avec Dieu, j’ai été très touché parce que cela m’a permis de croire en un Dieu qui m’aimait.
Aujourd’hui, je ne sais plus où j’en suis. Vous venez de décrire un Dieu qui ne se soucie pas de ce que je fais ou de la façon dont ma vie se déroule.
Je me sens désolée après avoir entendu cette description de votre part. Ce n’est pas ce que je m’attendais à entendre aujourd’hui. C’est tout simplement déprimant. Pouvez-vous m’aider ?”
C’était une question merveilleuse. Une question posée par un homme qui suivait chaque mot et réfléchissait à chaque nuance et implication. D’autres personnes dans l’assistance ont hoché la tête en signe d’approbation.
J’ai déplacé mon poids d’un pied à l’autre, je me suis raclé la gorge et j’ai commencé à parler d’une voix lente et régulière, les mots venant de quelque part au-delà de mon esprit conscient.
Avec un amour pur,
Neale Donald Walsch